Catégories
Twittérature

Positiméride

Ce projet d’un an démarre le 1er mai 2020. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride, le zodianku, le Sankulipo et le Pataméride.  Il se base sur le calendrier positiviste d’Auguste Comte, consultable sur cette page. Chaque jour, sur ce site et sur twitter, paraît un texte suivant la contrainte de la « primitive » : Il s’agit d’écrire autant de syllabes que le nom honoré comporte de lettres, chaque syllabe devant contenir la lettre correspondante.
Ainsi, sur « Oulipo » (qui n’est pas dans la liste) on aurait pu écrire
MMMMMOh qu‘en l‘écrit peinons !
Si un nom est jugé trop court, on peut envisager de le répéter pour former un texte plus long. Ainsi, toujours sur « Oulipo » :
MMMMMPour un plaisir profond,
MMMMMOh qu’en l’écrit peinons !
MMMMML’on hurlerait parfois.
On peut consulter le calendrier positiviste au lien que voici. Notez que l’année 2020 étant bissextile, les jours où deux noms figurent nous utilisons jusqu’en décembre celui inscrit en italiques, et celui en gras à partir de Janvier.

On trouvera ici les haïkus quotidiens mois par mois : César, Saint-Paul, Charlemagne, Dante, Gutenberg, Shakespeare, Descartes, Frédéric, Bichat, Moïse, Homère, Aristote, Archimède

Variantes :

Oulipotes ou Twittérateurs étaient invités à me proposer, en plus du texte du jour, leurs variantes, accueillies avec joie. Ces variantes sont à retrouver sur la page dédiée.

Apothéose du Positiméride

30 avril – 8 César – Périclès

Un an a passé
De textes en Oulipo
Fin du Positi

Pour le dernier jour d’existence du Positiméride tous ceux qui le désirent sont invités à se joindre à la fête finale en composant un texte appliquant la contrainte au mot « Périclès ».

Emmanuel Glais

Pépère, il fiche les dèmes

Nicolas Graner

Pensée radicale en séries :
pour se rafraîchir les esprits,
peut-être épicer les écrits
par de propices clowneries ?

@bituur_esztreym

mères, riches républicains
sont délivrés par ici dès
l'épée repue ès sicaires ;
pères, sur l'isle citée dès
les premiers exégètes car
mortel péril des cèpes crus ;
frères soeurs épousaient le ciel
Périclès rit, super calé.


( Contrainte un peu modifiée : l'ordre des lettres de « Périclès » n'est pas pris en compte )

Annie Hupé :

Balivernes

1
pépé Ri rit clés clés clés clés

2
poupée ridicule hélas

3
Perec redit cela me rase

4
purge radicale préserve

5
pondération c'est lourd, épais

et

millénaires

trop plein d'or fin coule de source
pauvre Martin craint le désordre

plus que parfait crût seul Jésus
camp ferre orgueil – cruel César

coup d’œil furtif, colombe triste
pleure en particulier le sangénaires

et

Le bel avril

Par ce récit collecte nos
pensées ‒ rafiots colorés sans
prix, éther bricolé, mensonges

Loup peut surgir, chacal le suivre
présent réticulé enserre
clap secret : gicle le ressort

Pain sec, orties, ce clown désire
pondre radis, chou-fleur, persil
pour être qui comble un besoin

Optera-t-il – cœur plus épris
pour tenir ici tel message
promettre avril, câlin, tendresse

Bernard Maréchal

Penseurs français, c’est le désert.
Parler grec, voici leur désir!
Pauvres crétins, célestes fous,
Pervers rancis, collégiens saouls,
Professeurs incivils le soir,
Protester, voici leurs espoirs.

et

Pas de raki, cela n’est sain.
Pepperoni, c’est le dessert.

et

Pas de brebis, ce loup les sent !

Floriane Austruy

Pour les récits clés, le lent seuil :
Apprendre l'ici, les esprits,
Puiser Vers incalicés, sourds !

Noël Bernard-Talipo

Pudeurs
Ravies,
Chaleurs,
Envies.

Pâleurs ?
Survies ?
Couleurs
Dévies.

Splendeurs
Servies.
Cueilleurs
De vies.

Illustration : L’apothéose d’Homère (Ingres) – document Wikimedia Commons