Au clair de la lune Au bord du ruisseau Pierrot pleurait une brune Ô pauvre puceau Sans plume sans tune De son nocturne pinceau L’astre au doux visage Se penchant muet arceau Caresse amant sage Sèche le long pleur Et la joue après l’orage Revêt la couleur D’ivoirin nuage Va solitaire voleur
Essai de combinaison de deux contraintes récemment proposées par Gilles Esposito-Farèse. La première, se basant sur la « plus petite suite sans cube » précédemment introduite et étudiée par lui, dont les premiers termes sont 0, 0, 1, 0, 0, 1, 0, 1, 0, 0, 1, 0, 0, 1, 1, 0, 0, 1, 0, 0, 1, 0, 1, 0, 0, 1, 0, … consiste à associer à chaque zéro un vers de longueur 5 et à chaque 1 un vers de longueur 7, obtenant ainsi une rythmique volontairement irrégulière.
La seconde contrainte est l’adoption d’un schéma de rimes « irréductible », c’est-à-dire tel que le poème ne puisse être décomposé en deux parties employant des rimes indépendantes. Ici, l’une des combinaisons mentionnées par Gef : AbAbA bCbC dCdCd.
Posté sur la liste Oulipo 12 juin 2020.
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