L’amour à la haine un matin dit jouons donc à qui perd gagne tu prends la mer moi la montagne tu prends la sauge et moi le thym La haine en puissants uppercuts changea l’amour en serpillère l’embrasa dardant sa torchère lui inocula le scorbut La nuit tomba sur les déserts le froid figea ses stalactites de la mort se dansa le rite burle cingla champs et couverts Démantelé foutu saigné souriant comme un blé qui graine comme au loin naufrageait la haine l’amour chuchota j’ai gagné
L’attentat politique de ce jour en Tunisie a motivé des textes émouvants sur la liste Oulipo. Le présent poème, qui ne présente pas de contrainte oulipienne particulière, a tiré son inspiration de leur lecture.
Publié le 6 février 2013