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Positiméride – Dante

Le Positiméride, projet d’un an, a démarré le 1er mai 2020.

On trouvera ici les livraisons quotidiennes du mois de Dante

15 juillet – 1er Dante – Les Troubadours

Le ressac tout près,
longue ballade pour un cœur seul,
pulse mes terreurs
comme un battant de cloche au lourd glas.

16 juillet – 2 Dante – Chaucer

Cils charmants sur cet œil noir,
Cachez par un clin léger
Ce haut amour scélérat
Cherchant la source où rêver.

17 juillet – 3 Dante – Swift

Son swing vif tient les cow-girls flottant sans sweat l’air fervent.

18 juillet – 4 Dante – Cervantes

Comme un rail va la nuit dont je meurs.

19 juillet – 5 Dante – Robert Burns

Dors ombre déserte au bord du torrent sourd
Charroi bleu d’eaux roulant brusque serpent tors
L’air lourd brûle et mord ta brisure offensée

20 juillet – 6 Dante – Goldsmith

Gardons le désir mûr, intact, chaud !

21 juillet – 7 Dante – Arioste

La peur naît sous les toits quiets
Au bruit d’ignobles textes
Qu’a ourdis prosateur wesh
Quand par haine osa troller.

22 juillet – 8 Dante – Le Titien

Lentement s’instillait, geignant, la peur d’être interdits de chant, langue atrophiée et voix ternie. Le néant introduit en nous lacérait, brisant rire et sons.
La verte nuit tombait, reine à l’ailette mitée, ivre et nue. Il se tendit, terrible écran lourd, veule, et triste, un rideau noir.

23 juillet – 9 Dante – Paul Véronèse

Apparut la vierge, grisonnante et sale.

24 juillet – 10 Dante – Rembrandt

Morne, tombe un brouillard, m’endormant.

25 juillet – 11 Dante – Lesueur

Elle osa scruter du bourg le dessein pour elle ouvert.
Elle sut qui, quelle heure. Et elle s’en fut en courant.

26 juillet – 12 Dante – Murillo

Maure au rythme ailé, fol ton tambourin, vrillant l’écho, marque un tournis d’illusion.

27 juillet – 13 Dante – Rubens

Erreur ! Belle encensée !

28 juillet – 14 Dante – Raphaël

Râle alpha héla. Perla harle à pré. Harpe appela.

(beau présent)

29 juillet – 15 Dante – Joinville

Je connais un vieux.
Il bâille déjà sous l’if.
En voit-il les larmes ?

(haïku)

30 juillet – 16 Dante – Spencer

S’éprennent, penchent, serrent,
Se perdent en ces lèvres.
Espèrent sens célère.

(mono)

31 juillet – 17 Dante – Les Romancistes espagnols

Le vent saura comment annoncer, incessant messager, l’espoir baignant nos doux vallons.
Là, ce soir, rit l’homme sans nom chérissant cette osseuse épouse, à genoux, sous l’osier.

1er août – 18 Dante – Chateaubriand

Chut ! L’hématome – marque bleue – résiste. À nous deux !

( Annie Hupé )

2 août – 19 Dante – Fenimore Cooper

fin de nuit
cime encor grisée
chaque ombre oppose au jour fluet
son biais implorant penchant son dos plié pour fuir

le vent froid
rampe horrible chant
noir couplet et refrain de sang

il mène où
tremble cerf ou loup

temps de bran

3 août – 20 Dante – Manzoni

Mort aux nazis, nom inique,
mantra. N’osez non ni oui.

( Annie Hupé )

4 août – 21 Dante – Tasse

Toute à son silence
Piotr l’assassine et
Triche à son sujet.

( Annie Hupé )

5 août – 22 Dante – Bunyan

Belle eau noya ma nuit.

6 août – 23 Dante – Louis de Grenade

Il sort, rougissant de s’égarer devant sa Dame.

7 août – 24 Dante – Madame de Staël

Mourant d’un amour perdu je reste pantelant
Mais garde dans mon cœur d’ivres instants d’au-delà

8 août – 25 Dante – François de Sales

Qu’offrir à un chansonnier pris de détresse à l’âge gris ?

9 août – 26 Dante – Gesner

Garde sur ton revers,
Gueux des bas fonds, ce brin
Gagné des mains d’Esther,
Gage des nouveaux droits
Gravés sur ton sentier.

10 août – 27 Dante – Élisa Mercoeur et Shelley

Dès la fin des amours se perche l’homme en pleurs sur cette souche où hier brillaient ses yeux.
Et là laissant amer le bercer l’orde fureur, gueulant sa haine, raille le yin.

11 août – 28 Dante – Milton

Mutilerait son chien
Mais il lit tout Giono
Romprait fillette ou trans
Mais dit Voltaire orant
Mitraillerait boys noirs
Mais fait culte à Proudhon

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Positiméride – Charlemagne

Le Positiméride, projet d’un an, a démarré le 1er mai 2020.

On trouvera ici les livraisons quotidiennes du mois de Charlemagne

17 juin – 1er Charlemagne – Théodoric le Grand

tu, hué, ô démon réticent, lances garou au nom d’Éve

( Annie Hupé )

18 juin – 2 Charlemagne – Pélage

porte plumage envié
parle lui d’algues bleues
par le flot agitées

( Annie Hupé )

19 juin – 3 Charlemagne – Henri l’oiseleur

phonème en argile, mot tissé de lin, je suis Rom

( Annie Hupé )

20 juin – 4 Charlemagne – Henri

Hier ? Demain ? Jour d’hui ?
Changement… tournis…
Chanter notre ennui.
Hâve est notre vie.

21 juin – 5 Charlemagne – La Valette

Lola veut allumer tout triste

( Pierre Lamy )

22 juin – 6 Charlemagne – Jean Sobieski

Joyeux, hargneux, les corbeaux briment les kiwis.
Je m’en vais loin
Des tombeaux pleins de ces KKKlans froids.
Je désapprends les mots bruts qui pèsent kaki.

23 juin – 7 Charlemagne – Alfred

Allons frères mendiants
Par les forêts et fjords
À la foire aux perdrix,
Car le froid reviendra
Quand les fêtards perdront.

24 juin – 8 Charlemagne – Charles Martel

Ce champ-là tremble de soif
Mais au ru, point d’eau. Las.
Croché par trois lanciers, semeur, arrête tes pleurs.
Couché blair au blé, verse, ami, sang frais.
Temps de pluie.

25 juin – 9 Charlemagne – Tancrède

Tendre agneau
Cours sur les dévers
Trouvant en ces crêts près du ciel t’aimant
Un chant précédant le temps d’avancer vers l’Endormeur.

26 juin – 10 Charlemagne – Saladin

Sur la lande, à demi nue,
Solaire, elle a deviné
Sans parler sa destinée :
Seule, à l’abandon. Prison.

27 juin – 11 Charlemagne – Marina

Mentant, riant, mangeant,
Mon amour loin s’en va
Mangeant, riant, mentant.

28 juin – 12 Charlemagne – Walter Raleigh

Web au lit est peu rare au lycée Vigny. Bah !

( Pierre Lamy )

29 juin – 13 Charlemagne – Bayard

Bleu, rayonne, astre froid.

30 juin – 14 Charlemagne – Godefroi

Geôle où dort l’enfant roux, croupi,
Genoux dans l’eau. Fier, corrosif,
Grave, ordonne au greffier : m’occis.

1er juillet – 15 Charlemagne – Léon IV

Les vieux sont blanc givre.

2 juillet – 16 Charlemagne – Pierre Damien

Patiente retraite de l’âme ici menée
Pour libérer l’ardeur d’un amour ingénu
Par l’hiver dur brisé quand dame neige eut ban

3 juillet – 17 Charlemagne – Pierre l’Hermite

Pour qui ce refrain grêle chanté par ma triste fée ?

4 juillet – 18 Charlemagne – Éloi

Je l’abordai, elle sourit.
Je lui promis le ciel, l’oubli, le bleu corail des lagons quiets.
Elle dormit et
Plouf
Sortit.

5 juillet – 19 Charlemagne – Thomas Beckett

Touche l’homme dans son bluff de coq,
crack de trottoir,
Et pschitt son mauvais sabir de cockney se tarit.

6 juillet – 20 Charlemagne – Dominique

Dévôt mendiant, trinques-tu seul ?

7 juillet – 21 Charlemagne – Innocent III

ils ont un jour cru enfanter l’infini % crade clair
niant l’insoupçonné ont tu l’idiotie
mais nul n’encor comprend notre nuit qui fuit

8 juillet – 22 Charlemagne – Clotilde

Celant son attrait loin des rues
Celle dont ton ciel luit danse
Crains la mort toi qui l’adores

9 juillet – 23 Charlemagne – Mathilde de Toscane

Mon toit touche l’aile du ciel
De vent tournoient mes corbeaux frondeurs
Me hantent chamailleurs d’aigres descendants d’ombres scellant mon temps

10 juillet – 24 Charlemagne – Mathias Corvin

Mangeant ta chair rit au soir ce bourreau vrombissant.

11 juillet – 25 Charlemagne – Elisabeth de Hongrie

En la prison gambade ta horde de chiens.
Crocs sanglants m’horrifient.

12 juillet – 26 Charlemagne – Blanche de Castille

Belle manouche hâlée de ce caveau sort ta taille alanguie.
Brille un diamant croché près de ce cœur valsant tel l’oisel libre.

13 juillet – 27 Charlemagne – Alphonse X

Failli, preux héros vend son sexe
Aux lourds pachas qu’honneur sait véreux
Allons, prêchez ! L’on ne se vexe
Dans le Panthéon rien n’est sérieux.

14 juillet – 28 Charlemagne – Louis

Seul, sourd, nu, vain, vis.

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Positiméride – Saint Paul

Le Positiméride, projet d’un an, a démarré le 1er mai 2020.

On trouvera ici les livraisons quotidiennes du mois de Saint Paul

20 mai – 1er Saint-Paul – Jacques

je n’ai croqué qu’un gressin
joyau craquant du repas

( Annie Hupé )

21 mai – 2 Saint-Paul – Cyprien

croyez pas, rousse irénique
car s’y prendre active nos
clins d’yeux, parole indécente

( Annie Hupé )

22 mai – 3 Saint-Paul – Athanase

La torche au bras nous passons fiers
Par tous hameaux narrant ces temps
Quand tranchant l’annel à nos pieds
Partions hors la nuit asservie

23 mai – 4 Saint-Paul – Jérôme

Jeux et ris sont plombés
Juge rudoie mouflets
Joie est rare ô malheur
Jambe raide homme meurt

24 mai – 5 Saint-Paul – Ambroise

La mer boira nos vains secrets.

25 mai – 6 Saint-Paul – Monique

Mitonnant liqueurs sucrées
J’empoisonnai quelque beauf
Me saoulant d’inquiète humeur

26 mai – 7 Saint-Paul – Augustin

Sans rougir fuis triste maison
Car au gré du sang vient raison
Quand surgit gueuse trahison

27 mai – 8 Saint-Paul – Constantin

Corolle en sustentation terminant ce long brin, pistil, jaune étamine.
Coupe offrant les tentations terriennes.
Ce soir un sphinx boit au nectar divin.

28 mai – 9 Saint-Paul – Théodose

Ta harpe ce soir, damoiselle,
Touche le cœur de ton seigneur
Et chasse son dragon secret

29 mai – 10 Saint-Paul – Basile

Bleu faisan filait fier,
Battait son aile au vent.
Beau chasseur vit l’oiseau.
Bang bang ! Son tir logea.
Banal. Sang peint le ciel.

30 mai – 11 Saint-Paul – Martien

Mon pas retentit, géant.
Marchant rattrapais le vent.
Mais m’arrêtai incertain :
Mon amour peut-il mentir ?

31 mai – 12 Saint-Paul – Geneviève de Paris

Gens
Des sentiers
Voici le vrai temps
Du départ sans terminus.

1er juin – 13 Saint-Paul – Grégoire le Grand

Grandeur et sang font miroiter l’œil des glorieux marchandeurs

2 juin – 14 Saint-Paul – Hildebrand

Chafouin l’édile au banquier marron dit
Cher bailleur donne bel or valant dot
Habile décret barrera ton dol
Oh vin plein de miel boirons à nous deux

3 juin – 15 Saint-Paul – Antoine

L’eau monta. L’ondin nagea.
L’amante rougit songeant
Au sonnet trop bien chanté.

4 juin – 16 Saint-Paul – Austin

Par un soir trop aimant,
S’amusant et sifflant,
La rousse, trottinant,
Vague, sentit d’instinct
D’abrupt gus tapi, bond.
Pan ! D’un schlass terminal
La creuse, et tout finit.

5 juin – 17 Saint-Paul – Bruno

Bois, frère, un vin fort.

6 juin – 18 Saint-Paul – Anselme

Faneuse, belle et menue, à ton sein
en larmes
je vannais les feuilles mortes.

7 juin – 19 Saint-Paul – Béatrice

Bonheur, m’as-tu trahi, cruel ?

8 juin – 20 Saint-Paul – Bénezet

Bien nés ne perdez le temps :
Bennes ? n’en versez béton.
Branches ? n’en cueillez merlot.
Bus ? n’y monterez debout.
Banque fonderez. C’est tout.

9 juin – 21 Saint-Paul – Bernard


Belle eau dormante, au soir doux.
Brise traîne, marin dort.
Bague à brillant pare un doigt.
Baise en rêve, instant ardent.

10 juin – 22 Saint-Paul – Ignace de Loyola

Linge blanc
La corde ondule
Lin soyeux
Soleil haut

Linge blanc
Sans cesse danse
L’eau noyant
Fol l’amant

Linge blanc
Fraîche onde dort
Belle croyant sort
Plongea

11 juin – 23 Saint-Paul – Frédéric Borromée

Fondront les dures croix fichées bien droit sur leurs cœurs malheureux.

12 juin – 24 Saint-Paul – Catherine de Sienne

Catastrophes et korrigans, cendres et suicides
Vont fondre
Car l’astre changera,
Signe des détresses qu’imprègne l’enfer.
Cachant ta honte, retirant tes draps de soie, file dans l’onde,
Cherchant en haute mer
L’aimante déesse
Mirée en ton cœur.

13 juin – 25 Saint-Paul – L’abbé de l’Épée

La jambe boite de celle qu’éprit l’enfer. Elle a bien bu l’eau d’un seau plein d’épais ferments. Le sabbat blême ondule et la prépare au gel.

14 juin – 26 Saint-Paul – Claude Fleury

Coulant au sud danse, frôlé de doux rayons,
Cher fleuve au fluide argent. File en remous bruyants.
Cruel l’amour des enfants soûls t’émeut, royal.

15 juin – 27 Saint-Paul – George Fox

Gare à l’œil rouge des serfs honteux :
Gorge mordront, griffe au flanc, couteaux.
Sang et outrages défieront dieux.

16 juin – 28 Saint-Paul – Bossuet

Boirons assis sur ces troncs,
Bruns, joufflus, gros muscles, shorts.
Bien fort nos chants fous hueront.

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Positiméride – César

Le Positiméride, projet d’un an, a démarré le 1er mai 2020.

On trouvera ici les livraisons quotidiennes du mois de César

Année 2021

23 avril – 1er César – Miltiade

Matin laiteux
Triste à damner
M'éveille tard
Instant d'horreur
Ma ville tue
Il faut durer

24 avril – 2 César – Léonidas

Le tempo lent plein de passion
Lave mon spleen, tièdes rancœurs.

25 avril – 3 César – Aristide

Après-minuits, torride temps.
Maritimes tensions, danger,
Attraction fruste. Évidence.

26 avril – 4 César – Cimon

Scalpaient, immolaient
Ces rimeurs trop francs.
Cieux, l'immonde honneur !

27 avril – 5 César – Xénophon

Beaux vers ne sont pas chers, cochon.
Doux desseins non plus, charogne.

28 avril – 6 César – Phocion

Penche ton cou, l'ignorant.
Penche ton corps : dirlo vient.
Pioche son champ, suis ton rang.
Plus haut ton chant. Tiens, ton pain.

29 avril – 7 César – Thémistocle

Tout change
Ma vie est vent
Joue coule et meurt

30 avril – 8 César – Périclès

Les contributions du 30 avril, fêtant l’aboutissement de ce projet d’un an, sont réunies sur la page d’entrée du Positiméride sous le titre « Apothéose du Positiméride »

Année 2020

1er mai – 10 César – Démosthène

« Donne-moi ton sang ta chair et ton coeur. »
Dru, démon osa toucher, pénétrer.
De femme trop sainte chut le manteau.

2 mai – 11 César – Ptolémée Lagus

Pan ! Tue l’horloger !
Marche réveil,
l’aiguille au sang !

3 mai – 12 César – Philopoemen

Pars, cher fils, loin.
Rompts pardon
et me renie.

4 mai – 13 César – Polybe

Pré dort.
L’âne y brait.
Seul.

5 mai – 14 César – Alexandre

L’appel des cieux m’a rendu triste.

6 mai – 15 César – Junius Brutus

Jusqu’aux fonds glaiseux sombre un roi.
Qui tue ?

  • L’eau sait.

7 mai – 16 César – Camille

Comme au matin la lueur
Crie aux maris leur laideur
Ces dames filent le temps
Cachant mal mille langueurs

8 mai – 17 César – Regulus

Dormez grands saules moussus.
Sur l’étang au lent flux,
Vos reflets gris,
L’oubli du soir.

9 mai – 18 César – Annibal

l’art invincible en allé
j’avance, un fil bleu dans l’œil

( Annie Hupé )

10 mai – 19 César – Paul-Emile

pitre au supplice – émotion légère
pourrais-tu lasser ma silencieuse ?

( Annie Hupé )

11 mai – 20 César – Les Gracques

elle est sa girofle à chaque nouveau soir
la messagère au blanc carquois sûre et seule

( Annie Hupé )

12 mai – 21 César – Scipion

Seul comptait pour l’innocent
Son chemin pris sitôt né,
Sans courir, pour l’inconnu.

13 mai – 22 César – Mécène

Muet courbé noué
M’éprend ce vent nouveau
Ma descente en enfer

14 mai – 23 César – Titus

Trahi
Tout faussé
Tout finit au Styx

15 mai – 24 César – Nerva

Un pleur ravagea
Nos coeurs morts vivants.
Ne te revis pas.
Notre rêve au ban.

16 mai – 25 César – Marc-Aurèle

Mon amour,
cours sans peur
vers le plein ciel.

17 mai – 26 César – Ulpien

Sur le parvis béni,
Pour le pain,tristement,
Un lépreux, main tendant,
Humble, appelait, tremblant.

18 mai – 27 César – Aétius

la bête est intrusive
la bêtise inusable

( Annie Hupé )

19 mai – 28 César – Trajan

et prend au jeu d’arcane
tu cries au jour l’arnaque

( Annie Hupé )

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Positiméride

Ce projet d’un an démarre le 1er mai 2020. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride, le zodianku, le Sankulipo et le Pataméride.  Il se base sur le calendrier positiviste d’Auguste Comte, consultable sur cette page. Chaque jour, sur ce site et sur twitter, paraît un texte suivant la contrainte de la « primitive » : Il s’agit d’écrire autant de syllabes que le nom honoré comporte de lettres, chaque syllabe devant contenir la lettre correspondante.
Ainsi, sur « Oulipo » (qui n’est pas dans la liste) on aurait pu écrire
MMMMMOh qu‘en l‘écrit peinons !
Si un nom est jugé trop court, on peut envisager de le répéter pour former un texte plus long. Ainsi, toujours sur « Oulipo » :
MMMMMPour un plaisir profond,
MMMMMOh qu’en l’écrit peinons !
MMMMML’on hurlerait parfois.
On peut consulter le calendrier positiviste au lien que voici. Notez que l’année 2020 étant bissextile, les jours où deux noms figurent nous utilisons jusqu’en décembre celui inscrit en italiques, et celui en gras à partir de Janvier.

On trouvera ici les haïkus quotidiens mois par mois : César, Saint-Paul, Charlemagne, Dante, Gutenberg, Shakespeare, Descartes, Frédéric, Bichat, Moïse, Homère, Aristote, Archimède

Variantes :

Oulipotes ou Twittérateurs étaient invités à me proposer, en plus du texte du jour, leurs variantes, accueillies avec joie. Ces variantes sont à retrouver sur la page dédiée.

Apothéose du Positiméride

30 avril – 8 César – Périclès

Un an a passé
De textes en Oulipo
Fin du Positi

Pour le dernier jour d’existence du Positiméride tous ceux qui le désirent sont invités à se joindre à la fête finale en composant un texte appliquant la contrainte au mot « Périclès ».

Emmanuel Glais

Pépère, il fiche les dèmes

Nicolas Graner

Pensée radicale en séries :
pour se rafraîchir les esprits,
peut-être épicer les écrits
par de propices clowneries ?

@bituur_esztreym

mères, riches républicains
sont délivrés par ici dès
l'épée repue ès sicaires ;
pères, sur l'isle citée dès
les premiers exégètes car
mortel péril des cèpes crus ;
frères soeurs épousaient le ciel
Périclès rit, super calé.


( Contrainte un peu modifiée : l'ordre des lettres de « Périclès » n'est pas pris en compte )

Annie Hupé :

Balivernes

1
pépé Ri rit clés clés clés clés

2
poupée ridicule hélas

3
Perec redit cela me rase

4
purge radicale préserve

5
pondération c'est lourd, épais

et

millénaires

trop plein d'or fin coule de source
pauvre Martin craint le désordre

plus que parfait crût seul Jésus
camp ferre orgueil – cruel César

coup d’œil furtif, colombe triste
pleure en particulier le sangénaires

et

Le bel avril

Par ce récit collecte nos
pensées ‒ rafiots colorés sans
prix, éther bricolé, mensonges

Loup peut surgir, chacal le suivre
présent réticulé enserre
clap secret : gicle le ressort

Pain sec, orties, ce clown désire
pondre radis, chou-fleur, persil
pour être qui comble un besoin

Optera-t-il – cœur plus épris
pour tenir ici tel message
promettre avril, câlin, tendresse

Bernard Maréchal

Penseurs français, c’est le désert.
Parler grec, voici leur désir!
Pauvres crétins, célestes fous,
Pervers rancis, collégiens saouls,
Professeurs incivils le soir,
Protester, voici leurs espoirs.

et

Pas de raki, cela n’est sain.
Pepperoni, c’est le dessert.

et

Pas de brebis, ce loup les sent !

Floriane Austruy

Pour les récits clés, le lent seuil :
Apprendre l'ici, les esprits,
Puiser Vers incalicés, sourds !

Noël Bernard-Talipo

Pudeurs
Ravies,
Chaleurs,
Envies.

Pâleurs ?
Survies ?
Couleurs
Dévies.

Splendeurs
Servies.
Cueilleurs
De vies.

Illustration : L’apothéose d’Homère (Ingres) – document Wikimedia Commons

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La concordance des temps

La concordance des temps

Avant-propos

Cher lecteur,
Que tes yeux rêveurs
Sur ces lignes se posassassent
Par hasard, ou dans l’espoir d’un divertissement,
Plussût-il à la Céleste Muse qu’ils s’embrumassassent d’une pure émotion.

De ma plume
Que tes yeux rêveurs
Le cours fantasque excusassassent ;
Que ce drame trouvassât l’écho d’un coeur ardent.

Cette nuit
Que tes yeux rêveurs
Mûrississent des songes forts.

A l’aube, autres
Que tes yeux rêveurs

S’ouvrississent.

Cette page est écrite au surjonctif. Quelques explications sur ce recueil sont disponibles ici.

La concordance des temps : Index – Page suivante

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Chromos

Chromos

La participation à quelques textées organisées sur la liste Oulipo a fait naître quelques textes en prose courts dans le genre « tranche de vie ». Ce fut l’occasion d’ouvrir un recueil où de tels textes trouvent place.

Les titres ci-dessous dépourvus d’un lien sont à rechercher sur l’archive de l’ancien site http://www.talipo.fr, en se reportant aux liens fournis dans l’article « Index des articles archivés »

Varlope et Trusquin

Quelques éléments

L’aveu futur

Les livres que nul n’a écrits

Canard

Le mystère de Saint Ignace

L’ascension

Décrochement

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Vagabondages

Vagabondages

Ce recueil expérimente une forme de poèmes basés sur les suites de Fibonacci. Leonardo Fibonacci ne s’est jamais de son vivant nommé ainsi : il se faisait appeler Leonardo Bigollo ou Leonardo Pisano. En hommage à ce mathématicien important -c’est notamment lui qui introduisit en Europe les chiffres arabes- cette forme est intitulée « bigollo » ce qui signifie en Italien « Vagabond ».

Ces poèmes sont basés sur la suite de Fibonacci(3,5) dont les premiers termes sont:
3 – 5 – 8 – 13 – 21 – 34 – …
(chaque terme étant la somme de ses deux prédécesseurs). Le quotient de deux termes successifs se rapproche de plus en plus du nombre d’or, proportion idéale des anciens.

Les longueurs des vers de ces poèmes sont données par les premiers éléments de cette suite. Ces textes sont formés de suites à départ décalé, de plus en plus courtes. Le vers de longueur 5 sert de refrain. On trouve des bigollos simples (3-5-8-3-5-3), grands (3-5-8-13-3-5-8-3-5-3), très grands (3-5-8-13-21-3-5-8-13-3-5-8-3-5-3).

un aven

un vagabond

bigollo a Dora

il bigollo

ce n’est rien

au déclin

le planeur

par carte bleue

la virée

il bravo

Lavande et Zygène

Rire ouvre marges

déploiement

sous l’horizon

les contrebandiers

mots d’enfants

vent sauvage

envol

la forêt

La bréhaigne

L’image illustrant cette page montre un poème isocèle que Strofka m’a fait l’honneur de réaliser le 21 mars 2013 en utilisant des passages d’un poème de ce recueil: « il bravo ».

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Oripeaux

autobus

Le poème ci-dessous est de Françoise Guichard. Très inspirant, il a déclenché une série de contributions sur la liste Oulipo suivant plusieurs contraintes.

Lamento pour bus et métro

Pour aller travailler : tout d’abord prendre un bus
Souvent plein car je ne suis pas au terminus.
Et le réseau parfois est grippé : un virus?
D’où l’impression qu’on a qu’il y a un blocus.

C’est rue de Rivoli que je prends le métro
Pas le temps d’un café sur le pouce au bistro
Je me rue sur le quai illico et presto
Mais parfois sur la ligne, il ya de l’embargo

Et voilà La Défense… en baisse de tonus,
À nouveau l’autobus! C’est mon petit bonus!
Je dors debout, je rime ou lis un prospectus
Si l’attente est longue, là ça sent le hiatus

Et voilà tous les jours, pour aller au labo,
Le parcours accompli, yeux rivés au chrono.
Faut pas se relâcher et garder le tempo
Mais souvent tout va bien, et les ennuis..zéro!

Nous dirons que c’était la ligne 12. Ont suivi:

Autobus ligne 7  (Noël Bernard)

Pour travailler prendre un bus
Souvent car au terminus.
Réseau grippé. un virus?
Impression con : un blocus.

C’est rude, prends le métro.
Pâle café au bistro.
Rue sûre, illico presto
La ligne a de l’embargo.

Et La baisse de tonus,
L’autobus! petit bonus!
Debout rime un prospectus,
Attente lassant l’hiatus.

Toujours aller au labo,
Parcours accompli chrono.
Faut relâcher le tempo.
Souvent tout bien, et zéro!

Autobus ligne 5  (Noël Bernard)

Allez vaillant bus,
Ne suis pas minus.
Réparé virus.
Presqu’île a blocus.

Cerveau que j’ai trop,
Temps cale au bistro:
Russule et pesto
Mais foie ya largo.

Vois l’effet tonus !
Où vole autobus!
Je bouge (rictus)
Tangue sans hiatus.

Elle a l’air poulbot,
Le couple est chrono,
Fort, égal tempo.
Mais vient nuit..zéro!

Alcoolisme aristocratique sur la ligne 2  (Gilles Esposito-Farèse)

Bistrots
de Russes :
gugusses
spectraux !

Qu’au trot
je busse ?
Que j’eusse
gastro ?

Astuce :
je suce
cointreau

de Prusse,
de puces
rétro.

Autobus ligne 24  (Inachevé _ Noël Bernard)

Pouh, râle époux,  ras l’étrave. Hais travail, hais tout : dab, ail et
tout d’abord, porcs. Prendre un brand, r’un. Bu : sus !
Sous vent plains, quart souvent plein, car je ne suis pas jeune. Suis
pas au zoo : termites air minus n’eussent.
Hais leur Esope et leur aise. Oh, parfois égare : foie aigri ripe et un
VIP est un virus  russe.
D’Oullins presse, d’où l’impression qu’on naquit Lion. Con na! qui lia
humble eau qu’eut scille à un blocus.

[…]

Les contraintes sont, pour le Lamento, la contrainte… des transports en commun (strophes rimant en -us ou -o selon le moyen de transport auquel elles se réfèrent); pour les lignes 7 et 5 une réduction exclusivement composée de morceaux de l’initial; pour la ligne 2 une réduction extrême, tout en respectant l’alternance de rimes féminines et de rimes masculines ayant toutes mêmes consonnes d’appui (tr) ; pour la ligne 24 un poème en « tétricosasyllabes » bégayants, tel que si on lui applique un traitement orthophonique on retombe sur le poème de Françoise.
Postés sur la liste Oulipo entre le 11 et le 16 janvier 2013.

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