Fol venu des cloaques, complice des termites, des planches aboutées que ce géant gravisse ! Qu’aux dames apeurées fasse perdre semaille ! L’aube de feu émaille grumes, épines, cloques qu’aux combes apurées ébarbent deux ermites, afin que Dieu ravisse âmes en croix boutées. Sous de calmes bouées va dérivant la maille. Oh ! L’intrus se ravise, dit aux hommes cloués : « Un divin chant émîtes, ô brasseurs de purées. « Voix câlines et pures à mes yeux font buées, rongés comme, de mites, lainages mis en malle. Hommes que j’ai loués, et qu’à ce jour avise, donnez moi votre avis ( chut, géhenne qui pues !). Règles avez-vous lues que force hontes bues ôtent de ma voix mâle son qui ravirait mies ? » Oblats de lui ont mis le cas dessus les ais : « Tu fais certes le mal. Il faut sécher le pus. Stoppe ton triste bus, nos ratafias bois-les. » Chanter mi, tu l’as pu ! car tu as beaucoup bu, près de ma cave, au lé.
Après mon poème « L’attendrissement », hommage à l’Oulipien récemment décédé Harry Mathews qui reprenait une contrainte, proposée par ce dernier, de N-ine à anagrammes croissantes, Gilles Esposito-Farèse a proposé (et illustré par un magnifique poème) l’idée de réaliser une sextine dans laquelle les anagrammes croissantes soient obtenues par adjonction progressive d’une lettre sans changer l’ordre. Aux six strophes de la sextine est ajoutée selon la tradition une tornada dans laquelle les six mots sont repris une dernière fois. Dans cette version, comme dans celle de GEF, les anagrames sont utilisées dans l’ordre décroissant afin de pouvoir mettre dans la tornada les mots de taille minimale : mi, pu, as, bu, ma, lé. La version ci-dessus est munie d’une ponctuation, ce qui cache une contrainte supplémentaire d’isocélisme visible dans la version originale ci-dessous.
Posté sur la liste Oulipo le 6 février 2017.
fol venu des cloaques complice des termites des planches aboutées que ce géant gravisse qu'aux dames apeurées fasse perdre semaille l'aube de feu émaille grumes épines cloques qu'aux combes apurées ébarbent deux ermites afin que dieu ravisse âmes en croix boutées sous de calmes bouées va dérivant la maille oh l'intrus se ravise dit aux hommes cloués un divin chant émîtes ô brasseurs de purées voix câlines et pures à mes yeux font buées rongés comme de mites lainages mis en malle hommes que j'ai loués et qu'à ce jour avise donnez moi votre avis chut géhenne qui pues règles avez-vous lues que force hontes bues ôtent de ma voix mâle son qui ravirait mies oblats de lui ont mis le cas dessus les ais tu fais certes le mal il faut sécher le pus stoppe ton triste bus nos ratafias bois-les chanter mi tu l'as pu car tu as beaucoup bu près de ma cave au lé
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