Plomb ! Fer ! Perdu ! m'apprit la multitude : nu je demande grâce, battu. M'a pris l'âme l'engrenage martelant l'écho et j'expire net, appelant mes fils brûlés et mes belles errant environ. Amer l'infini rire de l'infortuné vibrion trop libre, serf dont un matin gris vint trop tôt porter, le tuant, l'estoc.
Lors de l’émission « La Grande Librairie » du 15 novembre, j’ai entendu la phrase « L’homme est un animal qui tue » prononcée par Robert Badinter. Elle m’a inspiré deux poèmes. On retrouvera le premier, à la page précédente.
Le second à la page, présenté ici, est un Fib ( poème dont les vers ont des longueurs égales aux premiers nombres de la suite de Fibonacci 1,1,2,3,5,8…) sur 9 vers, dont la phrase de Robert Badinter a fourni les 11 premières voyelles, les suivantes obtenues en appliquant le jeu de la vie. J’ai en effet constaté que 9 vers du Fib donnent un total de 88 syllabes alors que la mise en œuvre 8 fois du jeu de la vie procure 88 voyelles, ce qui m’a conduit à n’utiliser que des syllabes comportant une voyelle. Voici la suite de voyelles utilisées :
oeeuaiauiue ueeaeaeauai aeeeaeaeaeo eeieeaeaeiu eeeeeeaeioa eiiiieeioue iiooieeouai iioooeeuaeo
Publié sur la liste Oulipo le 16 novembre 2023.