si la chaise est confortable lève toi d’un bond si tu vois la lumière crève ton œil si le toit te garde au sec arrache les tuiles quand le tourbillon te déportera que ton sang répandu brouillera ta conscience que le froid percera ton rein de seringues fulgurantes ne regarde pas en toi ne regarde pas derrière accompagne la glissade sans espoir des couleurs hallucinées te gifleront au visage des sonorités noires sueront du sol englueront tes oreilles de glaciaux attouchements se loveront sur tes jambes tes souvenirs s’arracheront laissant des plaies qu’un acide empêchera de cicatriser as-tu peur oui tu as peur allonge ton pas exténué tu es sur la route poisseuse qui mène à ce que personne ne veut rencontrer allonge le pas
Publié le 20 mai 2012