Cet enfant tête en l’air ne se fera-t-il prendre À sortir dans la nuit, parlant vingt fois d’avoir Compris qui a donné au monde de pouvoir Répondre, quand les dieux regardent sans entendre ? Son père lui a dit qu’il ne faut jamais rendre À celui dont le cœur n’arrive pas à voir La belle heure qui passe et, restant, croit vouloir Cette chose qu’il semble à tout moment attendre. Mais qui aime sentir, jusque vers lui, venir La femme, le jeune homme, et dans sa main tenir Une petite vie où deux bons yeux vont être, Alors cent terres, oui, mille mers, vas devoir Aller trouver pour un jour, en sa maison, mettre Ce rien des premiers temps qu’il demande à savoir.
Ce sonnet, comme celui qui précède, suit la contrainte du sonnet à vocabulaire limité (basée sur les 175 mots les plus fréquents) proposée par Gilles Esposito-Farèse, qui en présente trois exemples sur son site.
Posté sur la liste Oulipo le 10 juillet 2018.