tout est dévasté la plaine coule en pleurant vers son fond le souvenir des esquives des soubresauts désespérés des courses aléatoires fait encor se déchausser nos dents tambourinantes puis un rayon jaillit limpide écharasson jeté oblique jusqu’au ciel aveuglant sentier de poussières fourmillantes nos yeux s’y sont lancés nos cœurs ont fibrillé nos jambes ont dansé nos gorges ont hurlé toi l’amour qui mets en route tu brûles de ton feu nos tristes certitudes nous courons une torche à la main chevauchant des monstres salvateurs ivres d’avoir tué la mort
Publié sur Talipo le 7 juin 2011