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Oripeaux

ballade d’hiver

l’épais silence
de cette ville
qui dort
sur ma souffrance
glisse immobile
et mord

sans une larme
vague je marche
sans fin
croisant quel carme
quel patriarche
j’ai faim

au ciel vacille
l'étoile atone
du temps
et moi chenille
orde piétonne
j'attends

Après l’automne, l’hiver, que j’ai essayé de rendre plus âpre par le passage à 2 syllabes des vers courts et l’inversion des féminines et des masculines. Petit essai des rimes alternées pour voir ce que ça donne. Bof, c’est un peu moins dansant que les plates.
Posté sur la liste Oulipo le 5 décembre 2025.

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Oripeaux

D’or, monotone, dorme automne

S'en vint le temps
où s'effacèrent
- mal nécessaire -
mes vingt ans.

Fort entêtants
concerts plombèrent.
M'a noir Cerbère
dit : « Entends :

la mort s'assure
de la morsure
qui t'attend ;

l'automne tale
l'amour totale
te quittant. »

Ceci est un essai d’« automnet », une forme apparue sur la liste Oulipo. S’inspirant du rythme irrégulier de Chanson d’automne, de Paul Verlaine, il reprend le plan du sonnet modifié par un rythme 4-4-4-3/4-4-4-3/4-4-3/4-4-3. S’y superpose la contrainte, proposée par Gilles Esposito-Farèse, des « rimes à signes extérieurs de richesse » : les trois dernières syllabes d’un vers sont reprises sauf celle du milieu dans le vers rimant avec lui.
Posté sur la liste Oulipo le 7 septembre 2025.

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