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Systoles

impression, fin d’après-midi

jaune bleue
verte rouge orange
les tentes parapluies en grappe
illuminent le passage sous la voie ferrée
les enfants en lambeaux dardent leurs grands yeux tandis que tonitruant le train roule
quelques plots de béton séparent le tracé piétonnier d'étranges campeurs qui recomptent quelques gadgets à vendre à la sauvette

où vont-ils
les piétons pressés
se hâtant vers la belle gare
aux rames qui s'ébranlent au nord à l'est au sud
sans que leur regard las rencontre celui de ces enfants doux et multicolores

deux fillettes
entourent leur père
en fauteuil de handicapé
il sourit et sort d'un sac en papier l'abricot

son poignard
brille il tranche et tend
à chaque fille une moitié

la cadette
rose de plaisir

bat des mains

Bigollo, peint d’après nature.
Publié sur la liste Oulipo le 29 juin 2024.

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Scellés n’aie

Poserai dans l'urne
mon petit papier,
habitant nocturne
de ce noir guêpier.

Ô luise l'Aurore
que veut me ravir
la junte sonore
prompte à m'asservir.

À l’occasion des élections législatives imminentes, un sélénet de circonstance.
Posté sur la liste Oulipo le 17 juin 2024
.

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il ondule

il ondule près de toi
dans son habit de feuilles mortes
il te regarde sans sourire

il renifle tes fleurs
somnole au pas de ta porte
regarde par ta fenêtre

tu ne le vois pas
parfois le vent l'emporte
puis la nuit le ramène

autour de toi
sa présence forte
sa main qui te frôle

il te suit
sa marche torte
toujours claudique

il boit
la cohorte
de tes larmes

froid
avorte
tes rêves

𝄽
sorte
l'Autre

Boule de neige fondante de strophes : chaque strophe, de structure n/n+1/n+1 , est formée de vers de longueur diminuée d’une syllabe par rapport à la strophe précédente. Pour la dernière strophe, on doit tomber sur une structure 0/1/1 et pour ce faire le premier vers est juste constitué d’un soupir (symbole musical pour un silence d’un temps).
Publié sur la liste Oulipo le 6 juin 2024.

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rite n’y a mal

aidez moi
ils nous auront toutes
yeux lourds effrayantes rumeurs
à mort ils nous assignent tels yaks loups et requins

au matin
ils nous auront toutes
yeux lutés entravées rouées

après moi
ils nous auront toutes
yeux livides

étranglées

répudiées

4 avril: Journée internationale pour la défense d’Amina Tyler. Cette jeune Femen tunisienne est menacée de mort. Ce texte est un acronyme itéré sur le nom d’Amina, composé en bigollo. Comme souvent dans mes poèmes, le titre est une anagramme.
Posté sur la liste Oulipo le 23 mars 2013

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Belem

Le Belem est entré,
bel emblème des rêves.
Espérez belle trêve
en ces temples serrés.

Des éphèbes verrez
en cette fête brève
déferler en ces grèves,
en légende ferrés.

Versent lèvres de fer
des prêtres de l'enfer
des versets et des gestes.

Dès l'été regelé
de ces révérends prestes
serez décervelés.

Entrant à Marseille le 8 mai, le Belem, monovocalisme en E, m’a inspiré par sa sonorité la forme de ce poème montrant peu d’illusions sur la sincérité de l’idéal olympique en France.

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Le principe de réalité

Je vais te tuer.
Pourquoi vas-tu me tuer ?
Parce que j'ai peur.

Ce n'est pas vrai, tu le sais.
De moi tu n'as nulle peur.

Je vais te tuer
parce que tu es impur
et répands le mal.

De moi, de toi, du soleil,
de la mer, tu ne sais rien.

Parce que ton chef
a décrété le malheur
je vais te tuer.

D'un homme tu hais la foudre,
de cent te repaît la chair.

Qui porte un nom autre,
et revêt d'étranges frusques,
je dois le tuer.

Ton oreille ne m'entend,
ton regard glisse sur moi.

Puisque je suis fort
et que ton dos est courbé
je vais te tuer.

Tu vas sans amour ni joie.
Seul t'est connu le mépris.

Je vais te tuer
car mes muscles sont bandés,
parés à l'attaque.

Allons, cœur privé de flamme,
dis-moi quelle ombre te pousse.

Je vais te tuer
car j'aime voir sous ma griffe,
sombre et chaud, le sang,

sentir des os la fracture.
Je suis le fauve qui tue.

Alors qu’un renku est en principe une œuvre collective, il est ici composé en solitaire : on appelle ça dokugin.

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La fugue de la fillette

Le portail de bois noirci par les ans s’ouvrait sur un sombre passage dont la voûte basse laissait deviner à son extrémité la courette enserrée entre des murs aux pierres sculptées de figures grotesques.

On vit paraître dans la lumière empoussiérée une fillette sale et malingre serrant sur son cœur une poupée désarticulée.

Le portail de bois noirci par les ans s’ouvrait. On vit paraître un sombre passage. La lumière de la voûte basse empoussiérée laissait deviner une fillette. Sale à son extrémité la malingre courette serrait son cœur. Une poupée enserrée entre des murs aux pierres désarticulées sculptées de figures grotesques.

On vit paraître le portail. Le portail de bois noirci. La lumière empoussiérée par le bois des ans ouvrait un sombre passage à une fillette noircie par les ans. La voûte basse s’ouvrait, sombre et sale, lui laissant le passage. On devinait ses extrémités malingres sous la voûte qui la serrait. Dans la courette son cœur se laissait enserrer entre les murs dont se devinait l’extrémité des pierres sculptées.

Une poupée dans une courette, une figure enserrée entre des murs.

Sous ces curieuses pierres le portail de bois sculpté s’ouvrait sur un vieillard grotesque. Il agita des bras désarticulés et sa maigre figure, sombre dans le passage noueux, poussa un cri terrible qui résonna, grotesque, sous la voûte basse. La cour laissait deviner la fillette qui disparut à son extrémité.

On vit paraître ce curieux vieillard dans la lumière entre les murs empoussiérés. La fillette agita des pierres de ses bras sales et malingres. Serrant sur son maigre cœur une poupée à la figure noueuse, elle poussa un cri terrible qui résonna, grotesque, dans la cour. Et la fillette, désarticulée, disparut.

Un curieux vieillard agita des bras maigres et noueux, poussa un cri terrible qui résonna dans la cour.

Le portail -ce portail de bois noirci par les ans- Le portail de bois s’ouvrait sur un sombre passage. La voûte basse, le bois noirci, laissaient deviner les ans. S’ouvrait à l’extrémité du sombre passage noirci par les ans une courette. La voûte basse s’ouvrait, sombre passage enserré qui laissait deviner à son extrémité les murs de la courette. Des pierres sculptées, une voûte basse, laissaient deviner une figure à l’extrémité grotesque enserrée entre les murs. Pierres d’une courette enserrée entre des murs sculptés. Pierres sculptées de figures. De figures grotesques ! Grotesques !

Et la fillette disparut.


Grand admirateur de Jean-Sébastien Bach, que je pense être l’un des plus purs Oumupiens, j’ai cherché  -un peu à la façon de Douglas Hofstadter dans son monumental Gödel, Escher, Bach–  à quoi pourrait ressembler un équivalent littéraire d’une fugue à trois voix. La fugue a sur moi un effet presque hypnotique et je me disais qu’il pourrait en être de même en écriture. Je ne suis pas sûr d’y être parfaitement parvenu, mais c’est en tout cas très curieux comme exercice.
Dans ce texte on voit apparaître un sujet
« Le portail de bois noirci par les ans s’ouvrait sur un sombre passage dont la voûte basse laissait deviner à son extrémité la courette enserrée entre des murs aux pierres sculptées de figures grotesques. »
et un contre-sujet
« On vit paraître dans la lumière empoussiérée une fillette sale et malingre serrant sur son cœur une poupée désarticulée. »
(Une différence avec la fugue musicale est que cette seconde phrase est d’abord exposée seule avant d’être mêlée au sujet en contrepoint)
Dans le développement qui suit, un second contre-sujet fait son apparition
« Un curieux vieillard agita des bras maigres et noueux, poussa un cri terrible qui résonna dans la cour, et la fillette disparut. »
Le poème s’achève par une strette où les trois voix entrelacent le sujet, puis en l’absence de cadence, d’un court élément du second contre-sujet.
La première de ces trois phrases décrit une maison réelle vue dans un vieux village ardéchois.
Posté sur la liste Oulipo le 1er décembre 2019.

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Oripeaux

Ô vide

Au commencement était le verbe
et l'aube viride en son délire
figea l'instinct tiède des fils d'Éli.

D'horribles grimoires signés d'esprits forts
sur l'horizon gris ont brisé le sens connu.

Au soir fondit l'ordre triste du sang
et par un poison pur vint enfin l'amer
ciel sans but où a dormi l'homme vil.

Ô vide sauvant seul nos unions
tu domines l'art le vin chaud l'amour.

Sans un son file l'insolent charme du Mal
et par un poison pur vint enfin l'amer.

Jeu de la vie à partir de la première phrase de l’évangile de Jean. Comme souvent la suite est périodique ( voir ci-dessous ). Le poème s’arrête à la première répétition.
Publié sur la liste Oulipo le 10 mars 2024.

auoeeeeaieee
eaueiieeoeie
ieaiiieeeiei
oieioieieeio
uoioioieeeou
auoioioeieua
eauoiouieiae
ieauouaoioei
oieauaeuouio
uoieaeiauaou
auoieioeaeua
eauoiouieiae

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La nature des choses

Bravant le cac quarante au jeu ? Pschitt : dégommée !
Pdg (favoris, cils charmants) jusqu'au bout
va t'agonir parce qu'objet fol tu déchois.
Chante avenir blafard qu'ange en jupon suivra
tandis qu'on voit fringant champion jaillir d'un bond.

Belle absente publiée le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

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Hommage à François Caradec

Chaque année le site Zazie mode d’emploi honore un Oulipien dont un texte est proposé à toutes les réécritures pendant un an. Cette année l’Oulipien de l’année est François Caradec, dont le texte proposé est le suivant, tiré de son recueil Les nuages de Paris :

Chanson des rues

Prenez une rue au hasard
en sortant de chez soi la première est la bonne
ce n’est pas un effet de l’art
la plus belle à Paris est celle qu’on fredonne.

Toutes les rues riment ainsi
on en fait des refrains qu’on chante dans les rues
toutes les rues disent merci
merci d’avoir chanté la ville disparue.

On trouvera ci-dessous l’ensemble de mes participations à cet hommage, à retrouver sur la page dédiée du site Zazie mode d’emploi.

19-2-2024

Aux brâmes citoyens

Au boulevard choisissez des échappées fantasques :
Gouaille, hardies invites, joyeux klaxons !
Là modulez nocturnes ovations,
prosodies que rues susurrent tendrement.
Unissez vibraphone, waterphones, xylophones!
Yodlez zouavement !

( abécédaire )

19-2-2024

Murs, murs

Aux rues
échois.
Aux nues
le choix.

Passante,
souris
quand chante
Paris.

( muret : variante du sélénet ( autrement dit bobet ) dans lequel chaque vers compte 2 syllabes )

20-02-2024

Merci

Prenez une conscience au hasard
en sortant du Kremlin la première est la bonne
ce n’est que l'enfance de l’art
la plus belle à Moscou est celle qu’on empoisonne.

Toutes les consciences finissent ainsi
on en fait des charognes qu’on traîne dans les rues
toutes les rues leur disent merci
merci d’avoir chanté notre fierté disparue.

24-2-2024

Faisant confiance au hasard
je prendrai la première rue
dans Paris, enfance de l'art,
faisant confiance au hasard.
Et j'errerai, chantant, peinard
dans la grand-ville disparue,
faisant confiance au hasard.
Je prendrai la première rue.

( triolet )

24-2-2024

Prenez Paris

Prenez Paris, plus belle chez soi.
On n'en est plus ainsi chanté.
Ville fait art dans les rues.
Merci hasard avoir chanté, sortant disparue.

Montagnes russes : chaque mot est plus long ou plus court d’une lettre que son prédécesseur ; ici chaque mot est pris dans le texte source.

25-2-2024

Jeu de la rue

Merci avoir chanté la ville disparue, dit l'homme, un homme âgé dont d'informes habits sont unis au ciment gris du long mur gris et long.

Tu vas comme ça, roi sortant d'un manoir nu, chanteur ingénu soulevant l'écu dormant.

Et riant, noir, mauvais : Ne dis ma rue ! dit l'homme, un homme âgé. Mort. Informes habits.

Jeu de la vie à partir du dernier vers du texte source.

Il se trouve qu’à la 6e itération le jeu devient périodique : c’est donc sur cette 6e itération qu’on s’interrompt.

1-3-2024

Accumulation fâcheuse

Déambule en la première ruelle.
Quelle ruelle ?
En Alep ne se trouve ce jour rien qu'un amas de pourriture.

Déambule en la première ruelle.
Quelle ruelle ?
En Avdiïvka ne se trouve ce jour rien qu'un amas de pourriture.

Déambule en la première ruelle.
Quelle ruelle ?
En Gaza ne se trouve ce jour rien qu'un amas de pourriture.

Aaahhh ÇA VA ! Fous nous la paix !

Et si tu veux, égrène un psaume pour ta cité disparue.

Accumulation agréable : comme stipulé par Eric Angelini, tous les mots doivent comporter même nombre de voyelles et de consonnes.

5-3-2024

Airs de Paris

Par aria pair s'apaisa. Paria prisa rap.
Saï passa, surpris, puis, assis pipa air pas si pur.
Repasseuse, éprise, a saisi pipeau. Rire espéra.

Suivant une idée d’Alexandre Carret, ces trois tétradécasyllabes contiennent exclusivement les lettres de PARIS ainsi que, le premier la lettre R, le second les lettres RU, le troisième les lettres RUE.

14-3-2024

Amnésie des rues

Je ne me souviens pas pourquoi le poulet a traversé la rue.
Je ne me souviens pas si le poulet avait pris une rue au hasard.
Je ne me souviens pas si en sortant de chez lui la première fut la bonne.
Je ne me souviens pas que cela ait été un effet de l’art.
Je ne me souviens pas de la plus belle à Paris, ni de celle qu’on fredonne.
Je ne me souviens pas comment riment toutes les rues.
Je ne me souviens pas des refrains qu’on chante dans les rues.
Je ne me souviens pas de ce que disent toutes les rues.
Je ne me souviens pas d’avoir chanté.
Je ne me souviens pas de la ville disparue.

Texte à démarreur, à la manière de « Je me souviens » de Georges Perec.

20-3-2024

Rue, ô sœur !


Égaré tu as su baisser viseur :
Paris tué.
Mélodie vive idole meut.
Si rap, rues ivres.
Si abus, saute rage.

Ce palindrome est la 202e ( nombre palindromique ) contribution à l’hommage à François Caradec.

23-3-2024

Fureur des rues

Tirez dans la rue au hasard
en sortant votre colt l'africaine personne :
ce n'est pas pour rien les pétards.
L'âme belle à Paris est celle qui ratonne.

Toutes les rues riflent ainsi
ces enflés pas chrétiens, qu'on plante dans les rues.
Toutes les rues disent merci
aux preux qui vont planter la racaille accourue.

29-3-2024

Les rimes mortes

Rue aux marchands de vin ? Rue aux marchands de soie ?
Il choisit au hasard, celui qu'on dit Franc.

Les parlers de Bretons, de Goths, de Celtes, d'Èques
riment en ce lieu qui prit tant de carat.

Les rimes voilées ou mortes sont une invention de François Caradec : les vers de rang pair ont une syllabe de moins que ceux de rang impair ; ils sont à compléter par la syllabe à la rime du vers précédent, leur donnant par homophonie une terminaison différente.

5-4-2024

Fugue des rues

Prenez une rue au hasard : la plus belle à Paris est celle qu’on fredonne.

Toutes les rues riment ainsi, on en fait des refrains qu’on chante dans les rues.

Prenez toutes les rues. Une rue rime. Ainsi on fait au hasard des refrains. La belle qu’on chante à Paris est celle qui fredonne dans les rues.

Prenez une rue, prenez toutes les rues. Au hasard rime la plus belle. Ainsi, une rue à Paris fait fredonner des refrains au hasard. On chante la plus belle dans les rues : Paris fredonne.

Toutes les rues se prennent à rimer. Prenez, prenez une rue. Le hasard ainsi fait une rue plus belle. Toutes les rues disent merci au hasard, merci Paris pour la belle rue qui fredonne, pour toutes les rues qui riment au hasard. Ah, Paris qui chante ainsi des refrains que la belle fredonne. Paris, ville qui fait qu'on chante des refrains, qu'on fredonne dans les rues, qu'on chante, disparu dans les rues.

Toutes les rues disent merci, merci d'avoir chanté.

Prenez une rue au hasard. Prenez une rue, prenez la plus belle à Paris, au hasard. Une rue au hasard. La plus belle, la plus belle à Paris, est celle qu’on fredonne, qu’on fredonne à Paris. Celle qu’on fredonne.

La ville ? -- Disparue.

Reprenant ma proposition de fugue introduite en 2019 transposant au domaine de la littérature une forme musicale célèbre. On distingue ici un sujet « Prenez une rue au hasard : la plus belle à Paris est celle qu’on fredonne » , un contre-sujet « Toutes les rues riment ainsi, on en fait des refrains qu’on chante dans les rues » et un second contre-sujet « Toutes les rues disent merci merci d’avoir chanté la ville disparue ».

21-4-2024

Vers sert

Prenez une date au hasard
en venant au printemps à coup sûr c'est la bonne :
N’est ce pas un effet de l’art ?
Le vingt et un avril naît celle qu’on fredonne.

Tous ses haïkus riment verlan
inversant les refrains dont chante la médaille,
tous ses haïkus disent l'envers.
Merci d’avoir créé le rêve qui sonnaille !

Double hommage à l’Oulipien de l’année et à l’Oulipote Annie Hupé pour son anniversaire, avec une allusion à la médaille, contrainte de son invention.

24-5-2024

Avenues, boulevards, calades

Au bon chaland douce errance fleure glorieux hasard.
Ici joyeuse kermesse louvoie, menant nonchalamment où première que repérerez suffira :
trivial univers vomissant walkmans, xylophones, yodles, zouk.
Zieutez-y xystes, wesh ! Voici un très swingant refrain.

Quels poèmes on narre !
Mélodieux les klaxons jouent, ivres, héroïques guimbardes,
faubourgs entonnent dithyrambes.
Chantent bourgade anéantie.

Abécédaire ascendant puis descendant.

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