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Mad, on net ends, arose : Madonne tend sa rose.

Sur le divan dont j'ai rêvé
comment broder, tel un insecte,
une image simple et correcte
à l'étage où je dors, crevé ?

Can I decorate, normal a desire, couch on sleeping level, ant ?

Barked as a dog player of horn
at singer, whom awful desease
tortured as pins, and who like geese
cried, or like cow when calf is born.

Canidé, cor à ténor : malade sire ? Couchons le, épinglé, vêlant.

Nouvel essai d’un isogramme bilingue, déjà tenté il y a dix ans.
Publié sur la liste Oulipo le 28 septembre 2023.

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ma démesure made me sure

Ornements comme uniforme
De ces chimistes hors norme
N’obvient au triste bilan
Le monde est sanguinolant

Bridle, suitable dress, emblem, o insane green chem is equal. I’m on a desert.

He was followed by his boy
Such obsequious man enjoy
Equipped with a liquid mind
Bringing what you ought to find

Brid le suit à bled : ressemble moins à nègre en chemise qu’à limonade. Sert.

Ce poème est un essai d’homographie bilingue adressé au site littéraire anglophone HOAX qui m’a fait l’honneur de l’afficher en bonne place.
Posté sur la liste Oulipo le 11 juin 2013.

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Je crois que deux et deux sont quatre

Onc il eut, à son jeu libéral,
en art seul penchant
et aux dieux dédain.


Il eut ans,
  et à ce regard,
  temps
  différant,
en arc se pencha.


En air
  eau à crêts mêla
  feu
    et aux cieux versa
    le
    sang.


Ergs, aas
  à mer cédaient.
    Eaux à prés jetaient
    plein
    vrac.


Et as,
  à mer entrant,
    à ce néant
    va.


Eut art.
  A des géants
    le trépas.


Et a
  de
    grès
      le repas. 

Une citation de Dom Juan de Molière sert de titre à ce nouvel essai de la contrainte lambda, tandis que le texte s’inspire ( très librement ) de son destin.
En λ-calcul toute l’arithmétique est représentée. Voici comment on traduit
le nombre 2 : λe λa ( e ( e a ))
le nombre 4 : λe λa ( e ( e ( e ( e a ))))
et généralement le nombre k : λe λa ( e ( e ( e ( e … ( e a ) … )))) dans lequel sont présentes k occurrences de « e ».
l’addition est le terme λo λi λe λa ( o e ( i e a ))
et le calcul que traduit ce poème part de ( + 2 2 ) et aboutit à 4 ; comme auparavant les indentations remplacent les parenthèse compliquées :

λo λi λe λa ( o e ( i e a ))
λe λa ( e ( e a ))
λe λa ( e ( e a ))

->

λi λe λa
  λe λa ( e ( e a ))
  e
  ( i e a )
λe λa ( e ( e a ))

->

λe λa
  λe λa ( e ( e a ))
  e
    λe λa ( e ( e a ))
    e
    a

->

λe λa
  λa ( e ( e a ))
    λe λa ( e ( e a ))
    e
    a

->

λe λa
  λa ( e ( e a ))
    λa ( e ( e a ))
    a

->

λe λa
  λa ( e ( e a ))
  ( e ( e a ))

->

λe λa
  e
    e
      e ( e a )

Vocabulaire : aa = coulée de lave volcanique rugueuse.
Publié sur la liste Oulipo le 20 septembre 2023.

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Tabou

Ah, tout
à coup
l'amour
partout !

Bras... cou...
fard roux...
atours...
nard fou...

Va gnou,
va loup.
J'accours
à vous.

Mal ? ou
art doux ?
Ma cour
absous.

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Étreindre

On a toujours envie de longuement
étreindre
un ami.

Ah, étreindre ? Étreindre...
    Entier
    cet
    espiègle heur bref.
Us admis.

Étreindre ? Enfreindre ?
Éveil
en
entière mue, prêt.

Étreindre ? Enceindre ?
Étier
vers
enceinte vue : mer. 

Ce poème est la première tentative d’une nouvelle « contrainte lambda », adaptation de la théorie du λ-calcul importante en informatique théorique. On trouvera la description de cette contrainte très matheuse dans la page « Contraintes » de ce site.
Ci-dessous le terme représenté par la première strophe du poème, et les termes successifs du calcul dont le poème est l’habillage. Notons que la quatrième strophe est identique à la précédente : en effet le premier vers est un exemple classique de calcul infini en λ-calcul. J’ai choisi d’arrêter le poème dès que cette situation se présente.

Terme initial :

λo λa ( (ou ou ) λe ie e  ( o ue e ) ) λe (ei e) λu λa i

Le même en 3 lignes pour permettre la suppression des parenthèses dans la traduction :

λo λa ( (ou ou ) λe ie  e  ( o ue e ) )
λe (ei e)
λu λa i

[ réduction du λo ] ->

λa (λe (ei e) λe (ei e) )
   λe ie
   e
   λe (ei e) ue e
λu λa i

[ réduction du premier λa ] ->

λe (ei e)  λe (ei e)
λe ie
e
λe (ei e) ue e

[ réduction du premier λe ] ->

λe (ei e) λe (ei e)
λe ie
e
λe (ei e) ue e

Publié sur la liste Oulipo le 11 septembre 2023.

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Chantre vole

Et l'unique appris s'emmêle,
cordeau sabré par nos peurs.
Des trompettes, les clameurs
marines nous servent d'aile.

Dans ce quatrain isocèle on peut lire, en acrostiche de groupes de mots par vers, le poème « Chantre » de Guillaume Apollinaire. ( la terminologie unifiée « acrostiche de X par Y est due à Nicolas Graner ). C’est aussi un essai de codage gématrique binaire, une idée de Rémi Schulz : La gématrie de chaque vers est la somme des valeurs de ses lettres si l’on compte a=1, b=2, …, z=26. Chacune de ces quatre gématries est écrite en numération binaire, et la représentation de ces quatre nombres binaires sous forme de suite de carrés noirs (pour les 1) et blancs (pour les 0) donne une image. Dans l’image codée gématriquement par ce poème, visible ci-dessus ( et dont je n’ai su ôter une verrue ), je vois une anagramme du mot « FIL » en résonance à l’emmêlement du cordeau. L’isocélisme n’est pas affecté par le retrait de la ponctuation.
Publié sur la liste Oulipo le 9 septembre 2023.

Note : ci-dessous une variante qui m’a été communiquée par Gilles Esposito-Farèse. On y trouve un codage gématrique parfait de l’image du mot FIL qui le suit :

Et l'unique frontière,
Cordeau là, du balai !
Des trompettes à lai ?
Marines : à sa bière !

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Papin

De Papin
la marmite
lasse vite
tout copain.

En Chopin
tout s'effrite
quand le quitte
sa Dupin.

En surface
tout s'efface,
tout s'éteint.

Quand tout sombre,
au matin,
reste l'ombre.

La liste Oulipo voit surgir un ensemble de poèmes contenant le mot Papin ( Denis ) avec des contraintes diverses. Ici un sonnet de trisyllabes.
Publié sur la liste Oulipo le 3 septembre 2023.

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Désarrimage

Aux profondeurs du bleu que mire l'eau du lac
j'enfouis mon visage et cette larme amère
dont il se voit salé plus que l'horrible mer
où le vent sans pitié raille et le hauban claque.

Tu as laissé le mont, le névé, le sérac,
où le torrent luisait de son rire de verre,
me quittant pour aimer au pied du vétiver
quelque marin fougueux menant fière caraque.

Je dérive aux ubacs, privé de gouvernail,
écoutant du troupeau le glas de la sonnaille,
cherchant l'accueillant piège ouvert sur un aven.

Et là, pour oublier ton parfum qui m'attire,
et ces lieux habités d'une espérance vaine,
par un ultime envol, comme toi, veux partir.

Peu d’oulipisme pour ce sonnet faisant rimer les féminines avec les masculines.
Publié sur la liste Oulipo le 16 juillet 2023.

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Le héron

Le héron
tourne en rond, maudit.
Très frileux :
« Étourdissement
met en fers !

- N'entrez, mendiant. Trop
frimez. Trotte enfer. »

Poursuivant son travail actuel sur les diagonnets obliques ( textes dont les syllabes, mises sous forme de tableau, peuvent être parcourues d’une seconde façon, en oblique, redonnant le texte initial ) Gilles Esposito-Farèse expérimente une disposition du tableau inclinée à 45°, dans laquelle on peut lire le texte par un parcours en lignes ou en colonnes. Les carrés sur pointe de Gilles m’évoquent une croix. On pourrait penser à allonger les quatre bras de cette croix, comme suit, obtenant un total de 29 syllabes.

                 le
                  é
            ron tour nan
        ron mau  di  trè fri
  le é tour  di  se  man  mé tan fer
        nan tré man dian tro
            fri  mé  tro
                tan
                fer

Le poème qui en résulte est un hypertog, de structure 3+5+3+5+3 + 5+5. J’envisage d’appeler cette variante un croisonnet.
Publié sur la liste Oulipo le 15 juin 2023.

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Laisse étang, lassé

Laisse étang, lassé.
Chant, déchirant lai,
tant d'échos moqueurs :
c'est lâche. Immolai
sans rancœur, censé.

Poursuivant son travail actuel sur les diagonnets obliques ( textes dont les syllabes, mises sous forme de tableau, peuvent être parcourues d’une seconde façon, en oblique, redonnant le texte initial ) Gilles Esposito-Farèse expérimente une disposition du tableau inclinée à 45°, dans laquelle on peut lire le texte par un parcours en lignes ou en colonnes. Le présent poème en est un exemple, selon le tableau représenté ci-dessous.

                 lè
	    sé  tan  la
       sé  chan  dé chi  ran
  lè  tan   dé   ko  mo keur  sé
       la  chi   mo  lè  san
	   ran  keur san
	         sé

Publié sur la liste Oulipo le 11 juin 2023.

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