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Dernier haïku dans Hydrea: 17 septembre
Un rayon de toi, étoile, un jour m'a souri dans le ciel nocturne. Dans ce reflet miroitant chaque soir encor je danse.
6 juin : La présidente macroniste de l’Assemblée Nationale annonce aujourd’hui que les amendements visant à abroger la réforme des retraites ne seront pas examinés.
Un sonnet : Macrhonte neuf trois
1er juin : Le président de la République a hier recadré sa première ministre rappelant l’idéologie et le passé du Rassemblement National. Macron ne veut pas qu’on combatte l’extrême droite par des arguments moraux. Un distique anagrammatique :
J'ouïs Macron fustigeant les arguments moraux. Summum ! Front National croira ses gages juteux.

Derniers textes dans le recueil Oripeaux ( 1er, 6 et 7 juin 2023 )
Une nouvelle contribution à l’Oulipien de l’Année, consacré cette année à Michèle Audin :
Effacer Clémence Truc dément : étend chenille avec sauna très violent. Leitmotiv cérémoniel, estoc lâche, démentiel. Fond naïf papillon trop bavant : tub extrait le fil lucratif. Travail éreintant assigné à nana selon traditions régnant.
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Un tanka lipogrammatique avec clinamen :
Semence Corps ! Corps bouillant ! À quand la saison du rut où pourras, hurlant, ouvrir ton humus obscur au labour sanglant du soc ?
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Un exercice d’homomorphisme littéral :
Les importuns Le crin sur le coeur Te cale cou le croco Te vole eau la veuve Un asin ose le sacre Du solo sur le corso
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Derniers textes dans le recueil Ouvrir ( 7 et 9 juin 2023 )
Macrhonte neuf trois C'était un président haïssant peuple et plèbe. Bâillonnait les élus, les juges enchaînait. Sa police à tous les carrefours ratonnait. Survolait en avion les manants de la glèbe. Ignorait ce pays où splendide le grèbe orne les vertes eaux qui mirent le genêt. Méprisait l'ouvrier et traitait de benêt l'humble sage grattant le sol où croît la cèbe. Il fit trimer les vieux, casquer les affamés, riant de ces enfants qui erraient désarmés, quand l'argent aux puissants gonflait la tirelire. C'était un président par son peuple haï. Il ne savait entendre et refusait de lire. La stupeur le saisit quand son camp le trahit.
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Un poème accompagnant ma réponse à une question sur les disparitions de gens sur twitter :
Caravelle déroutée un jour l'homme à la figure grise par force en déchargeant ses mousquets s'est emparé du navire alors nous qui voguions vers l'azur nous avons perdu le cap louvoyé contre le vent la cale fit embourrer de son or de son fabuleux trésor et la coque s'enfonçait dans la fange d'une eau trouble les uns ont rejoint d'autres esquifs les autres se sont laissés débarquer sur des rives désolées en pleurs ils ont vue la voile bleue d'un vent orgueilleux gonflée disparaître sans un signe adieu compagnons que nous aimions hélas plus personne n'a les cartes nul ne scrute le sextant et moi je rêve au fond de la cale qui sombre
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Journal
16 avril : On annonce pour demain une allocution télévisée de Monsieur Macron.
Je ne serai pas devant ma télévision lundi : ça suffit. Il n'aura plus mon oreille. Je fais grève de l'écoute.
15 avril : Cette nuit, le président de la République a signé la loi sur la réforme des retraites. En réaction mon poème « 14 avril » a été ajouté à mon recueil « Ouvrir ».
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6 avril : Anniversaire de la rafle d’Izieu le 6 avril 1944.
Un enfant est mort. Un autre encore, et un autre. Et dans leurs yeux clairs à jamais s'ouvre le gouffre où l'homme cesse d'être homme.
5 avril : Gerald Darmanin envisage le retrait de la subvention accordée à la Ligue des Droits de l’Homme. Un distique anagrammatique :
Darmanin attaque la Ligue des Droits de l'Homme. Tu demandes hagard : « Quel démon ailé sait-il ? Mort ? »
1er avril : Un nouveau projet de loi
Dernière nouvelle : Le.a ministre.e de la Culture, dont tout le monde a oublié le nom, voire le genre, a présenté au conseil des ministre.e.s un projet de loi visant à allonger progressivement la longueur des alexandrins pour la porter à 14 syllabes en 2030. La raison de cette mesure est de préserver le système de versification, dans un contexte où l'écriture inclusive impose un allongement dont il n'a pas été tenu compte depuis plusieurs années, obligeant les poète.e.s à des prodiges d'ingéniosité pour faire tenir leur lyrisme dans un cadre aussi contraint. Un rapport récent du Conseil Oulipien des Rythmes ( COR ) notait ainsi que les poète.e.s se détournaient en masse des formes classiques de versification, ceci provoquant un envahissement de notre langue par des formes orientales (haïku, tanka, pantun...) préjudiciable à notre expression originale. Cette mesure s'accompagne d'une modification de la structure du sonnet, qui sera désormais composé de trois strophes, respectivement de 4, 9, 3 vers. Une simplification intervient par ailleurs du fait de la nouvelle conception de la notion de genre, qui amène à éliminer toute alternance féminine/masculine. On ignore encore la date de prise d'effet de cette loi qui doit d'abord être votée à l'Assemblée Nationale et s'accompagner d'une réécriture de notre hymne national dont les vers, par proportionnalité, devraient passer de 8 à 10 syllabes. Un concours est d'ores et déjà lancé auprès des compositeur.e.s pour modifier la musique de notre hymne en conséquence.
30 mars : Gérald Darmanin a demandé hier la dissolution du mouvement « Les soulèvements de la Terre » après les graves débordements policiers lors de la manifestation contre la méga-bassine de Sainte Soline. Un distique anagrammatique :
Pourquoi Darmanin cible-t-il « Les Soulèvements de la Terre » ?
- Il l'a trouvé, son bouc, l'émissaire qu'il prétend l'Être Damné.
23 mars : Début du ramadan. Un poème alternant les longueurs 5 et 7 sur les consonnes du mot « ramadan » :
donne moi d'aimer
de ne renier ni âme
ni rire ni dieu
de n'endurer ire ou drame
d'ouïr air d'aède
d'admirer mer ride à ride
d'arôme mûrir
de me donner à ma dame
de ne nuire en rien
en ma dernière demeure
de mourir ami
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L’ambigramme du mot Oulipo est l’œuvre de Basile Morin. Je recommande la visite de son beau site.