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Oripeaux

transgression pour elle et moi

mon amour
mon cœur s’excave
en crevasse sonore

aux ramures une mouvance
susurre un vocero morose

mon amour
mon cœur a vu ce mur
une rancœur en moi se verse
aucun recours ne se verra

o ma reine en ces murs
ose ma souvenance
arrose une rose encenseuse
nous sommes encor en romance
aucune morsure
aucun accroc

amour en mon cœur ne mourra

Prisonnier strict: aucune lettre à hampe ni jambe, aucun accent, etc. Deux clinamens (exceptions), une pour elle et une pour moi
Poème composé en lien avec la contrainte
.

Publié le 6 février 2011

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Fugitifs

Hydrea

Ces haikus forment un recueil entrepris lors du début d’un traitement médical toujours en cours, pour célébrer la beauté, parfois la laideur, toujours le ressenti fort de la vie.

monts illuminés
merveilleux sentier de crête
poison dans mes veines

Naves, 30 octobre 2011
feuillage d’automne
la mort voyage avec moi
le TGV file

10 novembre 2011

il goûte une poire
branche pourpre et feu de bois
tiède vent d’automne

28 novembre 2011

c’est un bon maçon
sapin au faîte du toit
musique et bonheur

29 novembre 2011

hydrea la la
rire du diable qui danse
et cligne de l’oeil

11 décembre 2011

fenêtre éclairée
femme de dos gestes calmes
table à repasser

11 décembre 2011

pneus sur le gravier
paix du jardin retrouvé
après le travail

11 décembre 2011

ton rire et la neige
guirlandes au sapin voltent
tes baisers m’envolent

29 décembre 2011

jardin de coton
flocon de neige sans hâte
se pose et tout dort

2 février 2012

vibration qui s’enfle
le train approche du quai
l’enfant s’émerveille

24 février 2012

il vient m’agresser
insultes ragots menaces
le ciel bleu gentiane

6 mars 2012

recru de fatigue
floconneux cœur chaviré
ils comptent sur moi

22 mars 2012

où dansent les filles
où dansent leurs compagnons
au son du clairon

19 avril 2012

d’un coup plus de vent
en plein jour tombe une nuit
et l’odeur d’orage

30 avril 2012

brave ordinateur
confident des rires clairs
des soirs d’agonie

30 avril 2012

manif au soleil
cent drapeaux couleurs volantes
l’enfant bat des mains

1er mai 2012

la mort surgira
d’un hallier d’ombres dorées
souriante et chaude

2 mai 2012

ne dis pas « cancer »
trop de laideur nuit trop noire
juste « prolifère »

2 mai 2012

agoni d’injures
mails d’accusation publique
poire aux saveurs chaudes

18 mai 2012

panne d’internet
tous les voyants sont éteints
roue de vie grippée

26 mai 2012

parfum d’églantine
doux brouhaha de la ruche
caresse du vent

28 mai 2012

dans ses yeux lavés
muet appel en dérive
au bord nos orgueils

28 juin 2012

parfaite et limpide
du robinet se libère
la goutte et s’écrase

4 juillet 2012

soir après la pluie
brume enroulant ses volutes
lourd parfum de terre

17 août 2012

le danseur a froid
les projecteurs ont lâché
un chien dans les jambes

25 août 2012

aux rets du grillage
fleur grisante au chèvrefeuille
fend un grand sourire

8 octobre 2012

seringue en horreur
la foudre envahit ma chair
me ronge et me fouille

21 novembre 2012

mots sur un forum
douleur questions peur qui rôde
paix des mots amis

17 décembre 2012

défilé de mode
visages thermoformés
hanches robotiques

10 février 2013

Monsieur qu’avez-vous ?
Madame c’est un cancer
Hors d’ici, voyou

10 avril 2013

il découvre un banc
près du transfo noir de tags
comment c’est s’asseoir ?

16 avril 2013

jambe ventre gorge
tout est béchamelle froide
va-t’en mouche bleue

17 avril 2013

quand le champ de blé
ondule au vent chaud qui frôle
à ton sein ma paume

7 mai 2013

pommes de Cézanne
trente deux millions d’euros
frais goût des reinettes

9 mai 2013

recrute gendarme
sans condition de diplôme
moralité bonne

Affiche vue ce matin, très peu modifiée
15 mai 2013

en ouvrant les yeux
la lumière sourirait
paupières collées

17 mai 2013

dans la main palpite
la truite qui glisse et volte
un coup sec met fin

18 juin 2013

feuille transparente
dont la nervure s’embrase
au soleil couchant

10 septembre 2013

sous le roc obscur
les stalactites de glace
dansent en pleurant

19 octobre 2013

balayer les feuilles
monter quatre pneus contact
flocons et silence

23 novembre 2013

givre sur la vitre
firmament d’ombre argentée
glace dans le coeur

27 décembre 2013

la pluie souriante
caresse la joue bleutée
lave un peu le sang

12 janvier 2014

son rire est un feu
qui m’inonde de chaleur
souvenir de braises

3 avril 2014

certaines douleurs
verront des enfantements
créons la couleur

26 mai 2014

épi bien serré
haut sur la tige bleutée
long ciel immobile

9 juin 2014

l’aiguille de quatre
égrène les mailles douces
patiente caresse

14 août 2014

J’ai cru voir la mort
Dans le reflet d’une branche
Sur l’étang des ombres
9 septembre 2014
La cendre et le vent
De l’homme qui tue un homme
Eteignent la flamme
17 novembre 2014
C’est l’hiver la neige
Sur ce corps que le sang baigne
Pose page blanche
8 janvier 2015
Déception d’automne
La promesse non tenue
La pluie aux yeux mornes
20 octobre 2015
Au lever du jour
Vent chaud balayant la peur
Ouvre nos paupières
15 novembre 2015
ce n’est pas l’amour
qui fait taire le poète
c’est la balle au ventre
10 février 2016 (anniversaire de la mort de Pouchkine)
je n’ai pas dormi
dans la rue aux senteurs tièdes
j’ai mangé la lune
31 mars 2016
un tyran vainqueur
une ville assassinée
un ciel rouge sang
13 décembre 2016
dans le goudron tiède
arrachés à la montagne
mille éclats s’endorment
1er avril 2017
nous t’avons élu
sans flamme et sans illusion
nous résisterons
9 mai 2017
tu courbes la branche
la cerise au front ému
s’offre et ta main cherche
24 mai 2017
le cercle d’amis
la place que je retrouve
le bon feu de joie
5 septembre 2017
la neige sidère
le désespoir de l’asphalte
et le rêve glisse
1er décembre 2017

9 haïkus perdus, je les recherche.

Théâtre des Bouffes,
Ils ont chanté « On est là ».
France au cœur battant.
17 janvier 2020
l’ombre froide avance
nous recouvre nous sidère
glisse le silence
16 mars 2020
il est interdit
de voler alors je reste
devant mon miroir
24 mars 2020
le masque à ta bouche
pose un duvet de mystère
en songe tu passes
16 avril 2020
Sur ton lit. Sans force.
Tu vas mourir tu le sais.
Nous nous sourions.
19 avril 2020
masque de misaine
miroitement de tes yeux
visage au long cours
20 avril 2020
ne pas espérer
ne plus jamais espérer
ne jamais comprendre
20 avril 2020
un vieux sur un banc 
un banc noir sur un trottoir 
dans le froid du soir
3 mai 2021
Val : là où a vu.
Lova. Ô aval voulu !
La ola vola.
17 septembre 2021
Un rayon de toi,
étoile, un jour m'a souri
dans le ciel nocturne.

Dans ce reflet miroitant
chaque soir encor je danse.
17 septembre 2022
Je n'accepte pas
que coule au fond de la mer
celui qui a faim.

Que trop loin, trop invisible,
l'enfant souffre. L'enfant meure.
15 juin 2023 ( journée mondiale contre la faim )
le regard perdu
des êtres en file indienne
avancent sans bruit

parfois l'un s'endort et tombe
puis l'histoire recommence
5 octobre 2023
un jour je suis mort
ont pleuré vents et nuages
mais l'aube était fraîche
28 janvier 2024
disette d'automne
pigeons mésanges fauvettes
guerroient bec à bec
4 novembre 2025
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Ouvrir

éclaircie

tout est dévasté
la plaine coule en pleurant vers son fond
le souvenir des esquives
des soubresauts désespérés
des courses aléatoires
fait encor se déchausser nos dents tambourinantes

puis un rayon jaillit
limpide écharasson jeté oblique jusqu’au ciel
aveuglant sentier de poussières fourmillantes

nos yeux s’y sont lancés
nos cœurs ont fibrillé
nos jambes ont dansé
nos gorges ont hurlé

toi l’amour qui mets en route
tu brûles de ton feu nos tristes certitudes
nous courons
une torche à la main
chevauchant des monstres salvateurs
ivres d’avoir tué la mort

Publié sur Talipo le 7 juin 2011

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Poteries

Palindromes

De fréquents échanges de palindromes ont lieu sur la liste Oulipo. Ci-dessous quelques unes de mes contributions.

4-12-12: Dans un échange inauguré par Philippe Simon avec « Elle me dit idem ,elle »

Elle m’égale, la gemelle
Elle canule ali : il a élu nacelle.
Elle, cupide, m’a servi le délice calin; il a Cécile. Délivré samedi: pucelle.

6-12-12: Dans un échange inauguré par Jean Fontaine à propos de la date du 21-12-2012, soi-disant « fin du monde » du calendrier Maya, avec « On cesse : en nº date, mage maya raya méga-métadonnées sec ! No !!  »

Eté, tel Carioca : « Medieval savoir et agenda maya, mad ! Ne gâte Rio, va… » Slave idem a, coi, raclé tête.

9-12-12: Dans un échange inauguré par Philippe Simon avec « La vérité elle, ne(z) zen elle étire val »

Note : « Bleu, tire long nez, zen. Gnôle = rituel béton. »

19-1-13: Dans un échange inauguré par Jacques Perry-Salkow avec
« La note rude mi balaya l’abîme du ré tonal.
Le baron et ténor Abel :
Note slave, madame. Valse-t-on ? »

Sut boléro de Sor : en ut ? Tuner ose : do ! – Ré ! l’obtus.

15-2-13: Dans un échange inauguré par Alain Hupé avec « Sa dose il perdra, le pape papelard replié : sodas ! »

Un peu de pauvreté de la part d’un saint homme suffit-il à résoudre les problèmes économiques du sud-Europe ?

     Si nu, velu Ouellet emplit-il PME, tel leu ou lev unis ?
Coup de théâtre au Vatican: les déchirements internes de la Curie aboutissent à un vote oulipien:

     Ce reptile, tel leu Ouellet, élit Perec.

14-03-2013: L’élection du nouveau pape a déclenché sur la liste une salve de jeux, en majorité des anagrammes. Dans ce concert j’ai glissé:

Conseillons lui de ne pas craindre de faire toute la lumière:

     Nit ne grâle pape, l’argentin !
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Twittérature

Héméroméride

Ce projet d’un an, conçu par Bernard Maréchal, a débuté le 1er mai 2021. Il se basait sur les journées mondiales, internationales ou locales dont on trouvera une liste en page annexe. Pour chacune de ces journées, un mot-clef (ou un groupe de mots-clefs) était mis en évidence.

Une activité journalière était proposée : l’écriture d’un haïku ( 5/7/5 syllabes ) additionné d’une contrainte à son propre choix mettant en jeu le mot-clef du jour. Le haïku pouvait éventuellement être remplacé par une autre forme de micro-poème, tanka, sélénet, chicago, petite morale élémentaire portative

Vous pouvez consulter sur la page dédiée les contraintes et les formes qui ont été mises en œuvre dans les nombreuses contributions reçues tout au long du projet, soit en utilisant la page contact de ce site, soit sur twitter, soit encore sur la liste Oulipo.

Ces contributions peuvent être lues dans des pages mensuelles : mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars, avril.

Ci-dessous les contributions écrites pour le bouquet final, le dernier jour de ce projet, 30 avril 2022.

Journée internationale du jazz

Bernard Maréchal

Monk, Sidney Bechet,
Gillespie ou John Coltrane,
Quel swing ont ces vieux !

Billie Holiday pleurait,
Ella Fitzgerald chantait.

(tanka et pangramme de 102 lettres)

et

Passant par hasard,
Campagnard à Manhattan,
Dansas la samba.

L’agaçant jazz t’attrapa,
Battant la java d’antan.

(tanka et monovocalisme en [A])

et

Pour que les vieux Duke Ellington, Bechet, Farmer,
Comptent toujours, tu dois guincher quel subversif ?
Charlie Parker? Buddy Johnson ? Armstrong ? Quels fauves !
Kenny Dorham joue Clifford Brown qui vous piégeait.

(Belle absente)

et

Qui écoute encore
Le cornet de Beiderbecke,
Brubeck et Rollins ?

Ellington The Duke,
Les six cordes de Scofield,
Et Sonny Rollins ?

L’époque Blue Note,
Thelonious Monk, Round Midnight,
Et puis Bud Powell,

Willie Smith le Lion
Le trombone de Mingus
Et son violoncelle ?

Remémorons-nous
Ces musiciens du désordre,
Écoutons-les bien.

Billie pleure les pendus,
Qu’un souffle de vent remue,
Les fruits noirs lynchés.

Le souffle de Miles,
Be-bop, cool, fusion ou free,
Trompette en quintet.

Privé de trompette,
Gillespie perd son tempo
Et le be-bop meurt.

Les petites fleurs
De Sidney Bechet éclosent
En bouquet sonore.

(bouquet de 9 haïkus en lipogramme de [JAZZ])

Jacqueline Morel

( calligramme )

Nicolas Graner

Vivez ce boeuf carrément listoulipique ! GEF swingue dur au saxo ;
à la batterie, Noël, habile, impose son rythme dansant de jerk.

( panscrabblogramme )

et

Quand le jazz est là
La java s'en va avec
L'héméroméride...

Jacqueline Jacquadit

Ce jazz à laïus
Ses ritournelles l'ennuient
Zazie jasa cul

( haïkunagramme )

Annie

New-York ? jazz ambigu, faux plats de chaque vie

( pangramme )

Gérard Le Goff

Sur le sol
"L'oeil , d'abord , glisserait sur la moquette grise d'un long
corridor, haut et étroit"
Haut et étroit , un long corridor,dessus la moquette grise, l'oeil,
d'abord glisserait.
Sur la moquette grise, d'abord, l'oeil glisserait, la moquette d'un
haut et étroit corridor.

L'oeil , eh l'oeil! avoir l'oeil! l Le bon! L'affûté! Le perçant!
L'attention , qualité première! La perception précise des images! Sans
ostentation! Sans désir de percer à jour des secrets enfouis! L'oeil
non agressif! Il ne va pas scruter, inciser! Il ne va pas analyser!
Tout simplement, il s"en va glisser sur les choses! Sur la moquette
grise! Sur le doux tissu gris de la moquette.
L'oeil , d'abord, glisserait sur la moquette grise.
Sur la moquette grise d'un long corridor.
Un long corridor haut et étroit.

La moquette couvre le sol. Elle est grise. Couleur neutre. On a envie
de la caresser. De marcher dessus pieds nus. Belle moquette à
respecter. Ne nous moquons des moquettes! Ne nous moquons des
moquettes! Ne nous moquons des moquettes! Grises, jaunâtres,
lie-de-vin,ocres, vermillon, magenta, bleutées, bordeaux, unies,
striées, rayées, bigarrées, quadrillées, ne nous moquons des
moquettes, dit la mouette, dit la moukère, dit la ménagère, dit le
divin vent sur le velin velours des choses.

Voici un corridor. ça c'est impressionnant! ça c'est du sérieux! Du
stress à venir . Des pas précautionneux s'imaginent sur le duveté des
moquettes, longeant le corridor long et étroit. Des portes fermées.
Vont-elles s'ouvrir? Lesquelles? On va voir la réalité cachée des
choses. Attention, c'est peut-être maintenant. Une poignée bouge.
Qu'y-a-t-il derrière la porte des choses? D'autres choses qui cachent
d'autres choses, à l'infini? Un silence de fin du monde? Une ville
bombardée? Un cataclysme qui se prépare? Une peluche? Quelques
confettis? Une guitare? Un chapeau? Un vieux sac? Un papier couvert
d'une écriture illisible? Un sérial killer?
Une star?

Sur la moquette grise, d'abord, l'oeil glisserait...
"L'oeil , d'abord, glisserait sur la moquette grise d'un long
corridor, haut et étroit

(Première phrase des "choses" de G. Perec, traitée façon jazz)

et

Excités, qu'ils swinguent
Bien fort les mots! Du Vian pour
Haïku jazzy!

( haïku-pangramme 56 lettres )

Anthony Pecqueux

Swing à toute allure
Les jambes se délient - s'affolent
Quintet au sommet

et

Un jazz effréné!
Déontologie élue -
Concert arrêté...

et

La note pique le cœur
Tel trouver un quadrutrèfle
Flegme sur le carreau

et

L'ennemi public 
& le saxo archi(e) libre
Le rythme est rossé

cf Archie Shepp en duo avec ChuckD de Public Enemy

Alexandre Carret

Jarrett, Armstrong, Zawinul, Zwingenberger
Jasent, agassent, zinzinulent, zinzibulent
Juvénilement, acribiquement, zénithalement, zygomatiquement.

( acronyme et allitération )

Noël Bernard

Picaillons,
Veut poupon ? Beaucoup ?
Presque accordé, mon camarade.
Cependant comprends juste certains trucs importants.
Surtout lorsque, retrouvant bercail, ouvrant maison commune entres, montre respect.

Star, déstresse :
Stopperai toujours
Tours bancals, fangeux, indécents,
Moyennant douceur longtemps défaillante : respect.

Combien forts
Tous poutous charmants,
Trésor. Pourquoi moins mon pognon ?

Fatiguée.
Gaffe ! Plaquerais...

Respect. Point.


( bigollo en bambochade d'ordre 3 )

Inspiré de  « Respect »  ( Otis Redding / Aretha Franklin ) 

et

... et un petit scat

babedidouda
dabedidebaba wouah
dabe bedi Houuu

wouah wouah badabadaba
badebadebadewouah

#héméroméride ( tanka lipogramme en CFGJKLMNPQRSTVXYZ )

et

Héméro
Et la vie était rose
Oulipo
Et rien n'était morose

Rime était riche
Anagramme jolie
C'est fini ma biche
Pas la folie

( sur l'air de « Summertime » de Gershwin )

Un grand merci à tous ceux qui ont participé à ce projet avec une avalanche de contributions qui nous ont ravis par leur créativité et leur beauté !

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Pataméride

Ce projet d’un an démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens mois par mois : Palotin, Merdre, Gidouille, Tatane, Phalle, Absolu, Haha, As, Sable, Décervelage, Gueules, Pédale, Clinamen ainsi que les nombreuses variantes proposées chaque jour par les amis.

Explosion du Palotin.

30 avril – 11 palotin – Explosion du Palotin.

Un an a passé
De textes en Oulipo
Le Pata s’éteint

Pour le dernier jour d’existence du Pataméride tous ceux qui le désirent sont invités à se joindre à la fête finale en composant un texte suivant, soit la contrainte du Beau présent en haïku, soit toute contrainte à son goût. Vous pouvez me l’adresser en utilisant la page contact. Voici les contributions à cette journée finale :

Annie Hupé

Patient dans l’attente
suppose illusion sans suite
Ô adulation !

Poétise, idéalise…
Ton pâle lopin. Adieu.

[ Beau présent ]

Bernard Maréchal

Sous ton anus nu,
Exposant ton sexe à poil,
Attends-tu le pal ?

[ Beau présent ainsi que les trois contributions qui suivent ]

et

Bernard-Marechal-patameride-30-04-20-Le-Palotion-mis-en-pieces

et

Bernard-Marechal-patameride-30-04-20-Michaux

et

El Despalotino.

Il est lassé, taiseux, – l’œil suintant, – sans son pote,
Ex-sultan du sud-ouest il n’a plus de palais :
Son étoile s’éteint, – son piano papillote
Sous le soleil douteux de l’ennui népalais.

Étendu sous la stèle, il attend l’antidote,
Naples, Le Pausilippe, et de l’eau sans délais,
Il se plaint, désolé, au lit d’une italiote,
Pinté sous la tonnelle, index aux pistolets.

Passionné ? Pipelet ?… Lusitanien ? Poète ?
Sa tête s’attisait aux patins de Laudine,
Pensant à l’eau latente où ne se noie l’ondine…

Splendide, il dépassa deux oueds sous la planète,
Adaptant, à la suite, à l’oud de son tonton,
Les plaintes de la sainte et l’appel du téton.

Pouilleux du Santal

et

Atout pointe

Il a eu la donne,
L’atout est à pointe.
Il a tous les as,
Il a tous les dix,
Et le deux d’atout,
Et le six aussi,
Le sept, et la suite.
Il expose tout,
Il pose ses as,
Il pose ses dix,
Et on l’applaudit.
C’est tout expédié :
L’exploit est à lui.

Jérémie Piscicelli :

Lui, en l’année pâle
où ses ailes se déploient,
sale au teint, s’expose

[ Beau présent ]

Nicolas Graner :

taillons noix du pope
et on pollua dix pions
poux de lion poilants

[haïku anagrammatique sur « Explosion du Palotin », donc aussi beau présent]

Nicolas a ajouté :

Ton pou, Noël, a dix plis.
Ton loup, Noël, a dix pis.
Ton pouls, Noël, à dix pi.

Emmanuel Glais :

Toute nue, dis-tu
T’exposes ton popotin
Palot le putain

Ex-laotienne
Sans toi ni solution
Nain sans notion

Son exploit tenu
Ôté sa pilosité
L’ilote est au top

Noël Bernard-Talipo :

Moonwalk

[ Bel absent acrostiche ]

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Journal 2021

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16 décembre : Hier soir, à la longue autopromotion d’un cryptocandidat présidentiel, j’ai préféré la Grande Librairie :

Image

24 novembre :

Le compte à rebours
Lançons : dans dix ans serai
Un octogénaire

12 novembre : Cette date s’écrit encore 121121

Aujourd'hui nouveau verset de l'Ecclésiaste :

« Palindrome de palindromes, et tout est palindrome »

22 octobre : Centième anniversaire de Georges Brassens. Une anagramme :

Georges Brassens
brasse gros, gênés. 

21 octobre : On fête les 25 ans de la liste Oulipo ! Un petit poème :

L'oulipathe,
fol qui gratte
pour d'ingrates
souris, hâte
ou dilate
nos nuits mates.

L'Aulipote
va, qui trotte
sans fuir grottes.
Maudit vote,
Car qui note
Vaut bigotes.

L'Oulapite
fou sans gîte
croquant frites
doubla vite
sots qu'agite
souk à rites. 

Lire la page de ce texte

3 octobre : Épitaphe à un disparu loué par la République

Bandit réparé
Pendît à arbre
De tripe à  bran

18 septembre : Mort de Julos Beaucarne

Julos Beaucarne,
soûl à jeun, berça.

8 septembre : La Ballade damascène que j’avais écrite en 2014 a fait l’objet d’une magnifique interprétation musicale par Jacques Ponzio, que je viens d’ajouter sur la page du poème

31 juillet : Privé de réseau quelques heures par les intempéries au cœur des Alpes. Un HOG :

La foudre et la grêle 
Ramènent la préhistoire
Sans informatique

Heureusement il me reste
Mon bon téléphone

8 juillet : Seul de l’année où nous n’avons pu trouver de journée mondiale ou internationale, ce jour a été décrété « Journée du Mystère des Oulipotes » et a donné lieu à un riche ensemble de contributions à l’héméroméride. Vous les retrouverez sur la page dédiée.

24 juin : Valérie Pécresse se félicite du soutien de Nicolas Dupont-Aignan pour « faire barrage à cette gauche extrême »

contre le fascisme 
fut inventé
le pacte républicain

contre l'humanisme
est inventé
le pacte donaldtrumpien

8 juin : anniversaire de la mort de Robert Desnos, au camp de concentration de Theresienstadt le 8 juin 1945. En hommage, une primitive sur le nom du poète :

Grande ombre des retours diapre les endormis.

5 mai : Journée de mobilisation en soutien à la chercheuse Fariba Adelkhah, retenue en Iran depuis deux ans. Un Fib :

où
est
l'Iran ?
dans le fond
d'une geôle sombre
où la prière est venimeuse

15 mai : En Israël la poursuite d’une politique meurtrière, en France la condamnation par le président des attaques palestiniennes et non israéliennes, et l’interdiction par le ministre de l’intérieur des manifestations de soutien au peuple Palestinien. Un poème en réaction :

Ce qui aujourd'hui se passe en Israël
donne la claire mesure
de ce qu'est devenu le sionisme

J'ai un grand respect pour la religion Israélite
et un intérêt plein d'affection pour le peuple Juif, sa culture bien vivante et ses traditions préservées
mais je condamne le sionisme

Ce qui a pu sincèrement être pensé comme un mouvement de libération
comme l'aspiration à vivre dans un pays de paix et d'amour
comme un rempart contre le racisme antisémite et les agissements les plus noirs envers les Juifs
se présente maintenant comme une entreprise coloniale
comme ce qu'un président français a pu déclarer crime contre l'humanité
comme un régime d'apartheid
dans lequel un peuple entier est plongé dans le mépris l'humiliation et l'asservissement

Les dirigeants français ont édicté qu'être antisioniste
était une forme d'antisémitisme
Ils ont tort
Qu'ils m'emprisonnent s'ils le veulent
mais je condamne le sionisme

Le ministre de l'intérieur interdit
les manifestations à Paris contre les violences israéliennes
Il a tort
car l'histoire se souviendra
des yeux fermés de la France
Pour moi
je condamne le sionisme

Lire la page de ce texte

6 mai : Hier commémoration ( « et non pas célébration » ?? ) solennelle de la mort de Napoléon 1er.

Un jour Marx est né.
Même jour meurt Napoléon.
Macron l'honora.

( Inspiré par un article d'Arnaud Maïsetti « et tout le travail recommence » )

1er mai : Démarrage d’un nouveau projet d’un an prenant la suite du Positiméride, l’Héméroméride. Conçu par Bernard Maréchal, il se base sur la liste des journées mondiales.

23 avril : Le Positiméride prendra fin le 30 avril – 8 César, jour de Périclès. Vous pouvez contribuer à fêter ce jour en composant un petit poème formé de groupes de 8 syllabes, contenant chacune successivement l’une des 8 lettres de « Périclès » ?

Vous pouvez me le faire parvenir soit en utilisant la page contact de ce site, soit en le diffusant sur twitter avec le mot dièze #positiméride.

18 avril : J’ai signé la pétition lancée par ATD-Quart Monde pour demander que cette organisation continue de porter la vois des plus pauvres au CESE. Ceci accompagnait ma signature :

Dans les yeux du pauvre
Je contemple immense et bleu
L'océan de l'homme

13 avril : Mort du poète Bernard Noël. En beau présent :

le renard rebelle
ébranla la belle donne
le bon nard de l'erre

2 avril : Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Le texte ci-dessous répond au défi #1mot1haïku lancé par Floriane Austruy, avec aujourd’hui le mot « traverser » :

Clandestin, l'autiste,
À fond de cale oublié,
Traverse la vie.

1er avril : Après 5 ans de procès pour avoir secouru les migrants, Cécric Herrou est définitivement acquitté. Pour saluer son courage, un dystique anagrammatique :

Cédric Herrou : il est enfin acquitté ! 
Destin écorché ? Traqué ? Crie « Luit fin ! »

16 mars : Tandis que le transfert sur ce site de l’ensemble de l’ancien site talipo se poursuit, ce qui prendra du temps, aujourd’hui un premier texte nouveau est ajouté : « Empédocle », un sonnet irrationnel.

8 mars : Journée internationale des droits des femmes

Pour marquer la renaissance de Talipo sous des auspices aussi symboliques, le premier texte remis en ligne sur le nouveau site sera un poème écrit à l’occasion du 8 mars 2013, « Un jour la femme ? »

8 mars : Aujourd’hui talipo refleurit

Le site talipo est tombé dans un état de mort clinique en septembre 2020. Il reprend vie aujourd’hui sur cette nouvelle adresse. L’opération sera longue, combinant trois actions simultanées :

  • récupérer le contenu de l’ancien site (les lecteurs pressés en retrouveront une grande partie sur l’archive disponible ici )
  • mettre en ligne les textes rédigés depuis septembre
  • mettre en ligne au fur et à mesure les textes qui seront rédigés à partir d’aujourd’hui.

Merci d’avance pour votre patience !

8 mars : Renaissance de Talipo

quand l'arbre se meurt
le silence étreint le cœur
mais vit le poème

Une grande reconnaissance doit être manifestée au site « Internet Archive » dont l’action non lucrative d’archivage massif permet de réaliser le sauvetage d’un site parti à la dérive comme Talipo.

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Journal 2020

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29 mai : À Minneapolis, un homme noir, George Floyd, est mort il y a trois jours, étouffé par un policier. Un distique d’anagrammes :

A Minneapolis a vécu George Floyd
né vomi : la police y a fendu sa gorge.

et un haïku dans le cadre du défi « 1 mot 1 haïku » organisé sur twitter par Floriane Austruy :

Minneapolis
Paisible ville où l’on meurt
D’avoir la peau noire

1er mai : Lancement du Positiméride

Après le Pataméride, un nouveau projet d’un an démarrera le 1er mai.

Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride, le zodianku, le Sankulipo et le Pataméride.  Il se base sur le calendrier positiviste d’Auguste Comte. Chaque jour, sur ce site et sur twitter, paraît un texte suivant la contrainte suivante : Il s’agit d’écrire autant de syllabes que le nom honoré comporte de lettres, chaque syllabe devant contenir la lettre correspondante.
Ainsi, sur « Oulipo » (qui n’est pas dans la liste) on aurait pu écrire
MMMMMOh qu‘en l‘écrit peinons !
Si un nom est jugé trop court, on peut envisager de le répéter pour former un texte plus long. Ainsi, toujours sur « Oulipo » :
MMMMMPour un plaisir profond,
MMMMMOh qu’en l’écrit peinons !
MMMMML’on hurlerait parfois.
On peut consulter le calendrier positiviste au lien que voici. Notez que cette année 2020 étant bissextile, les jours où deux noms figurent nous utiliserons jusqu’en décembre celui inscrit en italiques.

Voici le premier positiméride :

1er mai – 10 César – Démosthène

« Donne-moi ton sang ta chair et ton cœur. »
Dru, démon osa toucher, pénétrer.
De femme trop sainte chut le manteau.

Ouvrir la page du Positiméride

1er mai : Fête des travailleurs

banderolle-evenement

30 avril – 11 palotin – Explosion du Palotin.

Un an a passé
De textes en Oulipo
Le Pata s’éteint

Pour le dernier jour d’existence du Pataméride tous ceux qui le désirent ont été invités à se joindre à la fête finale en composant un texte suivant, soit la contrainte du Beau présent en haïku, soit toute contrainte à son goût.

Voir les contributions à cette journée finale.

20 avril : Le Pataméride a terminé hier le mois de Clinamen. Retrouvant le mois de Palotin qui l’avait vu débuter le 1er mai 2019, nous abordons les 10 derniers jours de son aventure. Il prendra fin le 30 avril prochain, 11 palotin – Explosion du Palotin.

À cette occasion tous ceux qui le désirent sont invités à se joindre à la fête finale en composant un texte suivant, soit la contrainte du Beau présent en haïku, soit toute contrainte à son goût. Vous pouvez me l’adresser en utilisant la page contact.

29 mars : Belle absente adressée à une amie qui se bat contre le virus.

Splendeur des mots qu’un vers bref jette et, cher, nous grise,
De quelle affre imprévue est chargé ce jour bistre
Qui te chope et veut juguler de flammes beiges ?
Oh que fasse place aux jeux d’eau grave temps brun.
Qu’au joug, qu’au plomb ravi soit du chant frais cristal.

25 mars : Hier a été annoncée la mort d’Albert Uderzo.

Albert Uderzo :
Barde, l’ut ? – Zéro.

10 mars : Retour sur la soirée des Césars:

Qui sont ces gens ?

Que fait-on de la présomption d’innocence ?
Une grande intellectuelle obligée de dispenser son opinion sur le bien et le mal.
Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules.
Il y a cette espèce de tribunal, de lynchage public que je trouve abominable.

Ainsi parlèrent les antidreyfusards au sujet de Zola et de ses sinistres complices. Ces derniers avaient, pour ses agissements contre le méprisable Dreyfus, honteusement attaqué le Colonel Henry, « ce serviteur héroïque des grands intérêts de l’État, ce grand homme d’honneur », et à travers lui la glorieuse armée française.

8 mars : journée internationale des droits des femmes.

le huit mars vous souvenez-vous
est le jour où les agresseurs
les souteneurs les exploiteurs
avec les féminins objets
qu’ils ont depuis toujours piégés
ont un ultime rendez-vous

le huit mars souvenez-vous-en
est jour où la fange se lève
où l’humiliation s’achève
et la loi des vieux malfaisants

du meurtrier sonnant défaite
le huit mars est un jour de fête

4 mars : Une tribune de journalistes et de nombreuses associations paraît pour protester contre le projet de contrôler les vidéos montrant les violences policières.

la huitième plaie

ils viennent armés et masqués
pour te mettre un genou à terre
te mutiler te faire taire
c’est l’homme qui est attaqué

ils viennent sans règle et sans frein
environnés de fumerolles
briser qui ose la parole
à coups de bottes dans les reins

ils viennent les êtres sans nom
sans visage et sans matricule
brandissant dans leur mandibule
de la junte le noir fanon

ils viennent les semeurs de peur
les préposés à l’extinction
raser espérance et passion
poser le joug de la torpeur

Voir la page de ce texte.

3 mars : On manifeste aujourd’hui après le passage en force de la loi retraite par le 49-3. Une petite chansonnette avant d’aller me joindre au cortège :

pirouette-cacahouette

3 mars : Aujourd’hui, 38e anniversaire de la mort de Georges Perec. Un ourobindrome-express :

le double vé

Le chat sur l’épaule,
Par le double vé
D’une griffe folle,
Son sceau vint graver.

Perec a lacéré.

Voir la page de ce texte.

2 mars : Des garde-côtes repoussent des migrants massés sur un canot, et tirent à balles réelles vers eux. Le même jour, un enfant est retrouvé mort lors du naufrage d’une autre embarcation. Ça se passe en Europe.

L’homme ?
Un élément statistique
Un danger
Un déchet

La détresse ?
Une abstraction
Une agression
Un crime

L’amour ?
Un lipogramme en e
Une inconséquence
Une maladie

L’État ?
Un absolu
Un idéal
Tout

2 mars : On annonce la sortie dans deux jours en librairie de « Sorel Éros », de Jacques Perry-Salkow et Frédéric Schmitter. C’est le plus long palindrome jamais écrit, avec 10001 caractères !

Sorel Éros…
Ô sors, réel,
Erres solo.

29 février : Le premier ministre fait irruption à l’Assemblée Nationale et dégaine le 49-3. Une anagramme :

Édouard Philippe,
hardi loup, pipe dé !

Autre anagramme suscitée par l’actualité :

César remis à Polanski :
ciné mis ko. SRAS a parlé.

14 février : Acquittement d’Aslı Erdoğan. Une anagramme :

Aslı Erdoğan
saigna de l’or

11 février : Mort de Claire Bretécher. Une anagramme :

Claire Bretécher :
Trace rêche, libre.

27 janvier : Un nouveau mois du Pataméride s’est écoulé, le mois de Décervelage.

du 29 décembre – 1er décervelage – S. Alaodine, virtuose.

Vient un soleil noir,
La terre vrille et s’entrouvre.
L’ordre est renversé.

jusqu’au 25 janvier – 28 décervelage – Repopulation.

On tait la terreur.
On porte une pierre plate.
Là, le trou : on entre.

24 janvier : Le monde s’inquiète d’une épidémie partie de Chine. Un distique anagrammatique :

L’épidémie du coronavirus
vise Macron, l’épi du dieu or.

21 janvier : 70 ans après la mort de George Orwell, un distique anagrammatique :

Le Grand Frère se souvient de George Orwell :
un wagon de l’ogre froid serre et verse le gel.

1er janvier : Que la contrainte vous soit douce

Que votre pêche soit bonne.
Qu’une mer douce et heureuse
Vous berce au fil de l’année.

Qu’au verger où court l’année
Cerise soit fraîche et bonne,
Cueilleuse vive et heureuse.

Que chanson folle et heureuse
A vos lèvres cette année
Fuse, et que chope soit bonne. 

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Bienvenues

Pour accueillir les nouveaux abonnés à mon compte twitter j’ai coutume de leur adresser un petit poème. Je cherche pour cela un mot traduisant au mieux ce que la découverte de leur compte et de leur blog m’inspire, et construis mon poème autour de ce mot. Lorsque plusieurs personnes sont accueillies ensemble, ceci équivaut à une forme réduite de logo-rallye. A partir de 2016, je signale les mots de base en italique.

Les personnes accueillies sont citées en retirant l’arobase @ précédant leur identifiant.

Retrouvez les années précédentes en ouvrant le lien : 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021

Année 2021

2 janvier konss_siebert

( interdit )

Je me suis interdit de respirer sous l'eau,
De peindre sur la neige, ou parler dans le vide.
Je déroule ma vie, acagnardé, livide,
Et guette d'un œil sec le bout de mon rouleau.

22 janvier CiePeau Clinamen__

( hurler, étoile )

elles hurlent ce soir dans le ciel lent qui tourne
dans le scintillement qui dérive et revient
les étoiles qu'enferme un essaim diluvien
qu'une éternité noire en son silence enfourne

6 février anikgimonets luz_marcha

( chocolat, honnête )

sombre fou dont ma bouche élit l'amer baiser
je t'aime ô chocolat dont la fusion m'enivre
puis-je honnête rester quand ta lave délivre
d'instincts profonds et nus le volcan attisé

6 février Damien__D VBegude

( diversité, abreuvoir )

Forts, petits, colorés, noirs, tournent les oiseaux
Et leur diversité près l'abreuvoir enchante.
Mais d'ordre le gardien, c'est le félin, qui hante,
Bondit, croque. Un silence endeuille nos mazots.

1er mars KHCadenas

( chasseur )

Le chasseur aperçoit au point de l'oeilleton
La boule qui palpite et s'apeure et qui tremble
De la cible à son oeil l'oeil implorant ressemble
À l'étoile qu'efface une aube de coton

1er mars MaxencePigree RepMurmure Contrefoutoir abdel_khanoum 866linde

( publier, fouiller, venir, impossible, dorloter )

les bans sont publiés les fiancés timides
fouillent dans leur courage un bonheur à venir
vents chantent le temps impossible à retenir
où l'on fut dorloté bientôt viendront les rides

16 mars Oussama45681389 HillmanMarc Velazquezjavi16 Imiravyo

( nouveau, composer, nu, pays )

emprunte le chemin nouveau dont le vent t'a confié la clé
vers la berge où l'onde compose une musique ruisselante
écoute écoute et baigne nu dans la lumière étincelante
pays des herbes en révolte où nul piochon ne vient sarcler

16 mars AmiralDantes polisseurdevers bituur_esztreym GamondesAlain

( chimie, café, promeneur, personne )

sur son banc savourant la chimie obsédante
d'un torride café l'homme observe les pas
des promeneurs que le soleil ne chauffe pas
personne ne le voit seul il regarde et chante

18 mars Alyscamps wordsinthelight martinjanello

( nuit, voleur, bonheur )

profonde était la nuit mon sommeil était doux
le voleur de bonheur fila par la fenêtre
emportant mes chansons me laissant mon mal-être
depuis je cours et crie implorant les vaudous

4 avril moodbadmood_ novendecameron konekola

( citer, collectif, monstre )

Quand leurs chefs ont cité les grimoires moussus,
En colère ils se sont massés, larrons et gnomes.
Lors, dressant le rempart collectif de leurs paumes,
Dans un joyeux chambard, du monstre eurent dessus.

11 avril JPRhaiku EtienneDesdoui1

( étoilé, nucléaire )

Cet éclair étoilé en ton oeil qui m'éprend,
Le velours de ta peau, ta voix que je vénère,
Est-ce juste chimie ? Division nucléaire ?
D'un rouage, ce flot de paix me délivrant ?

18 avril NGlauf EtudierT SAcrostiche jane_dill c_simondebergen

( espère, théâtre, amour, libre, subtil )

est-il fou d'espérer dans le théâtre d'ombres
où des lambeaux d'amour flottent sans s'accrocher
est-il vain d'être libre au pied de ces murs sombres
quand sourd le chant subtil d'une eau sous le rocher

2 mai OhSylvie christi99830943 Jean_Vernet_GE fredericPaulo dbourrion mstrk

( folle, mots, partager, sécurité, écran, aiguillonner )

La folle ébullition des mots qui se bousculent
Aux lèvres, partageant un trop plein d'émotion,
Fait sauter la sécurité. Sous la pression
L'écran fond, l'aiguillon saigne, les sens basculent.

20 mai BFleurot assiselafileuse ocardineau galaelly AymericJanier GorgsPrc1

( voyage, indiscipliné, cahier, flâner, étoile, ulcération )

Des voyages parfois dans la nuit nous entraînent
Cœurs indisciplinés nous fermons le cahier
Pour flâner sous l'étoile et dans l'ombre noyer
L'ulcération des sens aux heures qui s'égrènent

29 mai profestceque C2goals SaintGraalde daddy92722422 AlNox5 Frustratedharm1

( carnet, régner, anachronique, devenir, exercice, poésie )

J'écris vers après vers dans un petit carnet 
Des paroles où règne un fiel anachronique.
Quel devenir à cet exercice anomique
Où jette Poésie au vent son cache-nez ?

15 juin FraPa_92 Hamsik06493216 trou_blanc

( malice, honnête, clair-obscur )

Le chien doux sans malice à ses pieds, l’œil honnête.
Elle boit lentement, dans le soir apaisé,
Puis dans le clair-obscur, par un dernier baiser,
S'abandonne à la mort sa nouvelle conquête.
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Journal 2015

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16 décembre : Ouf ! la marque d’infamie sur Talipo est levée. J’espère que les blacklists qui en ont résulté le seront aussi…

Un gendarme du net avait (par quel mystère)
Déclaré Talipo « malicious » et « high risk »
Que d’efforts il fallut pour qu’une instance austère
Corrige son erreur : plus dur qu’avec le fisc…
Ouf ! Talipo n’est plus condamné à se taire.

15 décembre : La ronde, échange circulaire bimestriel entre blogs sur une idée d’Hélène Verdier et Dominique Autrou, paraît aujourd’hui. J’accueille avec un grand plaisir la belle « offrande » écrit par Elise, tandis que ma contribution paraît chez Wana.

14 décembre : Google m’a forcé à «accepter» ses règles odieuses d’exploitation des données confidentielles. Sinon pas de recherche possible. Comme sous l’inquisition, j’invoque la «restriction mentale» : je ne suis pas lié par mon click.

6 décembre : Un tanka sous la coup de l’actualité.

France j’ai pleuré
Mais notre amour reste fort
Car je le sais bien


Malgré l’hiver qui s’abat
France tu n’es pas fasciste

13 novembre : Non

2 novembre : Ecrit pour les 200 ans de George Boole :

Oolong shoota Boole ? Alcool ? Oooh ! Cooptons, tycoon surbooké. Boosta goodwill : saloons relookés, igloos hollywoodiens,  backrooms cocoon zooment papooses rebootant microordinateurs, notebooks… Groovez, boomers, woofers, didgeridoos !

15 octobre : Les membres de la liste Oulipo souhaitent un bon anniversaire à Alain Zalmanski pour ses 80 ans. Voici ma participation à cet hommage :

Bon anniversaire à  Alain Zalmanski,
avec  beaucoup  d’admiration,  et de
gratitude pour  la stimulation qu’il
a prodiguée à tout le monde Oulipien

Plume droite bondissant et paraphant la page, sécrète audace, passion, fluence des mots amis du sable. Ton sang s’écoulant pose un brocard céleste sur la ligne d’où part l’infini.

Ami du motif dur ton décalage s’entrelace. Il file, s’emballe à rebours dans de rieurs envols maléfiques, fichu farceur sifflant sur les défilés sages son piquant et vif tocsin.

Des fonds abrupts montant, un tribal chant s’étire et d’indistincts secrets s’exhalent. Sinuante vie tisse fil sur l’écrit contraint, sondant les clivants océans en devenir, les cirrus grondants, les miroirs d’or.

Cri fusera sur les agoras : farine et venin, soierie et tricot, avertis et vieillots allions, et s’ouvrent lipos, jeux, rimes, défis lettrés. Vivons l’azur, respirons l’inconnu.

Ouvrir la page du poème.

12 octobre : Pour une circonstance importante et joyeuse, ce petit poème :

     Germe la vie
     Amour est là
     Bain de nuée
     Roue élancée
     Ici commence
     Egrène temps
     Le bel envol

Ouvrir la page du poème.

4 octobre : Le site Zazie mode d’emploi vient de faire peau neuve. La nouvelle présentation est magnifique. A cette occasion le nouvel Oulipien de l’année a été désigné : il s’agit de Ian Monk. Voici une première participation à ce défi :

El abandonado

Je suis le glauque esprit, – le barman sans pourboire,
Le bourge londonien au bistrot fissuré :
On a crevé mes yeux, – mes lèvres au séchoir
Ne lampent qu’une mer de possibilités.

Dans le smog du possible, où je t’ai regardée,
Sois le bleu lumineux,  la clarté de l’esprit,
Le jour qui s’est cassé quand mes yeux t’ont fixée,
Et l’instant où j’ai bu ta boisson, si joli.

Je suis quoi ?  l’âne qui butine ? un pendant clair ?
De mes yeux, juste alors, ton visage est parti ;
Je regarde un poème où nagèrent nos dits.

Ô j’ai là comme toi rampé dedans la mer
Vers ces musiques-là mais d’autres yeux extraient
Ces choses qui de l’un pour l’autre sont laissées.

Ouvrir la page du poème.

26 septembre : je viens de prendre conscience que, contrairement aux années précédentes, l’opération « Dis moi dix mots » n’invite plus l’ensemble de la population à rédiger des textes, la « ronde des mots » ayant été supprimée. N’étant ni scolaire, ni étranger (les deux catégories encore prises en compte), je ne suis plus concerné par cette opération que je quitte à regret. On peut consulter ce qui aurait été mon texte : un fait banal.

21 septembre : Aujourd’hui se referme la parenthèse dans le Sankulipo qu’a constitué la période des sans-culottides. Pendant ces cinq jours  un poème quotidien a été écrit écrit selon la contrainte de la belle absente. On trouvera le cinquième ci-dessous, et l’ensemble à la page des sans-culottides.

Il existe une sixième sans-culottide, ajoutée les années bissextiles. Nous la fêterons exceptionnellement le 29 février 2016 et son beau nom, Révolution, fera de même l’objet d’un poème en Belle absente.

Avis : En prévision de ce jour spécial, chacun est invité à m’envoyer une Belle absente sur le mot Révolution, qui sera publiée sur ce site le 29 février.

5e sans-culottide

Jouvenceau mal peigné, diable qui siffle et chasse,
Vis-tu par fol hasard joli magot qu’au banc
J’oubliai, fort hagard, quand empli de vinasse
Jusqu’au plumard vaguais, beauf déchu titubant.
Qui va, d’un jour infect abrégeant lâche passe,
Trouver mon dû juché sous quelque engin forban ?
Jovial, d’air gratifiant, promis choquant ruban.
Eh bé, dit gars fâché, quel vieux pou ! je me casse.
Quoi, d’un colifichet j’ai part, morve gobant ?
Mon cochon, j’avais rang pour flots d’acquis probant.
J’ai pigé, qu’enchaînai. Va pour dollar flambant.

9 septembre : La commutativité, qui plaît à mon âme de mathématicien, fait que je me confonds avec l’un des grands noms de la littérature contemporaine. Je m’en amusais, mais quelques péripéties récentes m’ont fait prendre conscience qu’il est temps pour moi de passer au pseudonyme. C’est l’occasion qui m’a mené à la rédaction du texte ci-dessous, en bel absent.

L’arbre efface le nom

Quand mon cher nom filial, grave, je pose à terre,
Gravant du Talipo, choix qu’à jamais fourbis,
Signe aux jeux vifs qu’Oulipo chausse à mon débit,
Je vois optique fraîche : au diable gris mystère.

Qui fit Plumes d’Eros juche œuvre en bord du songe :
Je veux, changeant mon plomb, qu’illusion fonde, et plonge.
Fais que branches voient jour égal, pour moins se taire.

Ouvrir la page du poème.

8 septembre : Honoré que le Festival Permanent des Mots m’ait fait la commande d’un poème  O bel or qui a été publié dans son numéro 6 paru le 28 août 2015.

29 juillet : Depuis samedi Los Angeles accueille les Jeux olympiques spéciaux, réunissant des concurrents du monde entier en situation de handicap mental. Voici un pantoun  composé à cette occasion :

La flamme est montée haut sur la Cité des anges.
Ils courent : s’ouvre un peu la prison de leur tête.
Qu’une lumière au cœur lave mon mal étrange.
Qu’un élan vienne un peu m’emporter dans la fête.

23 juin : Posté sur Twitter, où tout va si vite, ce petit éloge de la lenteur ajouté au recueil Ouvrir.

la poésie  m'est dure  lente  produit peu
écrire  n'est  pas  juste combinatoire
la contrainte ne m'est que cette clé
libérant   la   saveur   enfouie
poème naît au fil des heures
quand je saisis la tension
entre sens  et  musique
ô  le  long  chemin
de  l'  écriture
fait de pierre
et   de
feu

Ouvrir la page du poème.

24 mai : Dans une semaine, le 31 mai, clôture des candidatures au Prix International du Pantoun Francophone « Pantun Sayang » qui sera inauguré et décerné pour la première fois lors de la Rencontre de Barbezieux, (9 et 10 juillet 2015), le premier grand événement littéraire francophone consacré au pantoun malais. Voici ma contribution, une série de cinq pantoums lipogrammatiques sur le thème des cinq sens.

Le sens de l’absence

Ton œil et le soleil règnent sur l’horizon
Et l’on fond envoûté de leur couleur céleste.
Triste Pierrot de lune, en l’obscure prison
D’un squelette figé, mine grise, je reste.

Ta bouche, goutte à goutte, en son gouffre entrouvert,
Cèle un flot de saveurs. O douceur caressante.
Sec à force mon cœur de se mettre à couvert,
Egrène abruptement sa fadeur marcescente.

Ta narine frémit aux senteurs du printemps
Et ce nez délicat tu dresses dans la brise.
Sang à peine battant, je m’abats, haletant.
La tempête m’étrangle et gèle ma banquise.

Ton oreille, attentive à l’océan sonore,
Parée de longs pendants, berce comme la mer.
Jamais onde n’atteint mon épais crâne aflore
Et la dendrite est rase en mon désert amer.

Ta main court sur mon front, y glissant un sillon
Plus chaud qu’un harmattan, plus marin qu’un alcool.
Mon poing s’ankylosant, tirant mon portillon,
Frissonnant au mistral, roidit, nouant licol.

Ouvrir la page du poème.

15 mai : La ronde, échange circulaire bimestriel entre blogs sur une idée d’Hélène Verdier et Dominique Autrou, paraît aujourd’hui. J’accueille avec un grand plaisir le beau texte écrit par Quotiriens, tandis que ma contribution paraît chez Gilbert Pinna.

1er mai : Comme les deux années précédentes, un cycle commence, basé cette année sur le calendrier républicain.  Son nom mêle la forme du haïku utilisée chaque jour, et un hommage aux Sans Culottes qui ont écrit une page de notre histoire.

30 avril : Après un an d’existence le cycle du Zodianku s’est achevé aujourd’hui. Ses 36 textes en forme de renku usant une contrainte basée sur les signes du zodiaque ont été l’occasion d’accueillir de nombreuses contributions d’amis Oulipotes ou Twittérateurs. Merci à tous pour cet échange plein e richesse. Pour le dernier texte du Zodianku j’accueillais avec reconnaissance les membres de la liste Oulipo :

Vents, frères du fleuve
venus du sud, de la mer
nés des steppes russes.1 

Senteur exhalée d’Annan
Que le sable a répandue2

Fureur des nuées
Cet harmattan chaud s’abat,
Sec dessus l’erg nu.3

Quel mascaret d’espérance
Rechassa le vague à l’âme2

Prends l’heur en ces gemmes
Sculptant tes gestes futurs
Leurs splendeurs terrestres4

N’entends-tu pas cet augure
Que le temps mène au hasard4

Bébé des blés bleus
Né au creux du ruban blanc
De brume et de vent…5

La murène est dans le seau
Tu prends le râteau du temps5

Muse fuselée
Traverse une austère épave
Épure de fugue6

Flambeau fumant dans le vent
S’achève un labeur astral7

(1) Annie Hupé.
(2) Guy Deflaux ( @Wanatoctouillou )
(3) Françoise Guichard.
(4) Gilles Esposito-Farèse
(5) Nic Sirkis
(6) Brigitte Pellat  (@BrigittePellat)
(7) Nicolas Graner

22 avril : Journée internationale de la terre nourricière. A cette occasion un monovocalisme en e :

Ether, glèbe, cendres et mer,
Les éléments perdent le sens.
Des espèces et des essences
L’effervescence est en enfer.

Se désengendre cette terre.
De cette Mère en déshérence,
Venez, rêvez, prenez défense.
Descellez les cercles de fer.

Ouvrir la page du poème et sa traduction en anglais par Timothy Adès.

21 avril : Après un an d’existence, le Zodianku s’achève par un dernier texte dont toues les strophes sont composées par des membres de la liste Oulipo. Un grand merci à tous d’avoir accepté mon invitation. Votre participation au Zodianku est un grand honneur.

5 avril : Un message, transmis par la Ligue de l’Enseignement dans le cadre de l’opération « Jouons la carte de la fraternité », m’a été envoyé par Yanis, élève de CE2 à l’école de Villard-Sallet, en Savoie. Voici ce message:
« Je pense que c’est une bonne chose d’aider les gens qui en ont besoin. Et vous ? »
En réponse à cette belle phrase je lui ai envoyé ce poème, une quenine sur les mots «tendre», «la», «main», dédié à Yanis et la classe de CE2 de Villard-Sallet, intégré au recuil Ouvrir :

Tendre la main

Elle n’en peut plus d’attendre.
Il murmure « Je suis là »,
Doucement saisit sa main.

Comme elle est chaude la main,
Doigts noueux et paume tendre,
De celle qui reste là.

Son visage n’est plus las.
La malade, à pleines mains,
Offre son sourire tendre.

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15 mars : Heureux et fier d’avoir été invité à participer à La Ronde, un échange de poèmes sur internet, j’accueille Hélène Verdier, dans le cadre d’une ronde sur le thème « Le jeu » :

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Ma propre contribution est chez Dominique Autrou.

8 mars : A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un isonnetwoosh :

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2 mars : Il y a trois jours un homme est mort sur un pont à Moscou pour ses convictions. Aujourd’hui, j’entreprends de porter sur mon site les poèmes de bienvenue  adressés aux nouveaux abonnés à mon compte twitter. Je ne sais pourquoi j’ai trouvé une résonance entre le poème d’aujourd’hui et l’actualité.

Le sang a recouvert de sa neige figée
Les coupoles de gloire où s’éteint l’apogée
Pour libérer le rêve entamons la plongée

19 février : Nouvel an chinois. Un petit monovocalisme :

rebelles entêtées
chèvres sveltes et lestes
errent en l’herbe verte
et de bêlements tendres
mes rêves s’entremêlent

15 février : Bon anniversaire à Gilles Esposito-Farèse. Voici un petit jeu de la vie dont la source n’est autre que l’intéressé :

L’homme peut toucher l’Eden
D’un vers ébauchant le ciel
Par le mélange inventif
De métier et d’impressions

Retrouver ce texte parmi les poteries

7 janvier : Après l’attentat contre Charlie Hebdo :

Je pleure douze personnes qui avaient mis leur vie au service d’un bel idéal.
Je pleure avec tous les Français,  touchés profondément par l’horreur de cet attentat.
Je pleure avec tous les artistes car notre communauté est atteinte dans son expression et c’est très grave.
Je pleure avec tous les musulmans car leur Dieu et leur Prophète ont eu la face maculée d’un sang hideux par trois faux croyants.

En l’honneur des victimes de cet attentat, une belle absente déposée dans le recueil «Le prix de la vie» :

Charlie Hebdo : le suis-je assez ?

Ris moqueur, plongeon frais, dit juste vous habitent,
Vous qui giflez toujours nos crânes pleins de plomb.
Vos croquis grincent dur, plumes jouent fol houblon.
Quel dieu sanglant, jabot flambant, chope si vite
Vifs compagnons que meut beau jeu d’un humoriste
Prosant valse de chaque jambage gonflant
Quand sort à jour profit crochu, gambit volant ?

Jamais griffe que plante un doigt brut ne vainc, triste,
Qui s’affranchit du joug pour abolir mot vil,
Et grave dans le roc qu’homme au juste profil,
Par grave et libre jeu, charme nos nuques fières.
Dramatique janvier brûle, et feu change  pierres.

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