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Le prix de la vie

Vie de Badinter

L'homme est un animal qui tue.
Quel est, sabre, là, ce sang humain ?
La tête s'en va, épave sans écho
de peines et d'appels, d'appétits tus.

Lentement le temps s'efface rigolant.
Des virils instincts s'éteint morgue
et l'infini vide s'emplit tout de
millions d'oiselets mourants. Fin.

Robert Badinter est mort la nuit dernière. Dans ce poème le premier vers  reprend une phrase prononcée par lui lors d’un entretien diffusé dans La Grande Librairie, qui m’avait inspiré deux poèmes le 16 novembre dernier.
https://taliporefleuri.fr/2023/11/21/badinter-1/  et https://taliporefleuri.fr/2023/11/21/badinter-2/
En voici un troisième, suivant la contrainte du jeu de la vie.
Publié sur la liste Oulipo le 9 février 2024.

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Badinter 2

Plomb !
Fer !
Perdu !
m'apprit la
multitude : nu
je demande grâce, battu.
M'a pris l'âme l'engrenage martelant l'écho
et j'expire net, appelant mes fils brûlés et mes belles errant environ.
Amer l'infini rire de l'infortuné vibrion trop libre, serf dont un matin gris vint trop tôt porter, le tuant, l'estoc.

Lors de l’émission « La Grande Librairie » du 15 novembre, j’ai entendu la phrase « L’homme est un animal qui tue » prononcée par Robert Badinter. Elle m’a inspiré deux poèmes. On retrouvera le premier, à la page précédente.
Le second à la page, présenté ici, est un Fib ( poème dont les vers ont des longueurs égales aux premiers nombres de la suite de Fibonacci 1,1,2,3,5,8…) sur 9 vers, dont la phrase de Robert Badinter a fourni les 11 premières voyelles, les suivantes obtenues en appliquant le jeu de la vie. J’ai en effet constaté que 9 vers du Fib donnent un total de 88 syllabes alors que la mise en œuvre 8 fois du jeu de la vie procure 88 voyelles, ce qui m’a conduit à n’utiliser que des syllabes comportant une voyelle. Voici la suite de voyelles utilisées :

oeeuaiauiue
ueeaeaeauai
aeeeaeaeaeo
eeieeaeaeiu
eeeeeeaeioa
eiiiieeioue
iiooieeouai
iioooeeuaeo 


Publié sur la liste Oulipo le 16 novembre 2023.

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Badinter 1

L'homme est un
animal qui tue.
Il avait, en disant cela,
le regard du vieux sage qui n'a jamais faibli.
Et sur le trottoir en courant passaient des meutes de héros brandissant des armes.

Tu es un
animal qui tue.
Ses yeux étaient braqués sur moi,
noirs, telle l'âme d'un revolver automatique.

Alors moi,
animal qui tue,
j'ai tourné le dos au miroir.

J'ai soufflé,
animal qui tue,

la bougie.

Lors de l’émission « La Grande Librairie » du 15 novembre, j’ai entendu la phrase « L’homme est un animal qui tue » prononcée par Robert Badinter. Elle m’a inspiré deux poèmes. Le premier, présenté ici, est un bigollo reprenant cette phrase en refrain.
On retrouvera le second à la page suivante.
Publié sur la liste Oulipo le 16 novembre 2023.

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