Au fil du temps, de nombreuses variantes du Sankulipo ont été proposées par des amis sur la liste Oulipo et sur twitter. Merci à tous pour tant de richesse ! Toutes ces variantes ne respectent pas parfaitement la forme du haïku, mais ceci n’enlève rien à leur beauté. Plusieurs, notamment celles de Guy Deflaux et parfois Bernard Maréchal, sont de plus des beaux présents sur le nom du jour. On les trouvera ci-dessous, regroupées par auteurs, dans l’ordre d’apparition de ceux-ci sur le Sankulipo :
- Novella Bonelli Bassano
- L’autre Hidalgo
- Elisabeth Chamontin
- Guy Deflaux
- Gérard Le Goff
- Annie Hupé
- Bernard Maréchal
- Aziz Zaâmoune
- Céline Verdier
- Marie-Noëlle Bertrand
- JW Chan
- Nic Sirkis
- et mes propres variantes
15 mai – 26 floréal – Fusain
Une fée soyeuse,
nue, noua son ennui.
Oiseau fuse en feu.
17 juin – 29 prairial – Pivoine
Épave peinée,
épie envie avinée.
Une vie noyée.
19 juin – 1er messidor – Seigle
Îles assiégées.
Aigles à l’ œil aigu.
Là où le sel gèle.
22 juin – 4 messidor – Véronique
Rêve – à vie – niqué :
revenu à un euro !
Œuvre renvoyée .
25 juin – 7 messidor – Concombre
Ennui comme brume
amer m’encombre, me noie.
Un embrun marin.
20 juillet – 2 thermidor – Bouillon-blanc
Aubaine écoula,
inoubliable nabab.
Linceul colonial.
Accable l’oubli :
aubaine nabab nia.
Linceul colonial.
23 juillet – 5 thermidor – Bélier
Rebelle brûla,
l’air éberlué, loyal
libéra le lieu.
Aurore luira,
brillera l’air ébloui.
Boréale bleu.
Lire le réel,
élabore l’oublié.
L’ire brûle l’ aile.
Oublie le labour,
erre libre le Bélier.
Obéir à l’air.
24 juillet – 6 thermidor – Prêle
Parole apeurée,
Âpre râle, perle pâle.
Polaire repli.
Peur. Ourler la plaie.
Epier l’aile ployée.
Pleur perlé, luira.
Peau, épée rouillée.
Repliée, pleura pilleur.
Le réel péril.
Proie, elle paya.
Épeler parole peur.
Le rire pillé.
25 juillet – 7 thermidor – Armoise
Rime arme à misère.
Âme use, remue, resserre.
Amères issues.
Amour,os usé.
Émoi amusa Éros.
Au soir, arômes.
Émue,ormes soyeuses.
Amies si amoureuses.
Rose mer, au soir.
Sérieuse : os usés ?
Marre? Miasme enrayer ?
Essayer armoise !
26 juillet – 8 thermidor – Carthame
Me cache en cette yourte.
A côtoyer charme autarcie.
Trace, ma terre ocre.
Écumer horreurs.
Chercher. Aime,écoute cœur.
Marcher. Chaste aurore.
Tuerie au couteau.
Horreur ! Châtier auteur!
Un atroce crime.
Macère chômeur.
Marteau en tête,meurtri.
À tache trimeur.
28 juillet – 10 thermidor – Arrosoir
Rieuse air osa.
Arioso rayé.Au soir
essaya yoyous.
Aïe! Si errer
os usés essayera!
A s’asseoir ira.
Sa rose irisée
sera au soir arrosée.
Aurore a souri.
Sa sosie arrosa.
Oie raseuse assise,sue.
Soir,rassure oiseau.
Aires à oiseau.
Ira à rusé rouerie.
Au soir,eau à rose.
29 juillet – 11 thermidor – Panic
Paniqua,nouée
au coin. Épine piqua.
Une peine nue.
Nue, au coin nouée.
Inouïe panique. Peau.
Épine piqua.
30 juillet – 12 thermidor – Salicorne
La couleur cisèle.
Console, ensorcelle cœur.
Œil, lueur enlace.
Une île recluse.
Un coin colonisé, au loin.
En créole écrire.
Lira, écrira.
Errance saluera.
Secouer le sens.
Une claire lueur.
Lune, corail ciselé.
Ciel auréolé.
A l’œil en enclos.
À l’écran s’aliéner
Neurones aérer !
Enroule sa rose,
la licorne câline.
Luisance lunaire.
31 juillet – 13 thermidor – Abricot
Ce caribou rit.
Ce corbeau,tout beau,tout beau.
Et toi au tricot !
Tic-tac-tic: le rat
tue cette tête toc-toc.
Et toi au boulot!
Cet abruti trace :
autocar à toute barre…
Et toi? Toi tacot !
Obéit au trac,
ce bureaucrate courbé.
Et toi : rire et troc.
Buta et rata.
Tria tout ce bric-à-brac.
Et toi : cœur carré.
Acerbe terreur.
Ce cri atroce écarter .
Ce cœur abriter.
Bâtir récit.
Écriture traître roc
et trouée acérée.
1er août – 14 thermidor – Basilic
Acculée,clouée?
Si abolis l’absolu.
Bascule l’oubli.
Cisèle ciboule.
Ail se lie à basilic
Ici beau soleil.
Cette crise isole.
Ici-bas les oubliées.
Oiseuses, au bal.
2 août – 15 thermidor – Brebis
Rusera au soir.
Si aïe bêle brebis.
Sera aube rose.
Absorbé biaiseur
à briser amies ira.
Si rares baisers.
Béer essaya
oiseau rieur irisé.
À l’ air ruera.
Ébaubir, oser.
Reboiser bribes broyées.
Brasser rires sûrs.
3 août – 16 thermidor – Guimauve
Gamme âge égaya.
Vive magie ouï aigu!
Ouï,ma gemme aimée.
4 août – 17 thermidor – Lin
L’anneau l’aliéna.
Ennuya le lien loyal.
La lune, alliée.
Elle ou lui. Noyée
Annulée, l’aile liée.
A la lie nouée.
Ulule la nuit.
L’inouï non-lieu ânonne.
Alinéa nu.
5 août – 18 thermidor – Amande
Une aide mondaine.
Indemne ondée. Ennui mine.
Aumône au noyé.
6 août – 19 thermidor – Gentiane
Toi.Tatoué, nu.
Tout éteint. Tête agonie.
Ego atténué.
Guettait une note.
Un ton, à tige tenu.
Geignait ta nuée.
8 août – 21 thermidor – Carline
Liane roulée,
la racine lacunaire.
Renonce nacrée.
Ici né un cri.
Râle nu aciéré.
Crécelle rayée.
Noir océan cru.
Recoller ce carillon.
Errance élirai.
9 août – 22 thermidor – Câprier
Câpre épicera.
Apéro procurera.
Caprice rieur.
10 août – 23 thermidor – Lentille
Lente litanie
tente lutte étiolée.
A tonné,la nuit.
La toile niée
a teinté, a entaillé.
Étoile a lui.
11 août – 24 thermidor – Aunée
Une union nouée
Ennui ânonne en nuée.
Un anion inné.
16 août – 29 thermidor – Coton
Ce contact te nuit
te coince, t’anéantit.
Tenue nutation.
Ta tête contient.
Une note nuancée.
Un ton continu.
En attente. Nuit.
Entonna incantation.
Océan conta.
17 août – 30 thermidor – Moulin
La lune illumine
un maillon inanimé.
Immolé moineau.
Aime l’innommée.
Elle mon âme lamine.
Amie, là, ma main.
Elle, immune au mal,
à unanime mêlée.
A nul unie. Loin.
18 août – 1er Fructidor – Prune
Nourrir opinion
en peur erronée prôner:
urne pourrira.
En pourpre ornerai
épine, ruine, peine.
En rire pourrai.
En or parerai
un papier nu ou un pré.
Un rien nourrirai.
Erreur épépine.
En ire épie, nappe, opère.
Ornière apeurée.
19 août – 2 Fructidor – Millet
Ô toi le lutin!
Luit lente et têtue étoile…
A toi l’amulette!
Ta télé allumée :
tout inutile, élimine !
Ta tète limite.
Titillée, tuée.
Allumette emmaillotée.
Elle tait, mouillée.
20 août – 3 Fructidor – Lycoperdon
Annonça le réel.
En découla un plaidoyer.
Lucide éconduire.
La prudence couine,
raille, d’acide édulcore…
Cordiale, ânonne.
Ne regarde rien.
-le nœud coule une audience.-
L’endolori réel.
Elle ne cilla,
ni rien ne lui pardonna.
(l’) Aile déploya .
De l’innocence elle
dédicacera l’adieu.
Dure épée d’opale.
D’un rire nacré,
elle, un océan a éclos.
La douce naïade.
Rira de l’air d’or.
Parlera de ça, de rien
Elle, inénarrée.
21 août – 4 Fructidor – Escourgeon
Suis nouée rongée.
En urgences incongrues.
Un songe rogne encre.
Agressa, cogna.
Os nécrosé a écorné.
Scène résignée.
Guerre récusée,
en rouge course gercée.
En acier, encaisse.
Nuage cerné.
Un courage nécessaire.
Une agonie nue.
22 août – 5 Fructidor – Saumon
Némésis amuse,
en monomanes moissons.
Émane non-sens.
Unisson mina,
omise icône nomma.
Sa menue oasis.
Assommée, assumai.
Mon sas,mon âme assonais.
Saison en osmose.
23 août – 6 Fructidor – Tubéreuse
Sature, abêtis.
Sabote bêtise et brute.
Sérieuse, butée.
Sa bouture arrose.
Eau, et rit sa tubéreuse!
Aube, et soie est sa robe.
Bruiter t’a usé.
Sueur auteur situera.
Reboiser le but.
Braises tu étais.
Au soir ta rose s’est close.
Été ,tu riais.
24 août – 7 Fructidor – Sucrion
Sourcière racine !
– ironise une sorcière. –
Eau noie, sucre érode.
Souricière en cours…
courons! Écroué, récuse
un casier corsé.
Sa ruse nuira :
Icare en air a noirci !
-Ricane un oiseau-.
28 août – 11 Fructidor – Pastèque
Tu quittes pays.
Épopée où tu te tapis.
Peau autopsiée.
Quiète, se tait
cette opaque pietà.
Optique épuisée.
29 août – 12 Fructidor – Fenouil
Lunaire, la fée
noua folie au fil de laine.
Féline à l’œil fin.
12 octobre – 21 vendémiaire – Chanvre
Ce rire navré !
Ici un rêve chavire,
en âcre ruine.
14 octobre – 23 vendémiaire – Navet
Tant naïve! Tout
était ton néant,ta nuit.
Une vie éventée.
Un vent entêtant,
et toi atone et voûtée.
Vaine invitation.
Toi,vêtu d’envie.
Ta vanité t’envoûtait.
Inavoué étau.
15 octobre – 24 vendémiaire – Amaryllis
Larmes amères.
A la muraille arrimée,
remuer sans issue.
Mémoire railler.
La misère museler.
Suaire immolé.
16 octobre – 25 vendémiaire – Boeuf
A fée a obéi,
ébaubi béa,- au feu ! –
Aube bafouée .
17 octobre – 26 vendémiaire – Aubergine
Naguère érigée.
En berne, agonie ignorai
une guerre borgne.
Origine guérie
une gerbe enrubannée.
Neige enrobe aurore.
21 octobre – 30 vendémiaire – Tonneau
Etait ton noyau.
Etait ta note étonnante.
Etait ta nuit nue.
24 octobre – 3 brumaire – Poire
Pour air a épieu.
Pour parure a oripeau.
Pour rire a eau pure.
27 octobre – 6 brumaire – Héliotrope
Parole perlait.
Telle étoile reluit,
prophétie irréelle.
Trop a toléré !
Par la pierre l’a ployé,
pétale replié.
Altier il parle.
Tout torpille et il répète
théorie étiolée .
La rouille te lie.
Ta plaie triture et appuie.
Pâle lueur tue.
30 octobre – 9 brumaire – Alisier
Oser se ruer
à la lisière du soi.
Ourler le soleil.
31 octobre – 10 brumaire – Charrue
Ce cri ricocha.
A curer ire échoua.
Au rire arraché.
1er novembre – 11 brumaire – Salsifis
Oiseuse fila.
Esseulée lissa le fil.
Sa folie siffla.
2 novembre – 12 brumaire – Mâcre
Ce moi écumer.
Remuer. Écorce amère
macère ce cœur.
Armure, acre émoi.
Acier rime ici mura.
Amour émacié.
5 novembre – 15 brumaire – Dindon
Un’ aide nia.
Au dénué dédia
inouï dédain.
7 novembre – 17 brumaire – Cresson
En cases:censure
nos errances nécrosa.
Cassure à nos sens.
12 novembre – 22 brumaire – Azerole
Rallia la zone,
ulula râle azuré.
Le réel enrôle !
Lazare roula.
Le zélé élu loua
le loyal lever .
9 décembre – 19 frimaire – Sabine
Si anobie sonne,
un bois abuse au noyau.
Insanes besoins.
5 janvier – 16 nivôse – Silex
Isolés lésés.
Le laïus usa la loi.
Oiseaux exilés
10 janvier – 21 nivôse – Pierre à plâtre
Le traître a pourri
ta pierre. Étire l’aile et
ta terre palpite.
20 janvier – 1er pluviôse – Lauréole
Lire l’orée où
Là, l’aurore auréola,
Réelle, la lueur.
26 janvier – 7 pluviôse – Amadouvier
Amer. Érodé,
à rude vie amadouer.
Vidé,dériva.
16 février – 28 pluviôse – Cyclamen
En écume coule,
mélancolie calcinée.
Cyclone menace.
Malice en monceau
acculée calme lamine
Liane nouée
17 février – 29 pluviôse – Chélidoine
Chair en dédicace.
Lynché , déchu , l’idéal !
Un ciel élimé.
15 avril – 26 germinal – Lilas
Le soi essaya
Le si,le oui ,a usé
L’issue a saisi
17 avril – 28 germinal – Pensée
Se pèse, se pense.
Se nappe en épaisse peine.
Épine épuisée.
28 avril – 9 floréal – Hyacinthe
Ton chant entêté,
à une icône noyée,
te hante et t’enchaîne.
20 mai – 1er prairial – Luzerne
en urne un rune.
nulle lune en ruelle.
elle, lue : ruez !
25 mai – 6 prairial – Mélisse
Soumis le molosse
S’amuse. Sous le miel moussu
Il ose le miso.
8 juin – 20 prairial – Fourche
écorche ce chef
chien féroce ou fourche-fière
accroche ce froc
raccourcir ce chef
ah ! forcer cour, chercher roi
échec au fric !
9 juin – 21 prairial – Barbeau
Au bar, rue bobo :
Béru bourreau, bru barrée.
Rab à Biribi !
10 juin – 22 prairial Camomille
Au môle il mouille.
Ma came amie, ma môme,
le miel, calme-émoi.
11 juin – 23 prairial – Chèvrefeuille
Où hurle la foule
Roule le cou, roue caillou !
Où levée d’écrou ?
Elle fouille le chou.
Au vol ! hurle la feuille.
Chèvre la fille !
Frivole vélo,
Fourche fière, roue crevée,
Couche à la fraîche.
Force à la friche.
Havre où chauffe le cuivre,
Où rouille le fer.
Flore féroce.
La fleur ivre, la chaleur.
Chou feule, ail rit !
13 juin – 25 prairial – Tanche
Coincée en chêne
Une hache ancienne
Onc ne chante
Un cachet chute.
Une chatte. Enchantée !
Notice étanche !
15 juin – 27 prairial – Verveine
Vu reine à revue,
En ver, errer nue, ivre,
Rue riveraine.
16 juin – 28 prairial – Thym
Momie au totem,
Mite et amitié – Tome huit.
Toute émue ma môme !
17 juin – 29 prairial – Pivoine
Ô pipi au Pô !
Eau vive nappe Pavie.
Vu, peine au niveau.
Naine avoine en vue.
Poney pie en vain venu !
Pine en avanie !
19 juin – 1er messidor – Seigle
Saga au gala.
Gus, à l’as, gogos saoula.
L’os : Lou au solo !
Légale la sauge !
La liesse à Liège, le glas !
Saoules gueules sales.
Gag à l’Élysée ;
Gauloises glossolalies !
Gaïa a gloussé…
Gilles sous la luge,
Agile, s’use le sguègue.
Y’a os gelé !
Au seuil le soleil.
Soulages, le seul, a l’œil.
La suie a saisi.
Élu au silo
Le geai égale le sage.
La gouaille s’y loge.
Éloge à l’oseille :
Gisèle soulage Louis.
L’œil, à l’ouïe s’allie.
Sage aigle isolé,
À l’œil agile, aiguisé.
Au lasso l’oiseau !
Le gigolo saoul,
Lègue à l’alèse sa glu.
Le sas souillé !
Salsa ou la gigue ?
Il y a gala à l’asile !
Gisèle à la soul.
Le gogo lassé :
Sous l’alèse il se glissa.
La sauge a élu.
20 juin – 2 messidor – Avoine
Une nonne naine,
En vain, ânonne un ave
Au veau nouveau-né.
21 juin – 3 messidor – Oignon
GAG : au gué y nage !
GONG : eau gaie gagne gaïa !
GUIGNE : au Gôa noya !
22 juin – 4 messidor – Véronique
Onirique union.
En verve, une unique ivoire
Enivre une noire.
Rêverie équine :
En rive, vive virée,
Que ruine quinine !
Nenni ! Qui enivre
Vive vie ! Ne rêve en queue !
Vino ovunque !
23 juin – 5 messidor – Mulet
Étau, meule ou lime
Ultime outil métallo
Mate le moyeu
24 juin – 6 messidor – Romarin
Morne ramoneur,
Narine noire, main énorme,
Murmure : mur-ennui !
25 juin – 7 messidor – Concombre
Mercenaire armé,
À braconne onc ne renonce.
Au brame, bourreau !
28 juin – 10 messidor – Faucille
Aile C, cellule L,
Le flic fouille l’officiel.
Là, le café coule.
29 juin – 11 messidor – Coriandre
Craie noire, encre dure ?
Ordre ancien, un ordinaire ?
Un cri : incendier !
30 juin – 12 messidor – Artichaut
Ô! catcheur tricheur,
Cartouche cette ratiche !
Artiche à Ronchin !
10 juillet – 22 messidor – Cumin
Mou, mince, anémié.
Aucun camion ne manie
Ce maçon camé.
18 juillet – 30 messidor – Chalemie
L’alchimie m’achale !
Michel à la mèche chôme.
Moche chalumeau.
25 juillet – 7 thermidor – Armoise
Iroise moussue.
Masure rossée y mue.
Armor as mirror.
Armure à moirer,
À moiser la Marie-Rose.
Mer émue murmure.
Amour, eau rusée !
Aim’ moi s’amusa Éros.
Armoire m’a muré !
surseoir au rosé
essayer eau sms
au soir, se marrer !
26 juillet – 8 thermidor – Carthame
Cachet, cette erreur.
Arracher tête à toute heure.
Ô marteau terreur !
Marcher à côté.
Mater, étamer… rater.
Chômer & trimer !
27 juillet – 9 thermidor – Mûre
Ramer mi amor.
À rire : ma mie a mué.
Amère ma roue.
29 juillet – 11 thermidor – Panic
Pièce au canapé.
Niépce n’y pionce : canin!
Nièce au piano : coin!
Ce qui suit est rédigé avec @CecileCecdes :
Canopée punie
Pin cyan, à nu, où pie peine
Cep pané, épie
Panacée au pic.
Coppi, épine au pneu, coince !
Picon ou coca ?
Cancan au ciné :
Au pieu, peau nue, opiacé,
Pan couine au pipeau.
Épié, ce copain
Coupe ici un penny nain.
Ce con en cana !
4 août – 17 thermidor – Lin
À l’annuel élan,
Nul n’aliéna ni y lia.
Noel : léonin !
8 août – 21 thermidor – Carline
crincrin criailleur,
ce crooner crâneur écroule.
cruelle crécelle !
20 août – 3 Fructidor – Lycoperdon
Là, pluie de poudre.
Parole de la perle ?
Délire du loup !
15 septembre – 29 Fructidor – Marron
Marner, ruminer :
Morne uranium m’anémie !
Manière à mouron.
23 septembre – 2 vendémiaire – Safran
offrir un sourire,
ses fesses suries, au noir.
souffrir une année…
25 septembre – 4 vendémiaire – Colchique
le chic à la colle
chique ou claque chèque au claque
échec à la cool
2 octobre – 11 vendémiaire – Pomme de terre
petit reporter,
taupe paumée du métier.
m’emporter, me taire ?
Au petit ermite
Pirate, pire promit :
Tuerie au pyrite !
Prude tôt paumée :
Importée & répudiée :
Rampe pourriture !
au dada-tattoo :
doudou tâta du matou,
mata iota & rit !
ami d’émeutier
ému, de ton mur paré,
m’emparer pourrait ?
Parade & Pom-Pom :
Du prompt, du piètre déterre !
Ode à pitrerie…
Dompteur du prompteur
Partout troupe t’a trompé
Pompe ! Rampe ! Au trot !
Père m’a poiré
& mère empapaouté !
Merdre pue ! Dada !
3 octobre – 12 vendémiaire – Immortelle
le mur raille tout’ loi
l’âme m’étir’, même à tort
raye le mot « À », il tait…
(composé en acronyme sur le haïku phonétique du même jour de Bernard Maréchal
LMRTL
LAMÉMAT
RLMAIT)
8 octobre – 17 vendémiaire – Citrouille
coyote crieur,
l’actualité, elle t’irrite
elle te tolère…
l’autre (le trollé),
cataracte l’étrilla.
ô l’œil ce crotté !
étroit correcteur
& la couille & le clito
au cercueil cala.
croûte recalée !
au coriace retraité :
clairet ou yaourt.
étêter coyote ?
coriace au couteau le cal !
l’écart coûtera !
le crotale éructe,
accorte le loriot trille.
recta coyot’ crotte.
20 octobre – 29 vendémiaire – Orge
Rugir ou rougir ?
Orage ou orgie au grog ?
Ou rare rigueur
24 octobre – 3 brumaire – Poire
parure épurée,
paroi purpura, eau proie.
Péreire preu ou pou ?
25 octobre – 4 brumaire – Betterave
barbare et barbant
barbote bar au barbot
barbon ou barbeau ?
28 mai – 9 prairial – Serpolet
Par l’or, l’œil espère ;
L’oreille a ses osselets ;
L’orteil, lui, repose.
Pareille à l’oiseau
Sur l’épaule paresseuse,
La réalité.
Sur le papier pâle
L’auteur a posé ses lettres.
Ô postérité !
Plaire, plaire, plaire !
Sur l’oasis littéraire,
L’étoile luira.
29 mai – 10 prairial – Faux
Fi ! axée à foi ?
Feu fou ou œuf aux aïeux ?
Fieffée oie, oui, fi !
28 mai – 9 prairial – Serpolet
Le sort est tressé
Elle espère l’or et sotte
Serre Eros trop près
29 mai – 10 prairial – Faux
EXE faux EXIF
Xi faxe à Xiao ? Faux fax !
Féaux ! Axe faux !
4 juin – 16 Prairial – Œillet
L’ilote et l’élite
Litote : il toilette l’œil !
Et il lit l’étoile
( Beau présent)
6 juin – 18 prairial – Pavot
Papa vapota
Papota, appâta Pat
Pat vota Papa !
7 juin – 19 prairial – Tilleul
Utile, il lit Tite
Elle élit le lit, le tète
Lui, têtu, il lutte
8 juin – 20 prairial – Fourche
Fureur ce chef cherche
Fourrer ce chou cru ? Horreur !
Ou curer ce four ?
11 juin – 23 prairial – Chèvrefeuille
Chercher, réfléchir
Fille revêche chérie :
Il le vérifie !
13 juin – 25 prairial – Tanche
Nathan t’a tâtée
Tétée, t’attache et étanche
Ta chatte enchantée
18 août – 1er Fructidor – Prune
Un pré nu, purée !
Une pure peur ! Repère ?
Pépère : une rune…
22 août – 5 Fructidor – Saumon
A Mons nous osons !
Au sauna, nous assumons
Nus, massons nos os
23 août – 6 Fructidor – Tubéreuse
Berbère ? T’es sûr ?
Tu butes sur tes erreurs
T’es beur et tu ruses !
23 novembre – 3 frimaire – Chicorée
Cri ! Ronce : écorché !
Cire… Choc… choir… ricocher
Echo ! Eh, Chéri ?…
24 novembre – 4 frimaire – Nèfle
Née fêlée, elle enfle
Né en elle : le FN !
Enfle le FN !
21 décembre – 1er nivôse – Tourbe
Buté, torturé
Brute bourrée : rut bourru
Urètre et… : bébé !
22 décembre – 2 nivôse – Houille
Elle : « Hello ! » ; Lui : « Oui ? »
Lui ! L’élu, elle le hèle,
L’œil huilé : « Ohé ! »
24 décembre – 4 nivôse – Soufre
Ruée sur ses sous,
Ses ors, ses fourrures russes…
Refus ! Essoré !
25 décembre – 5 nivôse – Chien
Hein, Nic ? Chié, ce chèche !
En Chine, ni chèche chic
Ni chiné ! Echec !
29 décembre – 9 nivôse – Salpêtre
Le prêtre la presse
Lasse, elle sert le repas
Le prélat repart.
1er janvier – 12 nivôse – Argile
Graal érigé.
La régie règle le « La »
Le gala ? Grégaire.
2 janvier – 13 nivôse – Ardoise
Râ arde irradie
Rade d’Iroise irisée
Drisse essorée raide
3 janvier – 14 nivôse – Grès
Serge gère ses ergs,
Ses regs, ses serres grésées
Egée grée ses erses
4 janvier – 15 nivôse – Lapin
Alain a pâli
Il n’a ni palan, ni pal
Là, Pina plia.
5 janvier – 16 nivôse – Silex
Silésie ? Ixelles ?
Isis sille… elle s’exile
Liesse : l’Île Ellis !
6 janvier – 17 nivôse – Marne
Ramer amarrée ?
Emma, amère, en a marre !
« A Rama ! » Amen.
8 janvier – 19 nivôse – Marbre
Barbara, ma « babe »,
A Berre m’a rembarré
Ma mère me barbe !
24 mars – 4 germinal – Tulipe
L’été il pleut peu
Nu-tête l’élite plie
Le peuple pullule
31 mars – 11 germinal – Pervenche
Père vénéré…
Cher Père revêche : prêche !
Péché repéré
5 avril – 16 germinal – Laitue
Il luttait et l’ail
Lui titillait la luette
Tilleul et… au lit !
6 avril – 17 germinal – Mélèze
Zélée, Mémé mêle
Emmêle, même, l’Èllez
Le Lez, Èze, Mèze
12 avril – 23 germinal – Marronnier
On nie mon renom ?
Mon armée amène à Rome
Mon âme en airain
14 avril – 25 germinal – Pigeon
Ni génie, ni poigne
Ni égo, ni opinion
En péon, on peine !
19 avril – 30 germinal – Couvoir
Voici « Cor ou cri ! »
Voir ici : cuir rococo
Oui : « Cocorico ! »
Gérard Le Goff
5 juin – 17 prairial – Sureau
seras rassuré
rare ruisseau ressassé
seras rassasié
6 juin – 18 prairial – Pavot
pavé à pivot
étape type et veto
épave évitée
9 juin – 21 prairial – Barbeau
bar « beau bar » à birbe
« beau bar » à bobo baba
à baba barbu
6 juin – 18 prairial – Pavot
Va, petite taupe !
Va ! toute utopie te voit
épave ou pépite.
9 juillet – 21 messidor – Menthe
Un thème me hante :
un hôte inhumain monnaie
thé, menthe et hymen.
15 juillet – 27 messidor – Ail
Elle a lui, liliale
lui, l’ailé, il l’a louée
il a ululé.
16 juillet – 28 messidor – Vesce
Va ! Sois avisé,
Secoue ces visions vicieuses,
Sauve ce vaisseau !
14 août – 27 thermidor – Colza
Allez-y – zizi,
louez cul, couille… Accueillez
Luz à la loyale.
Le cycle écoulé
clouez le ciel au caillou
ici l’alizé.
L’œil zélé allie
celle-ci à l’azalée
celui-là au clou.
2 septembre – 16 Fructidor – Citron
Crayon au contact,
tout à trac tira un trait
traça un contour.
un turc occitan
côtoyant un inconnu
crut ouïr un cri
21 octobre – 30 vendémiaire – Tonneau
Teuton tout tonnant
OTAN t’ôta toute union
OTAN t’anéantit
25 octobre – 4 brumaire – Betterave
Obéir au verbe,
trouver à boire et, au trou.
Braverie béate.
25 octobre – 4 brumaire – Betterave
Barboteur têtu
brave buveur breveté,
vautré, ivre et bête.
Bourbier au bayou,
bateau arrive avarié :
barreur avait bu.
Ubu irrité,
Barbu, aboyeur, têtu,
A buté Toutou !
Beauté avertie
vaut autorité bébête
ou bravoure outrée.
Ta bière au bureau,
ta biture au bar t’a tué :
retour à brouette.
Butor avorté,
Taré, abruti, bêta,
Birbe, rat bâté !
Verrat au rebut,
Brute, baveur à béret,
Roteur arriéré !
Baratte batave,
rotative et brevetée,
bat beurre avarié.
Art : tabou broyeur,
abreuvoir à rêverie,
bouée à revivre.
17 décembre – 27 frimaire – Liège
Galilée : éloge
à l’aïeul égal à l’aigle,
agile, illégal.
23 janvier – 4 pluviôse – Perce-neige
Au panier : coing, prune,
courge cornue, poire, orange,
pigeon cou coupé.
27 janvier – 8 pluviôse – Mézéréon
Ne remuez rien
année zéro remémore
zone en ruine énorme.
11 février – 23 pluviôse – Chiendent
Chute d’eau ! écoute
une anecdote innocente
d’aconit tue-chien.
22 février – 4 ventôse – Troène
Orient ! Tour à tour
notre trône et notre traître.
Routine éreintée.
9 juin – 21 prairial – Barbeau
Rare aube barbue,
Babar beurré au bureau
Aura rue barbare !
10 juin – 22 prairial Camomille
Mamie a calé :
Le miel colle à la mamelle,
Elle a mal à l’œil.
Émilie, ma mie,
Ma mie à moi aime l’oie,
aime l’aïoli.
Il aime la loi,
le lama à la mamelle
mime la momie.
Il lime la moelle,
il a mêlé la limaille
à la momie molle.
Camille aime l’ail,
Elle aime l’ami Émile,
Camomille au miel.
11 juin – 23 prairial – Chèvrefeuille
Effluve fleuri
réveille le lévrier :
rififi viril.
Le ver hulule, il
hurle, le ver éveillé,
le vil ver hurleur.
Le livreur huilé
réveille le feu rieur,
furie révélée.
Le lièvre velu
lèche le lierre élevé,
viveur irréel.
Lui, le vieil élu,
réveille le fier filleul,
relève virile.
L’hiver réveillé
a effleuré le vivier,
verre révélé.
Fureur vivifiée,
fière verrue effilée,
lèvre liée, vive.
12 juin – 24 prairial – Caille-lait
Elle a taillé l’ail,
elle a allaité la laie,
la laie l’a talée.
La caillette tète
la caille et le lait létal,
l’été, alitée.
Variantes avec Quartidi + Caille-lait ( hors contrainte )
L’eider irrité
trille le lied, à la lettre,
drille de la Terre.
La treille taillée,
il titille la tirette
de la tirelire.
13 juin – 25 prairial – Tanche
Tanche tachetée
achetée à échéance,
tentante et cachée.
Ta chatte cachée,
chatte tentante en été,
cachette enchantée.
Échéance : acné,
cancan, encan, chance hachée.
Né, cané, enchêné !
Variantes avec Quintidi + Tanche
Hanche à échéance,
canne cachée en échec,
cadence hachée.
Cantate d’aède,
détachée et chantante,
cadence entêtante.
Tata déchaînée,
tata tannante et tenace,
tata entêtante.
Athée détaché,
entendant ta décadence,
hâte ta décence !
Ta nana cachée,
nattée, décente, attachante,
et ta déchéance…
16 juin – 28 prairial – Thym
Tomate au mammouth,
miette à ma môme muette,
tommette au matou.
Variante avec Octidi + Thym ( hors contrainte )
Eau cacaotée ?
Écume du maté tiède ?
Audace du thym !
17 juin – 29 prairial – Pivoine
Pivoine veinée
nippone épopée innée,
veine inopinée.
Ô pivoine née
nippone, vive, Poppée,
vive épépinée.
18 juin – 30 prairial – Chariot
Toto a eu tort.
Haricot, rôti, coca,
cacao : caca !
Courir au tacot,
accrocher caca, crachat,
Et choir au trottoir !
19 juin – 1er messidor – Seigle
Louis, le gigolo
esseulé, gelé, essaie
la gueuse soyeuse.
Il lisse Sissi
(elle se gèle le siège).
Sigle l’élégie !
La gosse goulue !
Elle ose, sous le soleil,
la gueuse illégale.
Il glisse le lige !
Lisses sigillées siglées
Gilles se les gèle !
L’oseille au soleil,
là où la sagesse suisse
s’allie à la loi.
Oiselle esseulée ?
le géologue a la gaule,
il ose le goal !
Le Louis a la gale.
Il a la gueule si sale,
le suisse se gausse.
L’igloo isolé ?
Agla-gla, l’auge gelée,
Aglaé s’y glisse !
Éloge au SILO :
SUEL seul élu, à l’aise,
sa gouaille soyeuse.
Il lui a gueulé :
Lison ! Élague les algues !
Sale l’aloyau !
La sauge le saoule ?
La gigue le lasse aussi ?
Essaie l’aïoli !
Les as, à l’asile !
Les logeuses, à la loge !
Les sages, au soleil !
Yoga au gala,
il s’isole à la loggia,
il a son aiguille.
La glaise soyeuse
se lisse sous le soleil,
alliée au loess.
Il a l’œil aigu.
Son sosie sous la loggia,
il l’a aiguillé.
20 juin – 2 messidor – Avoine
Un neveu, en vain,
voyou aviné, envie
un vin nouveau-né.
Avion en névé ?
Avanie ? Non, vaine vanne,
venin aviné.
22 juin – 4 messidor – Véronique
Une union unique :
un eunuque riquiqui,
une vioque en ruine.
Un rieur qui nique
un renne, quoique rouquin,
ira au requin !
Narine aérée,
rein ruiné, neurone à nu,
veine en avarie.
Roi au rein noué,
quoiqu’une rouquine nue…
Urinoir en vain
Un rire aviné :
renvoyer un ouvrier
Ivoirien ravi.
Navarin ovin,
Un vairon au quinquina,
une oie au Vouvray.
Une nounou rêve
au nouveau-né qui rayonne,
un roi qui arrive.
Une veuve en or,
un nervi nouveau venu,
un ennui en vue !
23 juin – 5 messidor – Mulet
Totem émaillé,
millième œil illimité,
étoile allumée.
Il taillait la tôle,
matait la lame têtue,
toute la limaille.
24 juin – 6 messidor – Romarin
Un rimeur rumine,
nomme une rime ennemie,
amarre un émoi.
Mon âme emmurée
Murmure à une anonyme
Un air anémié.
Mourir, ou muer ?
Une momie ranimée
Erre, énamourée.
Manier, remanier,
marmonner, remémorer,
murmurer, mourir.
25 juin – 7 messidor – Concombre
Cerbère ronronne :
ce croc énorme m’emmène.
Renonce, borné.
Armée inconnue,
mercenaire ricaneur,
menace barbare.
Ce cerne me nomme,
mon encre en berne renonce :
Mécène commerce.
26 juin – 8 messidor – Échalote
Cette côtelette,
accotée à la hachette,
cachée à la hâte.
Lotte à l’échalote,
Côtelette à la cocotte,
Cacao lacté.
Attache le coche.
Et, collé à la culotte :
Yeah! Hue cocotte !
Lâcheté, calcul ?
Actualité têtue :
Tacite a chuté.
L’athlète loyal
Attache le colt au clou,
et latte au chicot.
La chatte ocellée
lèche cet alcool létal,
tète le Léthé.
Le thé, la télé,
tête-à-tête et côte à côte,
la halte à l’hôtel.
L’alouette accouche,
le cachalot la chatouille,
le chacal l’attache.
Actualité :
élite louche ou loyale ?
Élu au cachot !
Alcool et cachou,
lait caillé et cacahuète,
et clac ! le caillot…
Laine et acétate,
châle, et toilette ouatée,
la touche « layette ».
Échec à l’otite !
Le leucocyte illicite ?
Il a lâché l’hôte !
Coolie tatoué,
licol attaché au cou,
ce lacet têtu…
27 juin – 9 messidor – Absinthe
Athée hésitant,
tient sa satanée absinthe,
anisette hantée.
Absence, néant,
ton tatou assassiné
te hante, benêt !
Bonsaï baobab,
antithèse saisissante,
ta beauté boisée.
Ânes hennissant,
instantané saisissant,
babines béantes.
Sainte et satanée
bêtise, assassinat bas,
et haine insensée.
Une nuit en août
Un sansonnet obstiné
Tisse sa sonate.
Eau bénite en tasse ?
Tisane anisée ! Santé !
Satané sabbat !
29 juin – 11 messidor – Coriandre
Une douce ondine,
néréide dénudée,
candide naïade.
Énée à Didon
donne un dîner, au dodo,
duo dénudé.
Inodore ennui
d’une aride randonnée,
dernière noyade.
Cadre racorni,
adonné au cacao,
rancunier, acide.
Raideur inconnue,
accourue au coin de rue,
cadence adoucie.
Arène arrondie,
Corrida, corne acérée,
Ardeur incendiaire.
Ce cancer nié,
Dur cadeau d’un cendrier,
Créance anodine.
Crinière aérienne
Narine réincarnée
Canine, innocence.
Une ère de cendre,
Indécence, décadence.
Renoncer. Cyanure.
Dernière créance,
Ordonnance draconienne :
Incendier ce cœur
30 juin – 12 messidor – Artichaut
Rica t’attacha,
Écorcha ta chair cachée,
choyée, tatouée.
Check your character !
Take care, you are a rat,
Arthur. Take a cake !
( sur artichoke )
Crocea cruce,
Tertia creatura
Ter te hortatur.
Sur une croix jaune,
La troisième créature
Par trois fois t’appelle.
( traduction du précédent rédigé en latin )
Cette cicatrice,
écorchure ici écrite,
a tracé ce cri.
Rut caoutchouté :
chouchouter cette chérie,
coucher cette Aurore.
Aorte têtue,
Rechute, cœur rétracté,
Et tic-tac heurté.
Taureau ahuri,
cette cruauté cachée,
acier accrocheur.
Cocotte à rôtir,
Chariot à charcuterie,
Charrette à choucroute.
1er juillet – 13 messidor – Girofle
Fière oie égorgée
effilée, réfrigérée,
grillée, glorifiée.
Fourrure effarée,
l’air égaré, le gorille
griffe le feuillage
Alliage aurifère,
refoulé à la ruelle,
Euro affolé.
Filou aguerri
Glorifie la griffe rouge.
Il a failli fuir
La gorge légère,
légifère l’agrégé :
girolle grillée.
Loulou l’a frôlée ?
Elle lui a giflé l’oreille :
giroflée larguée.
Fière, elle a feulé,
l’a foulé, l’a affalé.
Il a gargouillé.
Loulou ? gigolo !
fieffé gaffeur ! arriéré !
farfelu fêlé !
De lierre fleurie,
fière allégorie guerrière,
figure royale.
Loulou a filé
(Elle lui a fêlé le fion),
La fiole gaufrée.
2 juillet – 14 messidor – Lavande
Le néon dévoile
le dandy de l’avenue,
la venelle vide.
Vénale Nana,
le venin du vaudeville,
la divine dinde.
En aval, navale,
loin de la ville vandale,
Île déliée.
L’envoyé d’Ilion
avoue le dol de l’Hellène
à l’Aède élu.
3 juillet – 15 messidor – Chamois
Causeuse au hammam
eau écumeuse, oasis,
oiseuse au hamac.
Chemise écossaise,
Homme chaussé chic, cossu,
Éméché, se mouche.
Cosmos ou chaos ?
Ah ! Ces souches secouées !
Secousse ou séisme ?
Ose ce coca.
Mâche ce cachou moisi.
Essaie ce haschisch.
4 juillet – 16 messidor – Tabac
Tète ta coca,
ta cité cuit, abattue,
et ta tête boite.
Bébé boit béat :
ta couette a bu cacao.
Bébé bée. Caca !
6 juillet – 18 messidor – Gesse
Ô gai yogi suisse,
soyeuse sagesse assise,
essaie gag osé.
Si sa gueuse sue,
sage, assise sous ses gogues,
essuie sguègue au siège.
7 juillet – 19 messidor – Cerise
Rousseur écossaise,
caresser ce caraco,
rieuse écuyère.
8 juillet – 20 messidor – Parc
Occire ce porc
au croc acéré, coriace,
épicer, recuire.
Couic à ce paria,
procureur au croc rapace ?
Couper ce cou pur ?
Pur porc au curry,
carpe râpée au poireau,
oie au cèpe cru.
Purée épicée,
pécari au curaçao,
crêpe au cacao.
Ce cœur rapiécé
pourrira, pouacre, recru,
repu, accroupi.
Ô prépuce pourpre,
peau pourrie, croupe râpée,
ô puceau repu !
9 juillet – 21 messidor – Menthe
Minette hautaine,
étonnante émeute intime,
amante imminente.
Tentante teutonne,
inhumaine anatomie,
maintient mon émoi.
Un mammouth mutin
initiait au tutoiement
un mouton muet.
Ton aumône anime
une annamite anémiée
au téton ténu.
Môme au menton mou,
Une momie à moumoute,
Tannée, émiettée.
Tente une amanite !
Inhumation imminente…
Néant, maintenant.
10 juillet – 22 messidor – Cumin
Aucune menace
Ne m’amène au cinéma.
Manon m’a miné.
Énième coma,
Communion en cocaïne,
Mon âme noyée.
Ma menue monnaie,
Une aumône a minima
Au mec anonyme.
Ni Manon ne m’aime,
Ni Nina, Ninon, Nini :
Mon acné me mine.
11 juillet – 23 messidor – Haricot
Torche courroucée,
Ce cratère crachotait,
Âcre cataracte.
Royauté têtue,
cet autocrate acariâtre
torture au cachot.
Tricheur cachottier ?
Ce correcteur chahuté
écrit au recteur.
Écarte ta hure,
cherche autre couette où coucher !
Ta cruche chérie.
12 juillet – 24 messidor – Orcanète
Cantate concrète,
Concerto contrecarré,
Tercet concentré.
Ton crin tournoyant
réincarne un unicorne,
crinière aérienne.
Aorte coincée.
Coronaire rétrécie.
Tocante arrêtée.
Créancier tenace,
Tractation entérinée,
Euro octroyé ?
Caution, annuité,
Actionnaire et cotation,
Contrat centenaire.
Innocent ruiné,
Tyrannie attentionnée,
Curée écœurante.
Crotos ou un autre,
aucun centaure à crinière
n’étonne écuyère.
Ancêtre acariâtre ?
Attirante éternité ?
Incinération !
Ton crâne entêté,
Ton inertie taciturne,
Rancune incarnée.
13 juillet – 25 messidor – Pintade
Dandy ondoyant,
popotin un tantinet tendu,
entité poupine.
Étudiant idiot,
inaptitude au dédain,
un appât tentant.
14 juillet – 26 messidor – Sauge
Sa gosse assagie,
Sa Sissi assise au gué
Essuie sa sagaie.
15 juillet – 27 messidor – Ail
Lola a eu l’œil :
Elle a lié Loyola,
Aillé l’aloyau.
Leïla, l’oie élue,
Eulalie, l’aïeule ailée,
Lola, la loyale.
L’ailloli à l’eau ?
Alléluia ! L’aloyau
à la lie ? Yalla !
16 juillet – 28 messidor – Vesce
Sévices vécus :
Eau écossaise vaseuse,
Couscous cacao.
Casse avec as sec !
Succès ? Issue évasive ?
Suivi, caisse, écus !
17 juillet – 29 messidor – Blé
À l’abbaye bleue,
le lai loue l’alléluia,
babille la bible.
Le bailli loyal
A balayé La Balue.
Alibi ? La loi.
Au Boulou, le boy
A oublié la bouillie.
On l’a eu à l’œil !
La belle bêla,
lui balaya le labial
au babil ailé.
Bobo ébaubi
à l’aube bleu libellule :
il a lu Bilal !
Allo Léa ? LOL !
Baloo a loué le bob !
Oublié, le bal !
Le bel aléa !
Il lui a bleui le bulbe,
Lié la babiole.
Il a lu la loi :
« Lie l’abbé au baobab,
Obole à Éole. »
Elle a lu le bail,
Elle a loué le bébé,
Il a babillé.
L’île où le youyou,
Oublié à la bouée,
A lobé la yole…
18 juillet – 30 messidor – Chalemie
Michel, éméché,
lui a mimé le lama :
la chamelle l’aime.
Malaca lilia
collo amicæ meæ,
milia colloco.
( Bernard Maréchal a fourni la traduction suivante, également sous forme de haïku :
C’est de tendres lis
que j’orne le cou de ma
chérie, par milliers. )
Malice couillue :
le mioche mouille Amélie,
lui calce le cul.
Méchoui au lama ?
Lie le miel au camélia,
Écume à la louche.
Le mâle coolie,
Calme, amoche l’homme chic
à la couille molle.
Lâche le licou !
Le caillou cale la calèche,
le lama écume !
Le mec à la coule ?
Il macule la cellule.
L’alcool l’a cloué.
Hache-lui la moue,
à ce môme, mouche-le,
écaille-lui l’œil !
Meule-lui le cul,
lime-le à la mamelle,
mâche-lui la moule.
Humilie ce mou :
cloue-lui la miche à la lame,
cloue-lui le cæcum !
Là, comme à l’école,
le cachou à la cellule
a calmé ce mac.
20 juillet – 2 thermidor – Bouillon-blanc
Baba cannibale,
le nabab à la banane
a calé, banal.
L’abeille au babouin :
« Beau cul bilobé ! Bobo ? »
Le babouin : « La conne ! »
Le nabab bancal
a oublié la bouée
au bal à bobo.
Le nabab à l’eau !
Il a coulé une bielle,
bécane noyée.
Nabab au balcon,
bonobo au cabanon,
colonel cocu.
21 juillet – 3 thermidor – Melon
Ennui ennemi,
la millionième anémone
mine mon émoi.
La lune anémiée
n’illumine nul ami,
môme à l’œil noyé.
22 juillet – 4 thermidor – Ivraie
Vivier ravivé,
rivière vouée au roi,
eau y va, ravie.
23 juillet – 5 thermidor – Bélier
Le babil rebelle
oubliera la barbarie.
Bébé libéré.
La bière brûlée
auréole le labeur,
libère la bile.
Le barbouilleur roi
a leurré la libellule,
a bleui l’érable.
24 juillet – 6 thermidor – Prêle
Parler ou pleurer ?
La paupière perlera,
prière rouée.
Elle ourle le pré,
l’épi, parure pillée,
paille éparpillée.
Pareille à la pluie,
pleure, poupée apeurée,
la paupière pâle.
25 juillet – 7 thermidor – Armoise
Assise au miroir,
Marie-Rose a ressassé
sa mémoire amère.
Orme ou merisier,
morose armoire à misères,
sésame moisi.
Ma mère remue
mes mémoires amassées
mises à moisir.
Soirées arrosées,
Mes amours remémorées,
Séismes ou miasmes.
26 juillet – 8 thermidor – Carthame
Marcher à côté.
Mater, étamer… rater.
Chômer & trimer !
Ce cœur rétrécit,
car amertume rétracte.
Charité ? Commerce.
Courir ou marcher ?
M’attacher ? M’accoutumer ?
Mourir ou tuer ?
Eau amère et claire,
territoire maritime,
humeur outremer.
Thermomètre cuit,
accroché à ce hamac
au rythme ouaté.
Armure arrachée,
ma chimère a échoué,
mémoire meurtrie.
Rime recherchée ?
Accroche-toi au miroir,
chercheur arrimé.
27 juillet – 9 thermidor – Mûre
Rumeur au royaume :
mourir emmurée à Rome,
murmure Maria.
Aurore moirée
a remué ma mémoire,
momie emmurée.
28 juillet – 10 thermidor – Arrosoir
Sûr ! sur sa souris ?
Sa souris rousse a souri ?
Si sa sœur susurre…
Sœur Sourire, osseuse,
Assise sous ses rosiers,
Essuie sa sueur.
Réussir sa ruse.
Resserrer sous soi ses sous.
Surseoir au suaire.
30 juillet – 12 thermidor – Salicorne
Clérical carré,
cornu, connu, ou salace,
suce curaçao.
Casser les calices,
arroser le colonel,
assaillir la Reine.
La cane claironne
l’accession à la casserole,
saisie à l’oseille. 5-8-5
Le canon assis
à la caserne sereine,
cocasse, coasse.
Carole se casse,
Le liseron s’enracine,
Innocence niaise.
L’encrier ancien,
Sec, noirci, s’encrasse, enclos
au socle ciré.
Osons les Assises
si le caissier alsacien
assassine l’oncle.
Cornac racorni,
Corsaire à l’œil si canaille,
Lascar casanier.
Le ciel laisse aller
une salaison rancie.
Le corail l’accueille. 1/2
Ici, sa carcasse
rassasiera la rascasse,
le colin, la sole. 2/2
31 juillet – 13 thermidor – Abricot
Couteau tatoueur
Abattoir à Biribi
Bourricot cabré
Abruti au bar,
bureaucrate courbatu,
robot au rebut.
Torture au carré,
ce tabac autoritaire.
Crabe ou barbecue ?
Artère obturée,
court-circuit, tête courbée,
et ton cœur barbote.
Recruteur bourré
rétrécit au cabaret,
cicatrice au cœur
Bébé au berceau
Beau tribut au bureaucrate
Tétée au bureau
Boycotter octobre,
autocrate autoritaire,
courbette au bureau.
Ce tarot t’abat,
Et cette terreur atroce
a broyé ton cœur.
Bécoter autrui ?
Écriture au Rectorat !
Retraite arbitraire !
Boire au cabaret,
carburateur à biture,
tuyauterie cuite.
1er août – 14 thermidor – Basilic
Bleusaille esseulée,
Culasse calée au cul,
Besace bossue.
Sous le ciel si bleu,
où la balle l’a blessé,
belle, l’eau s’écoule.
Assis à l’école,
il a cessé ses calculs,
laïus illisibles.
Libellule bleue,
elle a secoué les ailes,
aboli le ciel.
Oublie le soleil.
Le siècle s’écoule à l’aise.
Il balaie le sable.
Le cycle social :
à l’aube, les balayeuses,
le bus, le lycée…
Colosse blasé,
baobab sous le ciel bleu,
balise, boussole.
Oasis, oubli,
alcool, asile absolu,
calice accessible.
La cible éblouie,
l’oiseau basculé au ciel
a l’aile cassée.
Il a lu la Bible,
l’a scellée à sa cellule,
ascèse absolue.
Si l’oiseau babille,
le ciel blasé se secoue,
le soleil a lui.
L’aloès blessé,
Lisse, aboli sous la suie,
Oscille, éboulé.
Si la liasse cesse,
la Suisse où coule l’oseille
se saoule à la caisse.
Œil alcoolisé
(il a lui, au ciel, si seul)
le soleil se lasse.
2 août – 15 thermidor – Brebis
Si brebis aboie,
Barbu ira au bureau :
Ruse réussie.
Saisie au ruisseau,
Si ours bourru a brassé,
Eau sera bourbeuse.
Babar, absorbé,
a osé baiser Barbie
au ruisseau, bourré.
Sobre ou rassasié,
à Biribi, rabroué,
surseoir à sa bière
Sueur, boire au seau,
Suaire, bière, ossuaire.
Béribéri ? Oui.
Sureau ou sorbier,
Arbrisseau si rebroussé,
Osier ou rosier ?
Barbare rieur,
Sa bière rousse irisée
Sur sa barbe rase.
3 août – 16 thermidor – Guimauve
Ma gomme avouée,
Guimauve, magma vomi,
Mou, mauve, gai gag.
Va via, voyou !
Voyage à Véga, au Gave,
ogive ou youyou !
Ma mamie me gave :
gamma, oméga, yoga.
Guimauve à gogo !
Ma gamme, à Gaveau,
Vouée au veuvage mou,
Avive ma mue.
Voyage gémeau :
Amigo mio, Goya
ou mamma mia ?
Mué au gamma
Où ma vague a voyagé,
Yogi a vomi.
Oui, ma môme aimée
avoue : a gagé ma gemme.
Ému, ai gémi.
Ma magie aiguë
a vu ma veuve Maguy
vouée au gommage.
Momie ou Migou ?
Image vouée au gag :
Gai you-you au goum.
4 août – 17 thermidor – Lin
Le lin l’ennuya.
Annie a élu la laine.
Nylon à Noël ?
Non, le lion n’alla
ni à l’anneau ni à l’île,
l’œil lié à Elle.
Nulle union n’a lieu.
Ni Ninon, ou Line, ou Anne.
Annulé, l’anneau !
Onan ennuyé :
il a l’élan léonin,
la nouille liée.
Une nonne nue,
l’alléluia annuel,
un âne à Noël.
Léonin, Léon,
l’aïeul aille l’aïoli
ou la nouille à l’eau.
Élan annulé :
nulle liane à une lieue,
ni nana à l’eau.
Aliéné ou non,
l’élu n’a eu ni non-lieu
ni l’alène à l’aine.
5 août – 18 thermidor – Amande
Ménade à midi,
Démon nomade demain,
Mondaine damnée.
– On dîne où, Ondine ?
– Au « Domaine Aimé », au Maine.
Amène monnaie !
Amandine, nue,
à demi amadouée,
anime ma main.
Adieu au dodo :
Une dinde amidonnée ?
Un moineau mondain ?
Madonna domine
un dandy demi-mondain,
démodé, immonde.
Monnaie anonyme,
Aumône au môme anémié,
Un dédain immonde.
Madame Didon,
diadème à demi noué,
amidonne Énée.
Madone en émoi,
anadyomène, Nana,
anémone d’eau.
Doña Manaudou.
Ondine à monnaie, menu,
d’immonde ennemi.
Nadine, nommée
Au menu du dénommé
Némo, un Indou !
Adam mime Dieu,
Nu, indemne, inanimé.
Aden ou Éden ?
16 août – 29 thermidor – Coton
Couteau innocent,
Initiation annoncée.
Attention : contact !
Tentation tétée,
ta nicotine atténue
ton inanité.
17 août – 30 thermidor – Moulin
Malin, le lama
au moulin a mimé l’ami,
l’âme molle a lui.
La lune mouillée,
Mamelon inanimé,
M’a illuminé.
L’ennui annuel,
Un animal à l’anneau,
Allié à mon mal.
18 août – 1er Fructidor – Prune
Prairie pour pipi
Épine pourrie a peur
Un poney pour rire
Nappe en papier noir
Une prière païenne
Pourpre, une poupée…
20 août – 3 Fructidor – Lycoperdon
Édredon dodu
à la douce odeur de cidre,
cendre enracinée.
Carcan écroulé.
Une dernière corneille
dépèce ce crâne.
Un loup dénoué.
Le caprice d’une œillade.
Audace candide.
Le Pen au placard ?
La procédure a duré.
Colère, ou pardon ?
Ennui incendiaire,
laideur de la cendre nue,
aucune éclaircie.
21 août – 4 Fructidor – Escourgeon
Courir ou guérir,
courge grise ou surgeon grec,
orge sec ou sèche ?
25 août – 8 Fructidor – Apocyn
Icône inconnue,
innocence inoccupée,
panacée poupine.
26 août – 9 Fructidor – Réglisse
Galère augurale,
royale sous le grésil,
soleil sur l’eau grise.
Gloire à l’égorgeur.
Il a grossi le ruisseau.
L’eau gargouille, rouge.
La soirée grisaille.
Se laisser-aller, relire,
Alléger l’orgueil.
La Guerre rassure.
L’Orgueil leurre la Sagesse,
L’Aigreur égalise.
Si la Ruse souille,
L’Erreur ou la Rage isole,
La Sagesse saoule.
27 août – 10 Fructidor – Echelle
L’alcool au lycée ?
Chiche, allié à la coca !
Calice à l’école !
30 août – 13 Fructidor – Epine-vinette
Tôt venu au vent,
Un pantin épouvanté
vivote, épaté.
31 août – 14 Fructidor – Noix
Anxieux, ennuyé,
En anoxie, un Xanax
A nui à Nixon.
1er septembre – 15 Fructidor – Truite
Territoire étroit.
Torero autoritaire
et taureau têtu.
3 septembre – 17 Fructidor – Cardère
Eau ridée, acide,
Radar au cri du radeau,
aurore cariée.
4 septembre – 18 Fructidor – Nerprun
Un pourri pérore,
une réunion ronronne.
Un paria noyé.
5 septembre – 19 Fructidor – Tagette
Agite ta toge,
guette au gâteau, goûte, à gué,
au gîte tagué.
Toutou agité
Gigotait, tout tatoué,
Goûtait au gâteau.
6 septembre – 20 Fructidor – Hotte
Août à Tahiti.
Yéti têtu, tête haute,
y était tout ouïe.
7 septembre – 21 Fructidor – Eglantier
L’Anguille et la Truite
ont englouti l’Agouti,
gueuleton goulu.
Un angelot traîne
une auréole étiolée
et grelotte, nu.
8 septembre – 22 Fructidor – Noisette
Atone, au sauna,
toute nue, sans sa soutane,
sa Sainteté sue.
9 septembre – 23 Fructidor – Houblon
Une bulle au loin.
Une balle a lui. Holà !
Ballon aboli.
10 septembre – 24 Fructidor – Sorgho
Gros ours gris, au soir,
se gargarise au ruisseau,
assis sur sa graisse.
11 septembre – 25 Fructidor – Ecrevisse
Ascèse assouvie.
Écuyère cuirassée
rêvasse au caveau.
Sourire acéré,
suave sous sa vareuse
carrière assurée.
12 septembre – 26 Fructidor – Bigarade
Bagarreur bourré,
raid au bar à Biribi :
gradé égorgé.
Adieu au bayou,
égaré au bord du gué,
bourbier gorgé d’eau.
13 septembre – 27 Fructidor – Verge d’or
Adage gravé
dédié au voyageur :
Arrière, égaré !
Garrigue du Gard
Rêve de Ouagadougou
Gourde gorgée d’eau
14 septembre – 28 Fructidor – Maïs
Sommes amassées,
Sésame suisse essayé.
Séisme, saisie !
Maoïsme mou :
Mao soumis à Emma.
Maïs ou soya ?
15 septembre – 29 Fructidor – Marron
Moyen renommé ?
Remourir à Rome. Amen !
Une énorme erreur !
Roméo ronronne
en ré mineur enroué :
Nourrir mon minou !
16 septembre – 30 Fructidor – Panier
Union enrayée :
Un européen rieur,
Un paria noyé.
Paréo noué,
une poupine pin-up
pérore au piano.
17 septembre – 1re sans-culottide
Verrue verte et rut :
Revu vert tueur rêvé.
– Urètre-étuve !
Vautré au trottoir,
Ta roture t’a voûté.
Retour au terrier !
Trouvère ou trou vert ?
Verre ouvert, ou verrou vert ?
Tarte-art ou tartare ?
18 septembre – 2e sans-culottide
Gagnée à genou,
Une agonie ânonnée
Engage au guignon.
19 septembre – 3e sans-culottide
Litote voilée :
vouvoyer la violette,
tutoyer l’étoile.
Viril, irrité,
A viré Trierveiler.
Elle l’a rivé.
Voltaire a eu tort :
La rêverie te torture.
La vérité tue.
Toilette au réveil.
Autorité rituelle :
Lave-toi l’oreille !
20 septembre – 4e sans-culottide
À peine un penny,
Une nappe inopinée,
Un pain en épi.
21 septembre – 5e sans-culottide
On économise.
On paie une aumône au môme.
Un penny ? Merci !
Espèces précoces,
Écrémées, non consommées,
Escroc économe.
– Ma reconnaissance ?
Mais remercie-moi, au moins !
– Rémunère-moi !
22 septembre – 1er vendémiaire – Raisin
Roussanne ou Syrah,
Noir rayonnera rosé.
Sois serein, arrose !
23 septembre – 2 vendémiaire – Safran
Ni souffrir sans frein,
Ni finir en fanfaron,
Enfouir ses frissons.
Une Russe rousse,
Un fourreau en soie, froufrou,
Éros en fureur.
Néron effréné
Assassina sa nana.
Fou inoffensif !
Si nounours s’ennuie,
Enfarine Raffarin ?
Finir en enfer !
Fourneau, ou sauna ?
Un inoffensif ennui
sniffe sa nausée.
Fourrure soyeuse,
Rose ou rousse ou safranée,
Une souris noire.
25 septembre – 4 vendémiaire – Colchique
Qui a la colique ?
Quoi ? l’alcool choque ? Chiche !
À la queue ! Coucou…
Coq ou hochequeue,
quoi que la coquille lâche,
il a l’aile chic.
La quiche à l’école :
Achille accueille Clélie,
la lèche à la colle !
26 septembre – 5 vendémiaire – Cheval
Le chauve a lâché.
Ah ! la vache ! Elle a léché
le veau à l’œil, va !
29 septembre – 8 vendémiaire – Amaranthe
Un thé en attente
Et un thon en théorie
Ont rarement tort.
30 septembre – 9 vendémiaire – Panais
Passion insensée,
Ennuyeuse à son insu :
Saison nauséeuse.
1er octobre – 10 vendémiaire – Cuve
Ce Voconce à Vic ?
CV vu, couci couça.
Caca, va via !
Eau vive au caveau.
Voyou vouvoyé ? Cocu,
ce vioc a vécu !
Coco avoué
avive veuve cuvée.
Vœu à vue : écu.
2 octobre – 11 vendémiaire – Pomme de terre
Opéra, retard
pour apparaître au parterre.
Épater Madame.
Mourir pour autrui ?
Apitoyer un apôtre ?
Détrompé trop tard !
Un Prêtre au prétoire,
Une Dame et un tiroir.
Erreur de maraude.
Par étourderie,
perdu matamore armé.
Remettre au portier.
Ordi piraté ?
Ta prière au Dieu Modem
était trop rapide.
Pédiatre empâté
ou empereur empêtré,
même turpitude.
Porte ou parapet ?
Pierre du muret parée ?
Détour du patio ?
Ode au rat péteur :
Arme ta pétoire et tire
Apprête ton trou.
Du miam-miam pourri,
déterré du dépotoir ?
Ta moutarde pue !
Ta Pomme d’Api
appâtait et attirait
ma pomme d’Adam.
Démarrer au rade,
Atterrir au prieuré,
Déprimer au pieu.
Dot imméritée ?
Répudie ta douairière,
prépare apéro.
Marmotte au terrier
Dormait. Marmot atterré
Mordait et tétait.
Du doute : amour morte ?
Pudeur, moue : rut dérouté !
Pipeau : prurit dure !
Totem et Patou !
Tati pourrit au poteau ?
Adieu au papy.
Tâte-moi pour rire,
patate ! et démerde-toi,
adepte du pape !
Auteur réputé,
imprimatur immédiat
et merde imprimée.
Poète paumé,
éditeur autoritaire,
papetier raté.
Mari démodé !
Madame Mado m’a dit
« Adieu, à mardi ! »
Peur de te tromper ?
Arrête d’atermoyer.
Et démerde-toi !
3 octobre – 12 vendémiaire – Immortelle
Elle aime RTL :
elle a aimé et maté
airelle et Maïté.
(transcription du haïku phonétique
LMRTL
LAMÉMAT
RLMAIT)
Armer l’émirat ?
Le tumulte illimité.
Mitrailler l’émeute !
«El Torerito»
allait muet au martyre.
Le taureau riait.
L’émeute allumée,
et le roitelet mourra,
moral rétamé.
4 octobre – 13 vendémiaire – Potiron
Pour une pépite,
ou pour un penny, Penny
tripote un notaire,
Un notaire éteint,
anéanti par Penny,
artère en rupture.
Popotin pétri
par un prêtre entreprenant,
pénitente part.
Puritain et père,
un ’pitaine épanoui
torture au Pérou.
5 octobre – 14 vendémiaire – Réséda
Rosir ou surir ?
Désir dérisoire adresse
sourire à Rosa.
Sade a rosi d’aise
au rodéo du désir,
raidi, à dada.
Si Eddy assure,
dardé, rudesse soyeuse,
souris sidérées.
6 octobre – 15 vendémiaire – Ane
Une année inouïe :
un ânon né ennuyé,
un ni-oui ni-non.
no one in a nine
an’ in’ian ‘ona ea’ you
inna yea’ no’ you
(Linton Kwesi Johnson style)
7 octobre – 16 vendémiaire – Belle de nuit
Au bal de l’abbé,
Delon, Dalida, Noël :
la nouba de Baal.
8 octobre – 17 vendémiaire – Citrouille
La loutre criaille,
Elle court à toute allure,
caracole au lac.
Écrit acéré,
à l’âcreté oratoire,
littéraire et crue.
La route ou le rail ?
Autocar ? Il te tuera.
TER ? Il cale.
Écriteau cucul :
« La carotte à la cueillette
(Clôture et toutou) ».
Le lutteur turc rit.
Il t’éclate à la loyale,
carrure érectile.
La cuite au curare
ou le couteau à l’artère :
le clou au cercueil.
La tortue accourt,
elle côtoie le tacot.
Crotte ! il a calé !
Le colt a tiré !
Il court il court le coyote,
et il a la trouille !
Le recteur recrute,
et tirera ta carrière
à la loterie.
La tourte à la caille
recréée à la récré :
la tarte à la couille.
Cet élu raté ?
Il racolait l’électeur.
Récolta la tôle.
Il accélérait,
l’autoroute était étroite :
auréole, au ciel.
Courir au tiercé,
Croire au loto, calculer ?
La roulette tue.
Autocar, tacot,
TER ou Toyauta,
tout aura un coût !
La tôle rouillée ?
Elle roulera, coriace,
ô Coyote Roi !
Coyote rieur,
colle à l’actualité
ta Lyre étoilée !
La culotte à l’air,
il allait au cocotier,
cueillir la citrouille.
Le coyote (l’autre)
le caractériel cloîtré,
Trotte à la retraite.
Céleri coca,
ou la truite à la carotte ?
Croûte au cacao.
Culotté, le troll !
Il raccourcira coyote
au couteau à cuir !
Écrire lettré,
courir le cercle, et l’élite…
Et l’art aratoire ?
Ratière à coyote ?
Elle accueillera la loutre.
Côtelette à cuire !
Lecture cæcale,
Atrocité littéraire,
Ce calice atroce !
Le coyote outré ?
Il aura le cul clouté,
étrillé, raclé !
Raclette à racaille,
Attirail à tailler coriace,
Coyote, à la couette !
9 octobre – 18 vendémiaire – Sarrasin
Ruine raisonnée
Sourire sans une ruse
Ou saine ironie
Sourire au rasoir,
rassurer son assassin,
réussir sa ruine.
Anus assuré ?
Ânon sournois en sueur
Essaiera aussi.
Un as ou un roi ?
On a enrayé sa ruse,
on aura ses sous !
Assassin syrien
Un ossuaire insensé
Oasis ruinées
Nuée irisée
sur une ornière noyée,
une rosée saine.
10 octobre – 19 vendémiaire – Tournesol
Tirer sur un noir ?
Notre arsenal le tolère :
On est USA.
La Sultane au lit,
Lassata, non satiata,
Attente à tes nuits.
Le latin lointain
sera-t-il assassiné ?
Intentions létales…
Entretiens ta liesse,
Ton ressort retentissant,
Laisse-toi aller.
Lointaine et râleuse,
ta lenteur sous le soleil
sentait le roussi.
11 octobre – 20 vendémiaire – Pressoir
Sœur pas rassurée
essaie surseoir à sa peur.
Sapeurs pas pressés.
12 octobre – 21 vendémiaire – Chanvre
Un chancre acharné,
un nouveau navire ancré,
un rire navré.
Un écho rêvé,
une anche aérienne en ré
envoie une aria.
Un cuivre enroué,
Air écorché au crincrin :
Un chœur chaviré.
Un cochon voyeur,
une échancrure envahie.
Évacue, verrue !
Écrivain en verve
cherche chanoine aviné
au crâne chenu.
Crachin en hiver,
nirvâna inachevé,
échine coincée.
13 octobre – 22 vendémiaire – pêche
Haché ! Chic… Chopé ?
Pécho chouchou au cap ? Hic !
Cha-cha-cha, papi !
Chihuahua apache :
Picachou couci-couça ?
Épeiche ou coucou ?
OPEP ou PACA ?
Papi a payé papa.
Ça pue où ça pioche…
Cop épie poupée :
Popeye a pécho coco.
Cap au Chihuahua !
« coyo ? » apocope !
« caho ? » apocope, chou !
« pochoi ? » Ah ! Écho…
P’épuce caché, pipi ?
Cache ce popo,
chope ce cachou.
Coupe épicéa,
cache copeau échappé,
ou hache acacia.
Ha’po a pépie,
Chico a chapeau coupé,
’oucho a chéchia.
Ai chipé choco,
Chico a chipé chipo
épicée… Au pieu !
14 octobre – 23 vendémiaire – Navet
Tonton vante un veau :
Navet, eau, vin, tanin, va !
Tâte-toi, tout tient.
En août on nota
une innovation naïve :
avoine étuvée.
Vêtu ouatiné,
Attention ! Névé atteint !
Va-t-en nu au vent !
15 octobre – 24 vendémiaire – Amaryllis
Maire amer, Mamère
A l’âme amère au soleil :
Il aime le sel.
Museler l’oiseau,
emmurer l’ours au saloir,
leurrer la marmaille.
Se soûler au mess
Ou s’arsouiller à la messe ?
Essaie le rosé !
16 octobre – 25 vendémiaire – Boeuf
Beau feu au bayou,
bœuf bouffi bouffé au foie,
bébé au bouiboui ?
19 octobre – 28 vendémiaire – Tomate
Tommy, mate-moi !
Ta matité m’a émue,
aime-moi, matou !
Toyauta muette
meut émeute à Miami,
émoi à Mayotte.
20 octobre – 29 vendémiaire – Orge
Gros ou gras ou gris ?
Ou rouge-gorge gagé ?
Gare égarée, rare …
22 octobre – 1er brumaire – Pomme
Popeye au pipeau
à Pompéi pépia,
paumé, ému… Poum !
23 octobre – 2 brumaire – Céleri
Recel au cellier,
collier rouillé reculé.
Couler l’irréel.
24 octobre – 3 brumaire – Poire
Pépère râpé !
Rip à ri ou rip à ra,
Paré pour périr.
Pérore, râpure !
Parieur au Pérou puera.
Proprio roué.
26 octobre – 5 brumaire – Oie (+ quintidi autorisé)
Yéyé à youyou
a ouï yoyo à Yeu ?
Oui, à Eu, Oyé !
Ton tiède dédain
(antidote ou tentation ?)
taquine un eunuque.
29 octobre – 8 brumaire – Scorsonère
Caresse résonne.
Sonnerie nous assassine.
Assassin rassure.
Césaire, corsaire
au sourire carnassier,
cri sans concession.
Son encre rayonne,
nacre sonore, racée,
arc enraciné.
30 octobre – 9 brumaire – Alisier
La liseuse russe
a laissé le seul sourire
au lilas sali.
31 octobre – 10 brumaire – Charrue
Chéri a charrié
or arraché au rocher,
accroché au char.
1er novembre – 11 brumaire – Salsifis
La fille au soleil,
Fuselée, aisselles lisses,
Assoiffe ses ouailles.
2 novembre – 12 brumaire – Mâcre
Merci au curé,
âcre comme mère aimée,
âme crue, amie.
Rumeur murmurée,
ce mari au cuir coriace
a cramé Marie.
Mûrir à Rio
Ou mourir à Macao ?
Rimer au Maroc !
Mérou au mercure,
Arôme amer au Carême,
Mareyeur marri.
3 novembre – 13 brumaire – Topinambour
Ta beauté barbare
me rattrapera au trou.
Mon amour y meurt.
Tam-tam ou tambour,
Bour et bour et ratatam,
Batterie taboue.
« Pour une amourette… »
Arrête ton baratin !
Promettre et mentir…
4 novembre – 14 brumaire – Endive
Va via, Nadine !
Un veau divin né en vain,
évanoui, au vin.
Une diva nue,
Nova divine, à nouveau
Venue au divan.
6 novembre – 16 brumaire – Chervis
Vache, vie cachée,
chèvre vicieuse à ravir,
revivre au savoir.
Sorcière rêveuse,
Cache ces accroche-cœurs !
Ça va chavirer.
7 novembre – 17 brumaire – Cresson
Nos carcasses creuses,
Nos crasses ou nos caresses,
Nos soirées rancies…
8 novembre – 18 brumaire – Dentelaire
Derrière la nuit,
il y a la dent du lion,
la terreur du trou.
Détruire, dit-elle,
le tonnerre de l’artère,
arrêter la Terre.
Retarde la ride,
Dérouille l’ordinateur,
Détartre la dent.
Détrône ton Dieu,
Et le Troll te donnera
Le droit d’adultère !
À la douane on donne
le droit à l’Eldorado.
Le douanier t’attend.
Un dur ardillon
Anéantira la truite
Toute endolorie.
9 novembre – 19 brumaire – Grenade
Un dard rengainé,
un grand daron dédoré
au groin dégarni.
Une araignée diurne
ignorée ou dédaignée :
une aurore ardue.
10 novembre – 20 brumaire – Herse
Haro sur Arès,
héros rassasié, rassis !
Hourra sur sa sœur !
Huissier hérissé
essaie sa rosse au haras,
sourire serré.
11 novembre – 21 brumaire – Bacchante
Niche inhabitée :
Ton caniche cabotin
Étonne un coyote.
Coyote innocent
Achète cahute ancienne,
Une botte étanche.
Yéti ou babouin ?
Un coyote tibétain
a conchié Tintin.
Coyote tchétchène
a bétonné une botte,
niché à Chatoï.
Coyote entiché,
cahin-caha coïtant,
bichonne une chienne.
Canine en attente,
coyote à Château-Chinon
Béthune ou Nancy…
Un coyote Ossète
Chuchotait à Natacha :
Beauté, bath ta botte !
12 novembre – 22 brumaire – Azerole
Râleur, le zazou.
Il a loué l’alizé.
Elle a lu : « Roulez ! »
13 novembre – 23 brumaire – Garance
Un genou rougi,
ce gnou écorné ricane,
enrage, cerné.
14 novembre – 24 brumaire – Orange
Une graine aigrie.
Une orange noire, rouge.
Une aurore noire.
15 novembre – 25 brumaire – Faisan
Sa noise sans fin,
son feu sans sens, inouï,
nous a nui. Au fou !
16 novembre – 26 brumaire – Pistache
Pas touche à pastis
Pas touche à pipi-caca
Pas touche à hip-hop.
Secoue cette peste,
ces théistes psychopathes,
et ta cécité !
17 novembre – 27 brumaire – Macjonc
J’ai joué ma joue,
joui jeune, aimé ça, oui,
joué mon ennui.
Un énième enjeu,
une menace connue :
ennemi nommé.
Camé au coca,
j’ai noyé mon innocence.
Mon coma commence.
18 novembre – 28 brumaire – Coing
Cigogne en Guinée,
Gynéco à Cucugnan,
Guano à Nancy.
19 novembre – 29 brumaire – Cormier
Aimer Roméo,
même courroucé ? Merci !
Ce mou raccourci ?
20 novembre – 30 brumaire – Rouleau
La lueur élue
ira à l’oreille ourlée,
l’auréolera.
21 novembre – 1er frimaire – Raiponce
Rêne raccourcie,
apeuré, éperonné,
un ânon renonce.
22 novembre – 2 frimaire – Turneps
Patates pourries,
et notre soupe au nitrate :
nourriture saine.
Terroriste à terre,
assassins anéantis,
un espoir renaît ?
Un étron s’ennuie :
son poseur s’est assoupi
sur son petit pot.
24 novembre – 4 frimaire – Nèfle
Un faon a flâné,
a fouillé le foin au loin.
Il a filé, flou.
Un filou floué
fêle la fiole à Lénine,
félon en flanelle.
Alain Afflelou,
à Neuilly ou à Lunel,
a l’œil affilé !
25 novembre – 5 frimaire – Cochon
Un chouïa, chouchou ?
Cachou, chenin, cocaïne,
chacun son chichon.
26 novembre – 6 frimaire – Mâche
Ce mamamouchi,
comme un chameau cacochyme,
cache ce micmac.
27 novembre – 7 frimaire – Chou-fleur
Le lâche, le fou,
a lâché l’acier au cœur,
le feu, la folie.
28 novembre – 8 frimaire – Miel
Lui, le mal-aimé,
L’ami Milou l’a aimé,
Limé, emmiellé.
29 novembre – 9 frimaire – Genièvre
Vinaigre avarié :
Un gouverneur aviné
a viré au gin.
Une veuve noire
rayonne, revigorée,
égorge une rouge.
1er décembre – 11 frimaire – Cire
Croco courroucé
crie, accroc au cuir racé,
écorce rayée.
2 décembre – 12 frimaire – Raifort
Trotteur au terrier
Truffe frottée au trottoir
Forfait ratifié.
Tartuffe a eu tort,
attiré au feu à froufrou :
foutoir tarifé.
3 décembre – 13 frimaire – Cèdre
Décoder erreur
décorée ou cocardière,
ridée, ordurière.
Douce dédicace
au cadre écœuré radié :
Corde au corridor !
Ce cœur irradié,
ce dur accroc à recoudre,
radouci, courra.
4 décembre – 14 frimaire – Sapin
Passion épineuse
a poussé sous une pesse,
puis passé sans peine.
5 décembre – 15 frimaire – Chevreuil
Ce rêve éveillé :
La varicelle à l’école
Cache la vérole.
6 décembre – 16 frimaire – Ajonc
Aucune innocence :
un Océan inconnu
noie Nice, Ajaccio.
7 décembre – 17 frimaire – Cyprès
Pourrir après ça ?
Pas pressé, si ce sursis
assure ce soir.
8 décembre – 18 frimaire – Lierre
La lueur rouillée
à l’aurore reluira.
Lorelei rira.
9 décembre – 19 frimaire – Sabine
BB baise au bain,
assise en bas, au bassin.
Aubaine, un sein nu !
Obsession : banane.
Babouin, babine baissée,
Aboie au buisson.
Un beau bonobo,
abonné à sa nana,
bisse sa nouba.
Sa babine bée :
Bobonne a baisé Ubu,
béni son oiseau.
Niobé, saisie,
ses bébés assassinés,
insensée, bannie…
11 décembre – 21 frimaire – Erable sucré
Baobab, ébène,
Bolloré brûle la brousse :
arbres balayés.
Brebis rassurée
sur le Causse libéré
salue le soleil.
L’Alsace esseulée
a écrasé ses rebelles.
Recul calculé.
12 décembre – 22 frimaire – Bruyère
Bérurier beurré
a broyé bar au bouiboui,
a barri, bourré.
13 décembre – 23 frimaire – Roseau
Rousseau a osé
rassasier sa sœur au soir,
essorée, rassise.
Serrure serrée,
sa soyeuse souris rousse
sourira, rusée.
Sissi, sous sa soie,
susurre au Sire ses ruses.
Soirée arrosée.
Sueur à Roissy ?
Ossuaire au RER ?
Sursis au suaire.
16 décembre – 26 frimaire – Pignon
Gelé, il gargouille
L’eau gloutonne l’englua
Il ira au gour
18 décembre – 28 frimaire – Truffe
Ta fée t’attira
Et t’a fait frotti-frotta,
Tout fou, terrifié.
19 décembre – 29 frimaire – Olive
Le velu avoue.
Il a loué la Volvo,
avalé la valve.
21 décembre – 1er nivôse – Tourbe
Buté, abattu,
barbu baratté à terre,
tâte tabouret.
23 décembre – 3 nivôse – Bitume
BB a tout bu !
Au toubib ! Ta mie titube,
Taboue, abêtie.
24 décembre – 4 nivôse – Soufre
Fuir fiefs à soufis,
Fous rusés, afros rasés,
Au rosier farsi.
25 décembre – 5 nivôse – Chien
Enchaîné en Chine,
un nonce chiche en chichon
a cané, noyé.
26 décembre – 6 nivôse – Lave
Voilà la vie. Va,
à vau-l’eau ou à vélo,
veule ou avili.
27 décembre – 7 nivôse – Terre végétale
Gratte ta guitare,
Et vire le virelet,
Allégro largo.
29 décembre – 9 nivôse – Salpêtre
Et prêt à partir
sur tes petites spartiates,
pour rire et parler.
31 décembre – 11 nivôse – Granit
Attention au tigre !
Un groin grognon guette et gratte
ton gratin garni.
1er janvier – 12 nivôse – Argile
Le garou gelé
gargouille à la gare, agile.
Le gorille rage.
Élargir le rire
Reléguer la guerre au large
Larguer le geôlier
Google au goulag !
Gloire à la règle allégée !
Griller le Graal !
2 janvier – 13 nivôse – Ardoise
Drossé sur sa rade
de Désirade à Iroise,
radeau redressé.
Rodéo sordide
de Rio à Rosario,
sierra sourde au raid.
3 janvier – 14 nivôse – Grès
Aiguiser rasoir,
rosser régisseur grigou,
égorger à gage.
Agir assuré,
saisir sa gorge irisée,
essuyer sueur.
Sagesse, rigueur :
ressurgir au Gai Rosé,
s’asseoir égayé.
5 janvier – 16 nivôse – Silex
Alexis s’exile.
Il laisse sa seule alliée,
Alix, isolée.
7 janvier – 18 nivôse – Pierre à chaux
Apéro copieux.
Papou accroupi, cireux,
a craché cachou !
Cache-cœur écru,
Écuyère au chapeau roux,
Houri ou harpie ?
Priape pourpreux,
Paré, prépuce roupieux,
Approche, curieux.
8 janvier – 19 nivôse – Marbre
Babar a barri.
Rambo armé a ramé.
Bambi a bramé.
9 janvier – 20 nivôse – Van
Evviva VVana !
Ave ! VVana au névé
aviva Navy.
10 janvier – 21 nivôse – Pierre à plâtre
Le Pape épaula.
L’artilleur, la tripe à l’air,
pirouetta. Loupé !
L’OULIPO l’allaite,
Et le Papou, retapé,
l’appelle « Papa ! »
Tortore au tripot
pour la retraite à Toto :
rillette, apéro.
13 janvier – 24 nivôse – Cuivre
Vivre au carré, croire
au vice, varier, river
ce cœur à ce cou.
14 janvier – 25 nivôse – Chat
Ce touche-à-tout tchatche
et chouchoute ta cocotte…
Hâte-toi, et couche !
15 janvier – 26 nivôse – Etain
Téton tatoué,
Une nonne toute nue,
Nattée et tannée.
16 janvier – 27 nivôse – Plomb
Myope à l’œil mouillé,
il palpa la mal-aimée,
l’emmena au bal.
17 janvier – 28 nivôse – Zinc
Un canon couina.
Ceci n’a nui à Ninon :
la zouz a nocé.
19 janvier – 30 nivôse – Crible
Le club l’a roulé :
Aller à la librairie ?
Ribéry recule.
22 janvier – 3 pluviôse – Fragon
Gagnaire, effréné,
au fourneau fanfaronna.
Foira un fourrage.
Fourrure fournie,
Greffier fier, frigorifié,
Renfrogné, ronronne.
23 janvier – 4 pluviôse – Perce-neige
Pérignon ranci
ou Cognac aigri ? Un pingre
négociera ça !
26 janvier – 7 pluviôse – Amadouvier
Dormir à midi,
amadouer ma diva,
dévider ma vie.
27 janvier – 8 pluviôse – Mézéréon
Ma murène a ri,
Ma zouz a muré ma rue.
Réanimez-moi !
29 janvier – 10 pluviôse – Coignée
Inca au Congo,
en Guinée, iguane en cage,
à Ouaga, un cygne.
1er février – 13 pluviôse – Laurier
La lyre rouillée,
Alliée au râle à la rue,
Leurre le railleur.
2 février – 14 pluviôse – Avelinier
Vouloir ou valoir ?
L’avenir a réveillé
la veille ou l’envie.
3 février – 15 pluviôse – Vache
Vioc voué au choc,
Avachi va au caveau
Ou cuve à Vichy.
Chihuahua vivace
A couché avec ce veau.
Chevauché accouche.
8 février – 20 pluviôse – Serpette
Si Éros t’attise
et si Priape te presse,
ose résister.
9 février – 21 pluviôse – Thlaspi
Les Alpes pelées,
le soleil les époussette.
Halte à l’hallali.
10 février – 22 pluviôse – Thimèle
L’homme à l’omelette :
Telle matelote au lait,
Elle m’émeut, miam !
11 février – 23 pluviôse – Chiendent
Ton acidité
Additionnée à ton ton,
Dénonce ta haine.
Cette déchéance
Atteint ton chant citoyen
Et te douche, Annie.
13 février – 25 pluviôse – Lièvre
Le livre relu
A voulu lui révéler
La rue où elle œuvre.
15 février – 27 pluviôse – Noisetier
Rosetta s’arrête,
stationne sur une route
et nous instruira.
16 février – 28 pluviôse – Cyclamen
Leçon animale,
la limace de Lucien
annonce Suel.
17 février – 29 pluviôse – Chélidoine
Ni dédain ni haine
à l’école de Noël :
on donne, il concède.
20 février – 2 ventôse – Cornouiller
Un roi, une reine,
Un cœur annoncé renonce.
Racine ou Corneille ?
23 février – 5 ventôse – Bouc
Ce Boccace? au bac ?
Ciao, cobaye au beau bec !
Bacbuc y a bu.
3 mars – 13 ventôse – Fumeterre
Rat fumé au four,
frotté au fer à farter,
et friture au trot.
5 mars – 15 ventôse – Chèvre
Arrivé au Havre,
échoué à ce rocher,
va voir ce rêveur.
6 mars – 16 ventôse – Epinard
Pinard au dîner ?
Un appeau pour un pipeau :
Panard dru au pieu.
7 mars – 17 ventôse – Doronic
Orion au nadir
D’un croc d’airain arrondi
Couronna un roc.
(lipogramme pour le 80e anniveraire de Georges Perec)
8 mars – 18 ventôse – Mouron
Néron, ironie,
A monnayé une arène
Où rumeur mourra.
9 mars – 19 ventôse – Cerfeuil
Le cerf à l’office,
Ficelé à l’écuelle,
Fricassé à l’ail.
12 mars – 22 ventôse – Persil
Passé le péril,
Aller s’asseoir au pressoir,
Laisser l’apéro.
13 mars – 23 ventôse – Cochléaria
Achille a couru,
La racaille hurla ce cri :
Lâche ce caillou !
15 mars – 25 ventôse – Thon
Tête-à-tête en août :
Une nonne toute nue,
Un athée tenté.
20 mars – 30 ventôse – Plantoir
Une année en or
En annule-t-elle une autre ?
Elle l’entérine.
22 mars – 2 germinal – Platane
Le pape en allé,
Atalante, lente, pâle,
Pète la patène.
23 mars – 3 germinal – Asperge
Pioupiou épuisé
S’agrippa au gros poussoir :
Aspergea pissoir.
25 mars – 5 germinal – Poule
Paul au youpala
appelle le poilu pâle :
« Pipi ! Paul a plu ! »
28 mars – 8 germinal – Jonquille
Junon qu’il enjôle
Enquille l’eunuque en joie :
Une nouille, une oie.
30 mars – 10 germinal – Greffoir
Fée frigorifiée
Offre effigie gore.
Érigé, Roger !
31 mars – 11 germinal – Pervenche
Pépère penché
Cherche cèpe vénéré.
Échec. Énervé.
2 avril – 13 germinal – Morille
Œillère ? Oreiller.
Rimmel rime elle ? Olorime.
Mémoire emmêlée…
4 avril – 15 germinal – Abeille
L’abbé à la baille !
Blé allié à la bible,
Bilal le balaie.
10 avril – 21 germinal – Gainier
Araignée gênée,
Ingéniée à engranger,
A gagné gangrène.
11 avril – 22 germinal – Romaine
Amène, Marion
A ramené Morano
À Marine amère.
21 avril – 2 floréal – Chêne
Une noce chic
Où caché on chouine, non ?
Nanananana !
23 avril – 4 floréal – Aubépine
On a bu bonbonne
À Beaune. On a bu bibine,
On paya bonbon.
25 juillet – 7 thermidor – Armoise
Amour, os usé
Émoi amusa Éros
Éros énergumène.
1er août – 14 thermidor – Basilic
A l’eau lisse hélas
Elue la syllabe coule
au cil las baissé
Marie-Noëlle Bertrand
16 août – 29 thermidor – Coton
Un nain enceinta,
à Cayenne, ta cocotte,
une catin têtue.
21 août – 4 Fructidor – Escourgeon
Ingénue cousine,
Sa gorge sage en écrin
Eros, a rosi.
25 septembre – 4 vendémiaire – Colchique
Colloque au Chili.
Le cacique a la colique,
cloaque alcoolique.
8 octobre – 17 vendémiaire – Citrouille
L’auteur culte écoute
l’oracle, le catleya
écarlate éclot.
25 octobre – 4 brumaire – Betterave
Et vite, Baratte !
Barbare veut votre beurre.
Ribot bat bouvier.
28 novembre – 8 frimaire – Miel
Ô, âme loyale,
loue l’Élu ; ému, il a
aimé l’Aïeule
JW Chan
19 novembre – 29 brumaire – Cormier
à Rome, au Maroc
ai cru au crime ; merci !
amer carême …
20 novembre – 30 brumaire – Rouleau
allo Lorelei;
elle a rouillé à l’oreille
ou à l’aréole ?
Nic Sirkis
27 novembre – 7 frimaire – Chou-fleur
Fleur fauchée, cachée…
Fâché le chef au fichu !
… Fleur hachée… fichue…
26 janvier – 7 pluviôse – Amadouvier
Évidée de merde,
Vidée du derme vomi, …
Rêver de vraie vie.
28 janvier – 9 pluviôse – Peuplier
Par pilier pil’poil
Pour leurrer Raoul-la-poule…
Prière pliée…
29 janvier – 10 pluviôse – Coignée
Coin-coin-coin-coin-coin,
Gong cogné, nage engagée,
En cage encoignée.
30 janvier – 11 pluviôse – Ellébore
Bobo bleuira ;
Il élabore le bleu,
Lui, bel boréal…
Et mes propres variantes
9 juin – 21 prairial – Barbeau
Barbu a bu bière.
Au bar aboie boer, bourré.
Rabroué, boy rue.
10 juin – 22 prairial Camomille
A mal calculé
La lame à l’écueil l’accule
L’eau le cueille il coule
11 juin – 23 prairial – Chèvrefeuille
L’orfèvre rêveur
Livre or à folle filière
Ouvre féerie
12 juin – 24 prairial – Caille-lait
L’école l’accueille
Il y calcule et il lit
O le toit laïc
13 juin – 25 prairial – Tanche
A chaîne attaché
Chien tatoué hoche tête
Cantonné à niche
15 juin – 27 prairial – Verveine
Veuve erre, navrée.
Ne reverra vie en rêve.
Vienne reine noire.
17 juin – 29 prairial – Pivoine
Pavane au piano
Eve opine épanouie
Peine évanouie
21 juin – 3 messidor – Oignon
Nuage a gagné
Neige au genou gêne engin
Guigne : angine aiguë
27 juin – 9 messidor – Absinthe
Abbaye sans hôtes.
O sainteté abstenue,
Abaissée, honteuse.
5 juillet – 17 messidor – Groseille
La grille à l’asile
Isole les salles grises
Le soleil s’éraille
11 juillet – 23 messidor – Haricot
Ton char court au trot
Ta trace au hourra te hâte
Retour te tuera
15 juillet – 27 messidor – Ail
Aïeule, où alla
L’élue à la yole ailée ?
— A l’île liliale.
16 juillet – 28 messidor – Vesce
Vois ce vase ové
Sis, évasé, au caveau.
Sa veuve a vécu.
17 juillet – 29 messidor – Blé
l’élu a bu l’ale
la belle au bal a bâillé
oublie, libellule
22 juillet – 4 thermidor – Ivraie
Vie rêvée ou vraie ?
Erre, vire, arrive ou va.
Roue avive erreur.
25 juillet – 7 thermidor – Armoise
Au ru, marié
Mire sa muse rieuse.
Mère erre morose.
30 juillet – 12 thermidor – Salicorne
Elle a caressé
L’écureuil en laine rousse.
Cilla l’œil en soie.
1er août – 14 thermidor – Basilic
Là, close, la belle
Sous la bascule oublieuse.
Le sable s’écoule.
2 août – 15 thermidor – Brebis
Sabre abaissera.
Osera briser barrière.
Baisera, boira.
4 août – 17 thermidor – Lin
A l’anneau lié,
L’âne a ioulé, ululé.
L’ennui noya l’île.
7 août – 20 thermidor – Ecluse
Il se colle au sol,
Laissé seul, colosse las.
L’eau coule soyeuse.
8 août – 21 thermidor – Carline
La reine accourue
Enlace un roi lacéré
Au crâne incliné
11 août – 24 thermidor – Aunée
Nue inane a nui :
Noya oie ionienne
En une eau unie.
12 août – 25 thermidor – Loutre
Retour au terril
Toute la terre arrêtée
Toiture trouée
23 août – 6 Fructidor – Tubéreuse
Ta barbe rasée,
Tu bois une bière rousse,
Ris et te ressers.
24 août – 7 Fructidor – Sucrion
Nous croyons sourire.
Nous nourrissons nos soucis,
Courons sans succès.
28 août – 11 Fructidor – Pastèque
Tu passes ta soupe…
Ta tête pèse, tu pestes.
Stop ! Es-tu si sot ?
31 août – 14 Fructidor – Noix
Inouïe nuée !
Un néon noie naine nue
Aux anneaux inox.
2 septembre – 16 Fructidor – Citron
En ce trottoir noir
Un inconnu rencontré
Rit. Et tout renaît.
4 septembre – 18 Fructidor – Nerprun
Une noire pie
A pipé parure ornée.
Un paon en a ri.
7 septembre – 21 Fructidor – Eglantier
A retenir, gare !
En e le log égale un.
En un, le log ? – nul.
9 septembre – 23 Fructidor – Houblon
Hulule bébé.
Hola, le bib a bouilli :
Labiale huée !
12 septembre – 26 Fructidor – Bigarade
Bodéga barda.
Barbu darda barre au bide !
Dauba badeau raide.
13 septembre – 27 Fructidor – Verge d’or
Adora veau d’or
Dévida vague raga
Révéra Gaïa
14 septembre – 28 Fructidor – Maïs
A ses aises sise,
Masse à masseuse soumise,
S’essuya, s’aima.
15 septembre – 29 Fructidor – Marron
Une rime amère
A narré ma noire ruine.
O mère marine.
16 septembre – 30 Fructidor – Panier
Père a renié.
Peine noire a réparée.
Epurée, a ri.
22 septembre – 1er vendémiaire – Raisin
Serrure si sûre ?
Un assassin s’insinue
Ruse réussie
23 septembre – 2 vendémiaire – Safran
Sassa sa farine
Enfourna fouasse anisée
Fourrée au raisin
25 septembre – 4 vendémiaire – Colchique
L’alcool a la clé :
Accueille cacique ou cloche.
Au ciel ale coule.
29 septembre – 8 vendémiaire – Amaranthe
Héritier martyr,
Au Minotaure traîné,
Attire Ariane.
30 septembre – 9 vendémiaire – Panais
Sa passion passée,
Une année au pays, nu,
Apaise sa peine.
5 octobre – 14 vendémiaire – Réséda
Dos redressé, raide
Se serre au dossier si dur,
Ridé, désossé.
8 octobre – 17 vendémiaire – Citrouille
Tel rit à l’aller
A tort : éclatera la
Colère au retour
9 octobre – 18 vendémiaire – Sarrasin
Susurre, serine,
Sans raison narre, ressasse,
Assène son ire
10 octobre – 19 vendémiaire – Tournesol
Ce riche navire
En ce havre a chaviré.
Avare ruiné.
17 octobre – 26 vendémiaire – Aubergine
Barge, non barrée,
Erre et, bang ! bugne une berge.
Un engin ruiné.
21 octobre – 30 vendémiaire – Tonneau
Tentée, une nonne
Entonne une énième antienne
A tue-tête, à none
22 octobre – 1er brumaire – Pomme
Pape a aimé pompe.
Pâmé, a payé impie.
O appui pipé !
23 octobre – 2 brumaire – Céleri
Le car accélère,
Caracole… il racle rail.
A l’aile écaillée.
24 octobre – 3 brumaire – Poire
Préparé au pire
A parié pair, rieur.
Erreur… A payé.
26 octobre – 5 brumaire – Oie (+ quintidi autorisé)
Quand a tout ôté,
Tout donné, tout dénudé,
Tondu, quitte nid.
30 octobre – 9 brumaire – Alisier
Il l’a saluée
Elle l’a laissé lisser
L’arlèse soyeuse
1er novembre – 11 brumaire – Salsifis
Fileuse affolée
A sa filasse souillée.
Fil suiffé s’affale
2 novembre – 12 brumaire – Mâcre
Au mar macéra
Coriace mûre amère.
Remue : arôme acre.
4 novembre – 14 brumaire – Endive
Divine, au divan,
Une diva dénudée,
D’envie dénuée.
6 novembre – 16 brumaire – Chervis
Vachère curieuse
Se hisse sur ses échasses.
Oh ! Vice avéré !
12 novembre – 22 brumaire – Azerole
Rôle rare : Lear !
Rire, lazzi, auréole,
Ola, raillerie.
13 novembre – 23 brumaire – Garance
O race encagée :
Ruine, génie gangrené,
Racine niée.
18 novembre – 28 brumaire – Coing
Un gong inconnu,
En une conga cogné,
Egaya ce coin.
20 novembre – 30 brumaire – Rouleau
Rire à l’oreiller.
L’or a roulé, l’oeil a lui.
O rare aréole.
24 novembre – 4 frimaire – Nèfle
Une fille, un faune.
Elle l’affole, il effeuille
La fine flanelle.
25 novembre – 5 frimaire – Cochon
Chienne à niche couche
Canne en ce cheneau cancane
Hyène au chêne hue
26 novembre – 6 frimaire – Mâche
Amie émaciée
A mâché chaume haché
Hachich ou chimie
27 novembre – 7 frimaire – Chou-fleur
Ils cherchent le fer
Chef alloue or à la fée
Elle offre le feu
28 novembre – 8 frimaire – Miel
Ouaille mal aimée,
L’émeu mâle, aile élimée,
Il l’a immolé.
29 novembre – 9 frimaire – Genièvre
Une vaine guerre.
Vague génie a gagné :
A ruiné rivage.
30 novembre – 10 frimaire – Pioche
Apache chopé
Paye ce chapeau chipé,
Ou écope coup.
2 décembre – 12 frimaire – Raifort
Terreur ou forfait
Tout fortifie ta fierté
Traître atterré fuit
6 décembre – 16 frimaire – Ajonc
En jaune coucou,
Ce jeune Cajun joue un
Cancan enjoué.
8 décembre – 18 frimaire – Lierre
Lyre à l’air ailé
Auréolera l’élue
Au rire railleur
10 décembre – 20 frimaire – Hoyau
Haie a haï houe.
Hie ouïe, oie a hué.
Ohé ! Ay ou eau ?
12 décembre – 22 frimaire – Bruyère
Bourreau a broyé.
Beau barbare a aboyé.
Roi rieur a bu.
13 décembre – 23 frimaire – Roseau
Ruse réussie
Eros au soir susurra
Rosière a rosi
14 décembre – 24 frimaire – Oseille
A l’île laissé
Seul il a salué l’eau
Soyeuse au soleil
17 décembre – 27 frimaire – Liège
O l’agile goal !
Ailé, il égale l’aigle.
La Ola le loue.
23 décembre – 3 nivôse – Bitume
Atemi bat môme.
Au tatami, maté, bute,
Boîte et tombe. Boum !
24 décembre – 4 nivôse – Soufre
O soierie froissée
Sur sa rousseur effrayée
Ses frousses fuyeuses
Souffre, affairé, sue.
Scie, arase, fore, fraise.
Au soir offre, fier.
25 décembre – 5 nivôse – Chien
Une chaîne au cou,
nié, honni, couche nu
Un chouan chenu.
26 décembre – 6 nivôse – Lave
Va la vieille vive
Elle lave l’oule ovale
Elle avale l’eau
27 décembre – 7 nivôse – Terre végétale
Vertige à la grotte
La galerie vague t’ouvre
La voûte ogivale
28 décembre – 8 nivôse – Fumier
Femme au rire amer
Offre au fou rare murmure.
Murée, âme fière.
29 décembre – 9 nivôse – Salpêtre
La lettre est postée
Sa prose t’apportera
La prière éprise
30 décembre – 10 nivôse – Fléau
La foule affolée
A fui. La fille a foulé
L’aïeul affalé.
31 décembre – 11 nivôse – Granit
Gratte ta guitare
Entonne au tango rageur
Ta route et ta ruine
2 janvier – 13 nivôse – Ardoise
Au sud arde Râ
Darde ses arides rais
Sa sueur radieuse
5 janvier – 16 nivôse – Silex
Lasse, elle s’isole.
L’os usé, l’aile luxée,
Elle a l’œil au sol.
6 janvier – 17 nivôse – Marne
Ma rue animée
Marie au murmure un rire.
Moi ? rien. Emmuré.
7 janvier – 18 nivôse – Pierre à chaux
Accrochée au croc
Harpe a croupi échouée
Peur a rayé Paix
8 janvier – 19 nivôse – Marbre
O boire ma bière !
Amie amère ! Mourir
Au beau rire ambré.
9 janvier – 20 nivôse – Van
Une vive inane
A vu Eve en eau venue
Au venin vouée
10 janvier – 21 nivôse – Pierre à plâtre
Il tâte ta plaie
Etire et palpe l’épaule
Peu à peu tout plie
11 janvier – 22 nivôse – Sel
Il sue au soleil.
Il s’essuie, las, l’œil au sol,
Sale, usé, lésé.
16 janvier – 27 nivôse – Plomb
La pluie a molli
Belle palombe mouillée
A l’aile emmêlée
18 janvier – 29 nivôse – Mercure
Rire, croire amour.
Mûr, emmurer coeur marri.
Courir au mouroir.
20 janvier – 1er pluviôse – Lauréole
Relire la Loi
Railler leur ire arriérée
Le réel luira
22 janvier – 3 pluviôse – Fragon
Gaffe au feu orange,
Freine ! Un fourgon noir, garé,
Rugira au rouge.
23 janvier – 4 pluviôse – Perce-neige
Génie au ping-pong
Par un coup piégé, coupé,
Gagne coupe en or
25 janvier – 6 pluviôse – Laurier tin
La terre a tourné
La nature, lente roue,
Retourne à la nuit
26 janvier – 7 pluviôse – Amadouvier
Amer ouvrier
Rêve d’arriver à vivre
Ou mourir armé.
27 janvier – 8 pluviôse – Mézéréon
Ne m’emmure ô norme
A moi rire, azur, amour
Non, rien ne m’arrime
29 janvier – 10 pluviôse – Coignée
Un cygne inconnu
Nage en une igue ignorée,
Ange en une cage.
30 janvier – 11 pluviôse – Ellébore
La barbe rebelle,
Braie à la bure brûlée,
Erre le barbare.
31 janvier – 12 pluviôse – Brocoli
Il accueille l’aube.
Il a bu au broc l’eau claire.
Au cou la bricole.
1er février – 13 pluviôse – Laurier
Ruelle où l’eau roule
Où l’aurore a l’air rouillée
La lyre y rira
3 février – 15 pluviôse – Vache
Voici ce voyou.
Ho ce chic ! ce cheveu chauve !
O vie avachie…
5 février – 17 pluviôse – Lichen
Elle couche nue.
Il lui câline l’échine,
La hanche inclinée.
6 février – 18 pluviôse – If
Ouï « Au feu ! » au fief
Fieffé fou fie fieu à fée
Oie a fui off : ouf !
11 février – 23 pluviôse – Chiendent
Echine tendue
Enchaîné toute une nuit
Cadence te hache
12 février – 24 pluviôse – Trainasse
Ta traîne en satin
S’étire. Tu suis ta route.
Sereine est ta nuit.
14 février – 26 pluviôse – Guède
A digue du gué
Doge, aidé à dégager,
Gai, a gagé guide.
15 février – 27 pluviôse – Noisetier
Un roseau tressé
Retenait une eau riante.
Une truite errait.
16 février – 28 pluviôse – Cyclamen
Le calme en ce lac
Où ma nacelle m’emmène
Annonce l’écueil.
19 février – 1er ventôse – Tussilage
Le soleil se tait.
Saule lisse l’eau égale
Sous l’étoile sage.
20 février – 2 ventôse – Cornouiller
Il a l’encre noire,
Il a le rouleau nacré,
Il écrira l’or.
21 février – 3 ventôse – Violier
Le veilleur a vu
L’île où l’or ourle la rive
Vire le voilier
26 février – 8 ventôse – Violette
Voilette levée
Il vit à l’œil velouté,
Ovale, la taie.
5 mars – 15 ventôse – Chèvre
Au chai verre chiche,
Rare chou, have cochon.
O riche avarice !
7 mars – 17 ventôse – Doronic
Acide canard !
Ocarina, donne un do,
Accorde ce cor.
12 mars – 22 ventôse – Persil
Elle a pris plaisir
A parler à l’oiseleur
A la prose ailée.
14 mars – 24 ventôse – Pâquerette
Pourquoi te quitter ?
Pourquoi partir, prêt au pire,
O pourquoi périr ?
17 mars – 27 ventôse – Sylvie
L’oiselle s’élève,
Elle vole, l’aile valse.
Le soleil se voile.
Le sol se soulève.
Ville valse sous la vase.
Le soleil se voile.
21 mars – 1er germinal – Primevère
Ma rivière mauve
Où parmi remou moiré
Amour m’arriva
22 mars – 2 germinal – Platane
La pointe plantée
Entaille au païen l’épaule
L’Elu le piétine
23 mars – 3 germinal – Asperge
Au propos aigri
Propose prose apaisée.
Ris : orage passe.
24 mars – 4 germinal – Tulipe
Ta télé te plaît
T’attelle, tâte et te plie
T’étiole la tête
25 mars – 5 germinal – Poule
La pipe à la lippe
Il l’épouille poil à poil.
Elle, pâle, piaille
26 mars – 6 germinal – Bette
Tout bu, au bouiboui !
Beau bobby, boyau buté,
Abattu, titube.
27 mars – 7 germinal – Bouleau
Belle bulle bleue
A l’aube loba, liliale,
La belle éblouie.
28 mars – 8 germinal – Jonquille
Jolie, à la lune,
A jailli la jonque au loin.
Au quai nulle joie.
29 mars – 9 germinal – Aulne
La liane annula
Au lion l’élan noué.
L’aïeul le lia.
30 mars – 10 germinal – Greffoir
Gaffe : égorgeur fou
Offre gaufre, fourre au four !
A fuir, griffe rouge.
1er avril – 12 germinal – Charme
Coucherie, chair crue.
Amour coriace au hamac.
Mourir au harem.
2 avril – 13 germinal – Morille
Il aima le rôle.
Il mima l’âme murée,
Immorale, amère.
3 avril – 14 germinal – Hêtre
O théâtre ! Rite
Où rue hère et tutoie roi.
O rire, ô terreur !
4 avril – 15 germinal – Abeille
Oubliée, au bal
Où l’élu a bu l’eau bleue,
La belle a bâillé.
6 avril – 17 germinal – Mélèze
Mal aimé, là, mol
Il a la moelle mouillée,
Le moi immolé.
7 avril – 18 germinal – Ciguë
G.O. égaya
Gogo au coca éco
O âge gaga
8 avril – 19 germinal – Radis
Au sourire d’or
De sa sœur au sari rose
Ado s’irradia
9 avril – 20 germinal – Ruche
Choc. Roue accrochée.
Cocher couché, écorché,
Chu, cuir arraché.
10 avril – 21 germinal – Gainier
Gai, règne un roi nu.
Ni gain, ni rage, ni guerre,
Ni rouage noir.
11 avril – 22 germinal – Romaine
Armée a rayé
Une ruine au mur orné,
A rien ramenée.
13 avril – 24 germinal – Roquette
Retour quatre à quatre,
Ou t’arrêter au troquet ?
Rire ou tout rater ?
14 avril – 25 germinal – Pigeon
Piège ou gagne-pain ?
Une guigne où gêne poigne :
Année en apnée.
15 avril – 26 germinal – Lilas
Allai seul à l’île.
Sous le saule, au seuil salé,
Saluai l’oiselle.
16 avril – 27 germinal – Anémone
Mon âne a mué !
Anonne une âme anonyme
Au moine ennuyé.
17 avril – 28 germinal – Pensée
Sa nasse posée,
Assoupi, noie ses pensées.
Poisson passe au pas.
18 avril – 29 germinal – Myrtille
Il militera
L’Elite le matera
Il mourra martyr
21 avril – 2 floréal – Chêne
A chienne une niche
Nonce couche à Chenonceau
A ce nain Cayenne
23 avril – 4 floréal – Aubépine
A peine payé
On a bu, babine bée.
O nouba païenne !
25 avril – 6 floréal – Ancolie
Connue à l’école.
A la colle, il la câline
Un an… Il annule
26 avril – 7 floréal – Muguet
Agite-toi, môme.
Au totem, tout tatoué,
Gigote au tamtam.