d'ici vint le printemps arabe cet espoir d'un monde de frères ici vint la haine et le meurtre envers l'étranger ici titube Fati que le soleil mord la faim torture la soif rend folle elle tient la main de Marie la petite fille qu'elle aime qui titube et qui gémit et que la soif rend folle des soldats en les injuriant les ont conduites en camion sous la menace de leurs armes automatiques ils les ont forcées à descendre au milieu du désert ils les ont abandonnées sur le sable le sable brûlant leurs pieds nus impriment l'oubli de cet espoir qu'elles avaient eu d'un lieu de paix Fati chute la petite fille la secoue appelle supplie puis vient sur deux corps enlacés le silence
Bigollo écrit en réaction à la mort de Fati et sa fille Marie, 6 ans, abandonnées dans le désert par des soldats Tunisiens suivant les consignes du dictateur du pays.