Catégories
Uncategorized

Variantes du Pataméride

Tous les amis, Oulipotes ou Twittérateurs, qui le souhaitent sont invités à me proposer, en plus du haïku du jour, leurs variantes, accueillies avec joie. On les trouvera ci-dessous, regroupées par auteurs :

Floriane Austruy

1er mai – 12 Palotin – Réprobation du travail

Pivoine vivante
Œuvrant par ta propre teinte
À la beauté peinte

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Sentier de silence,
Quelques illusions très denses
Erreurs en rêvant !

3 mai – 14 Palotin – S. Équivoque, sans-culotte

Quelques cent voies
Vaquassent ici ou là
À un aloi coi

4 mai – 15 Palotin – Adoration du pal

Ton pion n’a dot
Loin, l’art n’a ni part ni tord :
Partir à l’alto…

6 mai – 17 Palotin – S. Macrotatoure, caudataire

Sa date est citée
Et retardé tout décès
Au rite s’aimait

7 mai – 18 Palotin – Canotage

Ton ange et otage
Conte et étonne en ta cage,
Note ton gent âge !

8 mai – 19 Palotin – Occultation de S. Gauguin, océanide

Telle une déesse
La silencieuse en sa sieste
Détails d’un long geste

9 mai – 20 Palotin – S. Ti Belot, séide

Bibelot d’idées
Idiotes dites déesses,
De belles sottises

10 mai – 21 Palotin – Occultation de S. Mce le Dr Sandomir

Décris-moi des roses
Dans des mots d’amour sans cause
Et crie si tu oses

11 mai – 22 Palotin – SS. Palotins des Phynances

Pays de pitance
Et loti de tes aisances
Cycle de la chance

12 mai – 23 Palotin – SS. Quatrezoneilles, Herdanpo, Mousched-Gogh, palotins

Un zeste de toi
Sur mon pleur d’un geste choit
Pour quérir l’émoi

14 mai – 25 Palotin – SS. Potassons, acolythes

Toc-toc? Tac le sol !
Passons le col en alcool
Y chattant les lol…

15 mai – 26 Palotin – Se Prétentaine, rosière

Pennon et rosaire ;
Trentenaire sans prière
Or, né par son père !

16 mai – 27 Palotin – S. Foin, coryphée

Ce rocher précis,
Noyé, ocres enforcies :
Chrysopée rosie !

17 mai – 28 Palotin – Nativ. de S. Satie, Gd Parcier de l’Eglise d’Art

Le rêve est agile
Palpitant dans l’air tactile
À travers la ville

18 mai – 1er Merdre – Accouchement de Se Jeanne, papesse

D’un mat compensé
D’un ton d’automne hâté
Ces jaunes pensées

19 mai – 2 Merdre – Le moutardier du pape.

Tarder à mourir ;
Petit papier où tiédir
De peu, pour leur dire…

20 mai – 3 Merdre – S. Siège, sous-pape.

Ses piégeuses pages
Supposées poésies sages…
Usées ou âgées !

21 mai – 4 Merdre – Nativ. de S. H. Rousseau, douanier.

Envahisseurs vrais
Souverains et surdoués
Ivres de souhaits

23 mai – 6 Merdre – S. Cucufat, mécène

Accès cutané,
Feu menaçant est en fées
Une écume, un suc !

24 mai – 7 Merdre – Nativ. de Mr Plume, propriétaire.

Le pauvre tourment
Impopulaire et pédant
Trompeur déprimant

27 mai – 10 Merdre – S. Barbapoux, amant

Sur un pont rompant
-Amour, abus, tout autant-
Aux maux manants !

28 mai – 11 Merdre – S. Memnon, vidangeur.

Souvenir gourmand
Muni de dangers au rang
D’un devenir d’ange

30 mai – 13 Merdre – Se Lunette, solitaire.

La rosée lunaire
Ruisselle sur un estuaire
Et étreint la terre

Un soir sur la Terre,
Une étoile littéraire
Ressent l’art austère…

31 mai – 14 Merdre – S. Sphincter, profès.

Strophes en prison
Chère poésie, Ô fronts
Pensifs, te cherchons

2 juin – 16 Merdre – Nativ de S. Donatien A. François.

Façonnées de rêves
Divinations des vers d’Ève
Annoncent des trêves

9 juin – 23 merdre – Interprétation de l’Umour.

Peinture d’emprunt
Le trait domine la main
Tourment opportun

23 juin – 9 Gidouille – Se Outre, psychiatre.

Secret retouché
Écriture saturée
Poésie y est

28 juin – 14 Gidouille – S. Colon, artilleur.

L’art est racoleur
Il traîne sur ses couleurs
L’ici et l’ailleurs

8 juillet – 24 Gidouille – S. Gris-gris, ventre.

Grive erre si rien
En grises teintes n’est sien
Tiens-tiens grive geint

4 août – 22 Tatane – Ubu ès liens.

Buées bleues unies
Élues nuées si bénies
Liesse subie

11 août – 1er Phalle – S. Chibre, planton.

Peines ennoblies,
En bon snob chante et s’allie
L’orphelin blanchi !

30 octobre – 25 haha – S. J.-P. Brisset, philologue, prince des penseurs.

Poésie brisée
D’un cher jet tors trop spolié
Gloires prohibées

5 novembre – 3 as – Couronnement de Lord Patchogue, miroitier.

« Le havre royal
Ose les roselins sales »
Viroses orales

7 novembre – 5 as – S Van Meegeren, faussaire.

Es un vrai faussaire
Faveur unanime, en vers
Sans imaginaire !

Novella Bonelli Bassano

23 mai – 6 Merdre – S. Cucufat, mécène

Essence entama,
nuance , mua tes sens !
Ta muse néfaste.

Cette enfant tenace
se met en scène, s’amuse.
Meneuse futée.

Accuses fusent,
émettent une sentence.
Émeute menace.

27 mai – 10 Merdre – S. Barbapoux, amant

Absorbant trauma.
Tous , abrupts panoramas .
Ô mourant amour !

30 mai – 13 Merdre – Se Lunette, solitaire.

Se taire, esseulé.
Sa lueur est étiolée.
Isolé, se cache.

Miné l’a sa chute.
Se terre, lente tristesse.
Lune solitaire.

31 mai – 14 Merdre – S. Sphincter, profès.

Reçoit oppression.
Prophétisèrent richesse.
Hérite frontière

7 juin – 21 merdre – Se Pyrotechnie, illuminée.

UNE LUMIÈRE INTEMPORELLE

Tes senteurs cumin…
Tu m’émeus, mienne sirène !
Ton empreinte lisse.

Coule, perle notre nuit,
cette épicée poésie.

Ton esprit mutin,
curieuse étincelle pose.
Insolent mystère.

Tu es précieuse, sincère.
Incohérent est ton cœur.

Cruelle sorcière.
Pour moi tu es port et île.
Rien ne te résiste.

Tu me tentes, tu me tiens.
Une minute, piment.

19 juin – 5 Gidouille – S. Ugolin, mansuet.

Tu languis, ami.
Éloigne tes lames.
Saigne, usée, ta main.

Ton lament, un sanglot muet.
Glisse ton image au loin.

28 juin – 14 Gidouille – S. Colon, artilleur.

Son ailleurs oscille.
Rouillée sa résolution.
Incontrôlée ruine.

2 juillet – 18 Gidouille – Visitation de Mère Ubu.

Ombre rumine

Vêtait d’ amour ses tourments.
Innomé, tout est déni.

Suintantes, ses meurtrissures.
Intime, rude aventure.

Tu est mon destin.
Amère, avide traîtrise.
Tous demains détruits.

Insinuant démon.
Obsédant est ton arôme.
Nourrissant ma nuit.

Devenir. Sans toi.
Endurer tes omissions.
Mon aride automne.

Évitements. M’étourdir.
Renié soit ton nom, mère.

Ennemie muette, en sourdine.
Un monde sans dons, sans rires.

Bruire de mes notes sombres.
Un désir de vent, de rêves.

( Acrostiche sur le nom du jour. A retrouver parmi les poèmes invités)

6 juillet – 22 Gidouille – Fête de Gidouille.

Idiotie d’ ego

Dégoûté de tout.
Fuit le litige futile.
Été, goutte tiède.

17 juillet – 4 Tatane – Ascension du Mouchard, statisticien, psychiatre et policier.

Un État de riches.
Technocrates, patriciens,
tricheurs dominants.

( extrait du poème « Les intérêts des uns sont la perte des autres » )

17 août – 7 phalle – S. Patrobas, pompier.

novellabb_Temps-Embrasse-moi-patameride-17-08-2019

18 août – 8 phalle – Se Léda, ajusteuse.

novellabb_Sujets-desuets-dejantes-esseules-patameride-18-08-2019

Elisabeth Chamontin

1er mai – 12 Palotin – Réprobation du travail

Aboli labeur
Orbite de l’œil bavard,
L’art, d’où provient-il ?

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Que deviendrons-nous
Quand la vieillesse avorteuse
Dissoudra nos veines ?

3 mai – 14 Palotin – S. Équivoque, sans-culotte

Si quelque asticot
Convulse, vaquant sous l’eau,
L’alose l’avale

20 mai – 3 Merdre – S. Siège, sous-pape.

Peu à peu Papa
S’épuisa puis se posa,
Usagé, pas gai.

22 mai – 5 Merdre – S. Crouducul, troupier.

Perclus de douleurs,
Étourdi de l’occiput,
Il occupe Lourdes.

23 mai – 6 Merdre – S. Cucufat, mécène

Ces sauces fumantes !
Cette feta ! ce fumet !
Ce muscat me tue…

Guy Deflaux

1er mai – 12 Palotin – Réprobation du travail

Ne doit-on obvier
A tout oubli d’une lettre
Du patron loué ?

( Cette dernière variante rappelle, en l’appliquant elle-même, la contrainte supplémentaire d’utiliser toutes les lettres, souvent recherchée. )

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Ce truc étonnant
Qui occulte les nuées
Est-ce un vol aviaire

3 mai – 14 Palotin – S. Équivoque, sans-culotte

Le coq a suivi
La cocotte qui caquette
Cul en éventail

4 mai – 15 Palotin – Adoration du pal

La Poulard touillant
L’or pondu du popotin
A l’air puritain

5 mai – 16 Palotin – Déploration de S. Achras, éleveur de Polyèdres

Vertu cardinale
D’avance on paie sa phynance
Hunyadi PHALLE

6 mai – 17 Palotin – S. Macrotatoure, caudataire

Sortis du tiroir
De cette casse à Didots
Des mots décousus

7 mai – 18 Palotin – Canotage

Gagne ton égo
Et ton contact engageant
En ôtant ton gant

8 mai – 19 Palotin – Occultation de S. Gauguin, océanide

Le soleil cuisait
Sous un angle délicat
Ces légions de culs

9 mai – 20 Palotin – S. Ti Belot, séide

Ô le bel idiot
Il est si débile et sot
Il dit des bêtises

10 mai – 21 Palotin – Occultation de S. Mce le Dr Sandomir

On doit écouter
La décision du malade
Crise ou rémission

11 mai – 22 Palotin – SS. Palotins des Phynances

De sa toile échappe
La pleine délicatesse
De son style sec

12 mai – 23 Palotin – SS. Quatrezoneilles, Herdanpo, Mousched-Gogh, palotins

La déglutition
Des liqueurs de haute treille
Imprègne le nez

13 mai – 24 Palotin – Se Lumelle, écuyère

Sur le même cycle
L’Elysée muscle le lys
Le mucus recule

>Emmanuel Glais:

27 mars – 5 clinamen – SS. Aster et Vulpian, violateurs du Néant.

Ipséité velue
Ripolinée de lupus
Nantie et tannée

30 mars – 8 clinamen – La Machine à Peindre.

Mine de rien, Chine
Anne me rappelle, larde
Ma peine à drainer

3 avril – 12 clinamen – S. Georges Dazet, poulpe au regard de soie.

Le soleil dardait
L’ogre sarde, s’attardait
A la pizzeria

4 avril – 13 clinamen – Nativ. de Maldoror, corsaire aux cheveux d’or.

Vitamine D
Dehors les cuistres s’exercent
Sous l’œil diverti

5 avril – 14 clinamen – Sortie d’A. Dürer, hermétiste.

Ouste, étire-toi !
Au dehors du site itou
Hume, ris, résiste

6 avril – 15 clinamen – Invention de la ‘Pataphysique.

Allant à vau l’eau
Il pense à sa physalis
Seul au quotidien

7 avril – 16 clinamen – Exit S. Domenico Theotocopouli, El Greco.

Tes couleurs, Hélène
Longilignes, héliotropes
M’excitent, m’épuisent

8 avril – 17 clinamen – S. Hyéronymus Bosch, démonarque.

Sous un édredon
D’hymens d’ourses débusqués
Nous nous accordons

9 avril – 18 clinamen – Les 27 Etres issus des Livres Pairs.

Tel tissu de lettres
Susurre l’ivre désir
De t’appareiller

10 avril – 19 clinamen – D. Barbeau, procureur, et Se Morue, juste.

J’eus cru me ruer
Sur ces cœurs, sur ces douceurs
Des osmoseurs d’eau

11 avril – 20 clinamen – Capture du fourneau.

Notre rupture âpre
En pâture. Ta fourrure
Détourne ton cap

12 avril – 21 clinamen – S. Docteur Moreau, insulaire.

Ô mœurs délétères
L’inuline monétaire
Dérouille les cœurs

15 avril – 24 clinamen – S. Tupetu de Tupetu, organisateur de loteries.

Un lot d’origan
Perpétue ses trolleries
Petit à petit

16 avril – 25 clinamen – Exit S. Goya, alchimiste.

Ses moches textiles
Chayote molle ô gala
Elle était tactile

17 avril – 26 clinamen – S. Escargot, sybarite.

Artiste raté
Gosier serré, ragots tristes
Si tôt triste escarre

Orage gargote
Brises rabotées, taries
Abysses terrées

18 avril – 27 clinamen – Se Hure de Chasteté, pénitente.

Petite hastée
Aristée, perse teintée
Pennatipartite

20 avril – 1er palotin – SS. Crocodiles, crocodiles.

Sirocco solide
Cille, oscille, ère, décide
L’idole docile

Si Rocco, solide
Rose, si dorée d’édiles
Roide : déicide

Sessile Cécile
Lis les lois ; sors de ce cor
Sordide décor

24 avril – 5 palotin – Se Poignée, veuve, et Se Jutte, recluse.

Et le pittospore
Et le goji trouvent con
Le pic-vert pro-russe

En jogging-gilet
Poutine est venu le voir
Et il est content

25 avril – 6 palotin – Se Oneille, gourgandine.

En sourdine, Ondine
Sous son gourou, dodeline
Elle donne, il dîne.

26 avril – 7 palotin – S. Fénéon ès Liens.

Silène s’enfile
Niels l’onion enflé
Nifle l’éosine

28 avril – 9 palotin – SS. Boleslas et Ladislas, polonais.

Le polo lassant
Nadia alias Leslie teste
Le plein bol d’anis

Annie Hupé

27 mai – 10 Merdre – S. Barbapoux, amant

mort à tout, rompu
satan rua. Opposons
amour sans tabou

3 juin – 17 merdre – S. Woland, professeur.

un wallon se saoule
l’eau salée s’offre à frôler
nos frêles épaules

15 juin – 1er Gidouille – Se Bouzine, esprit.

Un triptyque :

Ironisez : soit
un sentier boisé, posez
un piéton béni

sentez son bisou
restez zen, un pur besoin,
obstiné, n’est rien

on peut retenir
un prêtre sur une zone
noire, son terroir.

1er juillet – 17 Gidouille – Se Femelle, technicienne.

fief, sites, scènes
l’essentiel est le chemin
les stèles le mitent

teille, file, tisse
fillette ! Lin et lésine
te tiennent serrée

fétichiste enceinte
les félicités licites
elle s’en méfie

fétichiste enceinte
les chiches félicités
licites l’emm…

Thélème est le thème
fille en liesse hésite-t-elle?
Le ciel ? Il s’en fiche.

9 juillet – 25 Gidouille – S. Bouffre, pontife.

souffrir infortune
prison, torture, se briser
en outre espérer

27 juillet – 14 Tatane – Se Anne, Pèlerine énergumène.

en pleine lumière
luire, puis pâlir, lunaire
pierre granuleuse

21 novembre – 19 as – S. Courtial des Péreires, aérostier et inventeur.

Il s’incline il croit
récupérer sa valise
il trouve ô surprise…
un tout petit sac de pois
Orde pacotille
vanité du corps crevant
son être vacille
du purin rural puant
dans la crotte en ville
L’or ne dure pas autant

( Contribution à l’Oulipien de l’année sur le site Zazie mode d’emploi )

Bernard Maréchal

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Sous l’œil des touristes,
Lisa quittera la toile,
Laissant cadre vide.

( 2e version sur Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste :

Sous l’œil des touristes,
Lisa quittera la toile,
Laissant Louvre vide. )

3 mai – 14 Palotin – S. Équivoque, sans-culotte

Quelle ouate sale,
Et quel vent sous ton cilice
À l’autel salace !

Été volcanique ?
Enlève ton caleçon,
Quitte ta soutane !

10 mai – 21 Palotin – Occultation de S. Mce le Dr Sandomir

Amour du détail,
Calcul tatillon des rimes :
Aède indécis.

11 mai – 22 Palotin – SS. Palotins des Phynances

Les cachalots chialent.
Les yachts soldent la planète.
Le pôle pâlit.

15 mai – 26 Palotin – Se Prétentaine, rosière

À l’année tapante,
Trois rosés à ta santé !
Ressers-toi, sirote !

20 mai – 3 Merdre – S. Siège, sous-pape.

Pisseuse à gogo,
Assise au seau à ses aises,
Poisseuse, s’essuie.

Égo assoupi
Au sguègue assagi,
épie Épouse épuisée.

Papou piégé
Passe à sa guise au péage,
Pose sa sagaie.

Où pope gaga
Pousse sa poupée piégée ?
Au pieu, pas à pas…

Oiseau GPS,
Où s’épuise sa sagesse,
Pie ou papegai ?

Osseuse ou oiseuse,
Épouse si sage ou gaupe,
Sois pas aussi gueuse !

30 mai – 13 Merdre – Se Lunette, solitaire.

Une assiette sale,
Réalité assassine,
Rat noir au salon.

L’étoile se traîne
Entre l’aurore et la nuit
À l’orient lointain.

1er juin – 15 Merdre – SS. Serpents d’airain.

Prêtres à ses pieds,
Appas insensés dardés,
Ariane dansait.

17 juin – 3 Gidouille – Se Dondon, amazone.

Emmenez Médée,
Ménade sado-maso,
Nonne désossée.

18 juin – 4 Gidouille – Se Tripe, républicaine.

L’abeille, acier bleu,
La balle perçant sa cible,
L’artère béante.

(souvenir de Boris Vian)

22 juin – 8 Gidouille – Se Boudouille, bayadère.

Il l’arsouille au drâle
Lui débarde la rayure
Lui broie les ouillais

Lui, broyé, se souille.
Il a le dos délayé.
Il a dérouillé.

Il le déboyaude,
Il l’adosse dur au sol,
L’édordobalisse

Lui, il se débraille,
Il bredouille, débrayé,
Il roule au ruisseau.

Il le raye à ri,
Lui barbarise les boules,
Le débride à ra.

Lui, il se déboise,
Il balise, bousillé,
Boyau balayé.

Il l’assaille à l’os,
Il lui déboise la barbe,
Brase l’aloyau.

Lui, il se dessaoule,
Se résorbe, essorillé,
Boloss abyssal.

Il le débarbouille,
Il lui dessoude les bourses,
Lui brise sa lyre.

Lui, il babélise
Ses alibis abolis,
Ses yodels absurdes.

Duel au bayou.
Beau baroud à Biribi.
La bisbille au bled.

( Poème inséré dans le recueil Poèmes accueillis sous le titre « Le beau baroud » )

30 juin – 16 Gidouille – S. Inventaire, poète.

Vivre en parasite,
Rêver apéro, retraite,
Paresse à perpète.

À vivre énervé,
On en vient à transpirer,
À s’évaporer.

23 juillet – 10 Tatane – SS. Pieds Nickelés, trinité.

Relire Dickens,
Indécente et si petite,
Respirer l’inceste.

24 juillet – 11 Tatane – SSes Canicule et Canule, jouvencelles.

Violettes, jaunes,
Les valseuses s’éclataient,
Sveltes et velues.

25 juillet – 12 Tatane – SS. Cannibales, philanthropes.

Ariel riait,
Caliban philosophait,
Prospéro râlait.

26 juillet – 13 Tatane – S. Dada, prophète.

Ado déphasé
Propose à papa sa dope,
Poète shooté.

28 juillet – 15 Tatane – Procession aux Phynances.

Pays asphyxié,
Accapareurs accroupis
Au coccyx coincé.

29 juillet – 16 Tatane – Transfig. de S. V. van Gogh, transmutateur.

Navire éventré,
Avirons morts, vague honnie,
Défunts au rivage.

5 août – 23 Tatane – S. Pissembock, oncle.

Le kéké console
Les bimbos en bikini,
Il clopine, obscène.

L’œil bien monoclé,
Locke compisse les Bibles,
Mime l’embolie.

6 août – 24 Tatane – S. Pissedoux, caporal des hommes libres.

Amoureux chassé
Par dieu du beau paradis,
Recherche abri sûr.

8 août – 26 Tatane – S. Glé, neurologue-aliéniste.

Touristes galants
Et starlettes déguisées :
Églogue à la plage.

29 août – 19 phalle – S. Prélote, capucin.

À sa toile assise,
Sur sa lisse concentrée,
Pénélope ruse.

30 octobre – 25 haha – S. J.-P. Brisset, philologue, prince des penseurs.

Les grenouilles pensent.
Leur bon sens originel
Est juché sur dieu.

4 novembre – 2 as – Se Rrose Sélavy, héroïne.

Hier, l’avenir
A osé rêver en rose :
Allons le noyer.

10 novembre – 8 as – S. Rimbe, oisif.

Briser ses miroirs,
Se remémorer ses bières,
Ses émois fermiers.

Foirer ses réformes,
Offrir ses mémoires, fier,
S’imbiber, morose !

Fermes fesses roses,
Mes fières bimbos frisées,
Robes refermées.

Frimer ferme, boire,
Se méfier, oser miser,
Remiser ses brèmes.

Boris se rebiffe,
Froisse ses sbires si sobres,
Ses ombres, ses birbes.

11 novembre – 9 as – Equarrissage pour tous.

Goret pris au piège,
Qui pisse trois gouttes rouges,
Rôtira pour Pâques.

12 novembre – 10 as – S. Abstrait, bourreau.

Tu abats César
Et tu t’ébaubis, butor ?
Toi aussi, Brutus…

14 novembre – 12 as – Dispute du signe + et du signe –

Une pin-up nue,
Tu guignes ses tétins tièdes,
Et tes idées puent.

15 novembre – 13 as – Moustaches du Dr Faustroll.

Là-haut sur le môle
Le chat dodu s’est couché,
Faraud, sur le lard.

Flatter les machos,
Démocrates mous, déchus,
La horde d’escrocs.

16 novembre – 14 as – S. P. Bonnard, peintre des Phynances.

Dans la dèche noire,
On t’y bannira des draps,
Bâtard dépité.

17 novembre – 15 as – Navigation du Dr Faustroll.

Avatar final,
L’avant-goût furtif du trou,
La disparition.

Un gnou salivait
Sous un girafon trognon,
Dard affriolant.

Un soudard grivois,
Dardant son flingot, flânait,
Ravissant gaillard.

Flirt insignifiant,
Tu agitais ton foulard.
Tu draguais gratis.

Vingt-trois ans sans toi.
Avril arriva, tardif.
Voilà, tu fus là.

18 novembre – 16 as – S. Cap, captain

Satan insista,
Saisit Titanic à-pic.
Titan s’apaisa.

20 novembre – 18 as – S. Chambernac, pauvrisseur.

Sapeur Camember,
Beau mec chauve sans-abri,
Aime Bécassine.

28 novembre – 26 as – S. Mensonger, évêque.

Sermons murmurés
Qu’égrène un rêveur moqué,
Œuvres névrosées.

Eunuques rêveurs,
Que Vénus émerge nue,
Verrons-nous ses ruses ?

1er décembre – 1er sable – Noces de Balkis et de Salomon

Il lit Coke en stock,
Balancé dans son canot.
Son Tintin s’abîme.

13 décembre – 13 sable – S. Flaive, concierge.

Si la grève avance,
Il va falloir négocier.
Fini, le servage !

Voici les escrocs.
Il va saisir sa valise,
Il se fige en vain.

( cette seconde variante est pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

14 décembre – 14 sable – Don Quichotte, champion du monde.

Cantique païen :
On échappe à Cupidon
Quand on aime en hâte.

Un coquin penché
A détecté ma cantine
Et ma cotte antique.

( cette seconde variante est pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

15 décembre – 15 sable – Khurmookum du Dr Faustroll.

Holà malotru !
Flouas-tu dollars au souk ?
Tu mourras taulard !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

16 décembre – 16 sable – S. Nul, exempt.

Tu pètes les tunes,
Et tes sept ex te musèlent :
Les stèles t’épèlent.

17 décembre – 17 sable – S. Moyen, français.

Ce sac en osier,
On y a mis soissons secs.
Effrayons ce mec !

Ce niais se méfie.
On a ramassé son sac,
Monnayons ses os.

Infâmes escrocs :
Ça finira fossoyé !
Sans façons, merci !

( triplette pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

18 décembre – 18 sable – Se Lurette, joconde.

Un escroc te joue :
Tes écus d’or n’ont duré.
Ton lot, c’est les os.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

19 décembre – 19 sable – Gravidité de Mère ubu.

Rideau dégradé ?
Vivre abrité vaut beau vair.
Et merde au regret !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

20 décembre – 20 sable – S. Sabre, allopathe.

Esthète pâlot,
Le ballot part à ta barbe :
Rattrape ta hotte !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

21 décembre – 21 sable – Se Tape, pompette.

Omets tes totems,
Estompe et sème tes mots,
Tape tes poèmes.

Ta tête m’appâte.
Ta passe à sept pesetas
S’oppose à mes spasmes.

« en double : un pour les nourritures spirituelles, un pour les nourritures terrestres »

22 décembre – 22 sable – César-Antéchrist.

Ce sac si tassé,
C’est sa cachette secrète :
Sa rente est ici.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Rentier sans arthrite,
Si ta retraite t’assèche
Entasse tes rentes.

23 décembre – 23 sable – Se Viole, vierge et martyre.

Le Trésor me vole :
Il gage ma valisette,
L’or, le vair royal.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

24 décembre – 24 sable – Se Pochetée, gouvernante.

Un escroc te guette,
Penché vers ton pauvre sac :
Gare tes écus !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

25 décembre – 25 sable – Nativité de l’Archaeoptéryx.

Le chenapan rôde
Et taxe ta vanity ?
Penche-toi, et cherche !

Il cherche la crotte.
L’oxyde le rend pâlot.
Il lève la cotte.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

26 décembre – 26 sable – Monsieur Sisyphe.

Hymen ou hypnose,
Noyons-y nos phéromones,
Hommes insensés !

Un moine s’épuise
Sur une nymphe insoumise.
Heureuses hormones !

27 décembre – 27 sable – S. Tic, conjoint.

Osons nos instincts :
Si nos os sont joints, tonton,
Sonnons nos tocsins !

28 décembre – 28 sable – S. Cervelas, penseur.

Relève ce sac :
Veule, une pâle crapule
Rêve à ses écus…

Renverse ce sac !
Au lever sa valeur pèse
Un écu crevé.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

29 décembre – 1er décervelage – S. Alaodine, virtuose.

Il s’est renversé,
Il veut saisir sa valise,
Et trouve un rideau.

Son or est ruiné,
Sa valise est en rideau,
Noires ses idées.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

30 décembre – 2 décervelage – SS. Hassassins, praticiens.

Ces chenapans chassent
Et cherchent ce petit sac.
Ne te penche pas !

Ce rapace insecte
Attrape et hache ce sac
Et tes piètres nippes.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

1er janvier – 4 décervelage – Décervelage.

Relever la verge
De ce cadavre gelé ?
Le clergé galère !

Le regard glacé,
La verve de l’agrégé,
Aggrave la grève.

Gavé de cervelle,
Le ver ravage César,
Régal avéré.

Ce calva de garde ?
L’avaler accéléré,
À la régalade.

2 janvier – 5 décervelage – SS. Giron, Pile et Cotice, palotins.

Les escrocs sont là,
Ils ont grignoté son sac.
Il en est pâlot.

Il ôte sa cotte.
Il regrette son logis,
Ses nippes agrestes.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

3 janvier -6 décervelage – SS. Polonais, prolétaires.

Il transporte l’or
Et salit son pantalon :
Il se sent pâlot.

Poltron repenti,
Il tire son opinel :
On a pris ses perles.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

4 janvier – 7 décervelage – SS. Forçats, poliorcètes.

Il a pris le sac,
Et l’escroc se carapate :
Force reste à l’or !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

5 janvier – 8 décervelage – S. Bordure, capitaine.

Tissus, os, rideau :
Ces subreptices escrocs
Ont repris ton sac.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

6 janvier – 9 décervelage – Dormition de Jacques Vaché, interprète.

Vaste escroquerie :
Queneau a des haricots !
Et pour moi ? Jamais !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

7 janvier – 10 décervelage – Drapaud (érection du)

Un rideau perdu ?
Écu d’or ne te rend rien,
Ni purin ni cotte.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Un parent trop raide ?
On procède au parricide :
Repentir rapide…

8 janvier – 11 décervelage – S. Eustache, libérateur.

Ce scélérat lâche
Subtilise le cartable,
Cherche les écus.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Cette chahuteuse
Laitière beurette
A caché ses cacahuètes.
L’abruti a balbutié :
« Chaste chatte, es-tu
Ultralibérale ? »

( vers impairs sur S. Eustache, vers pairs sur libérateur : c’est un « haïhaïkuku » )

9 janvier – 12 décervelage – S. Landru, gynécologue.

Le gros dandy grogne.
Son écu dans la gadoue
N’a guère duré.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

10 janvier – 13 décervelage – S. Guillotin, médecin.

Gogues dégelées,
Sous le limon tes écus,
Déluge de gouille.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Ton gode est moulu,
Ton sguègue suinte, englué,
Tu te sens déçu…

11 janvier – 14 décervelage – SS. 4 Sans-Cou, enchanteurs.

Chercher sa sacoche
Et enchanter ces escrocs ?
Retrousser sa cotte…

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

12 janvier – 15 décervelage – Conscience d’Ubu.

Une bonne dose
D’une bouse de bison
Nous donne un écu.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Succession de Dieu :
Cousin Boudu se suicide,
Déçu des écus.

13 janvier – 16 décervelage – S. Mauvais, sujet.

As-tu vu ta vie ?
Sa mite émiette ta veste,
Majesté vétuste.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Vétuste vessie,
As-tu visé mes savates ?
Ajuste tes jets !

14 janvier – 17 décervelage – S. Mandrin, poète et philosophe.

Le matin est là.
Si la mite a laissé l’or,
La horde l’a pris.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

15 janvier – 18 décervelage – SS. Pirates et Flibustiers, thaumaturges.

La mite s’empiffre.
Tu mets tes habits agrestes,
Tu salis tes fripes.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

16 janvier – 19 décervelage – S. et Se Cartouche, vétérinaires.

Ces escrocs convoitent
Ton écu, ton vair, ton or.
Cache ta sacoche.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Retrousse ta veste,
Tu trouveras sous ton sac
Tes haricots secs.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

17 janvier – 20 décervelage – S. Outlaw, aristocrate.

Accoutre-toi crasse,
Et sur ce circuit low-cost
Écrase les crottes !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

18 janvier – 21 décervelage – Chaire du Dr. Faustroll.

T’es floué c’est sûr !
Tu cherches des haricots ?
T’auras des escrocs.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Lâche le rideau
Si tu foules de la crotte,
Et trousse ta cotte !

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

19 janvier – 22 décervelage – Ostension du bâton à Physique.

Bandit néophyte
Qui abuse un péquenot
Dans un autobus.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Boueuses pénates
et hantise des punaises :
Queneau s’y attaque.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

20 janvier – 23 décervelage – S. Tank, animal.

Kant stalinisait.
Anakin l’assassina.
Satan l’amnistia.

21 janvier – 24 décervelage – S. Weidman, patriarche

Ce marchand penché
Cherche des hardes mitées,
Des sweaters en tweed.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Ce manant s’entiche
De ses pénates champêtres,
Ses waters peinards.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

22 janvier – 25 décervelage – S. Petiot, expert.

Pépère prostré,
Sexe poissé, se tripote,
Pissote et s’essore.

23 janvier – 26 décervelage – Escrime.

Sissi se récrie
Si messire ici s’immisce,
Mi crème, mi crime.

24 janvier – 27 décervelage – SS. Chemins de fer, assassins.

Mafia effrénée
Recherche ce sac de fric,
Marchandise fraîche.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Mardi : rien à faire…
Mercredi : des cendres, merdre !
Dimanche : Carême…

25 janvier – 28 décervelage – Repopulation.

Tout pâlot, poltron,
Il piétine le purin,
En pantalon propre.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

et une historiette en 8 haïkus :

Un prélat trapu
Pantalon nuptial ôté,
Prépare le lit.

En prêtre poli,
Il palpe poulette au lit
Et palpite un peu.

La lanterne éteinte,
Il pelote en puritain,
Propre et patelin.

Il a la patate,
Lui piétine la praline.
La pupille en pleure.

La petite piaille,
Lui attrape la paupiette,
Pétrit la pâlotte.

La papouille plaît :
Elle pianote, il pétille,
Et roupille au pieu.

La poule partie,
Pépère pelotonné
Répète un pater.

Le purotin prie.
Le pape le punira :
Il ira au trou.

26 janvier – 1er gueules – Dépucelage de Mère Ubu.

Ce marchand penché
Cherche des hardes mitées,
Des sweaters en tweed.

( pour l’oulipien de l’année chez Zazipo. )

Ce campeur de merdre
A bâclé le barbecue.
Le père a beuglé !

27 janvier – 2 gueules – S. Sigisbée, eunuque.

Ses bibines bues,
Qui esquisse une biguine ?
Bébé bègue bisque…

30 janvier – 5 gueules – Se Gale, abbesse.

Belle, elle se galbe.
Le sable blasé se lasse.
Elle se les gèle…

1er février – 7 gueules – S. Gueule, abbé.

Le sguègue gaulé
Se lasse, le bulbe bas.
Las ! La belle blague !

La belle se gausse.
Sage, elle a salué l’aube :
Elle a eu la bague !

2 février – 8 gueules – Fête de la chandelle verte.

Relâcher le ventre,
Être la flèche, être l’arc,
Devancer le trac.

et un « pataméride culinaire et irrespectueux, façon lasagnes à la Findus »

Recette de chef :
Le tartare de cheval,
Cannelle et navet.

Chercher le dada,
Le flatter à la cravache,
Enlever la rêne.

Achever la carne,
Trancher la tende de tranche,
Détacher la darne.

Lever le flanchet,
Étaler le lard en vrac,
Hacher la ventrêche.

Étendre la farce,
Entrelarder de cervelle,
Et cacher la fève !

Trêve de cannelle :
La carafe de calva,
Le nectar d’aneth.

3 février – 9 gueules – Se Crêpe, laïque.

À Pâques, le pape
Risque au peuple ses caresses :
Le laïus pascal.

4 février – 10 gueules – S. Préservatif, bedeau.

Fier de ta buvette,
Pauvre pitre disruptif
Fêté au beau bar ?

Bardé de vertus,
Fier de tes appuis, tu baves ?
Ta défaite arrive.

6 février – 12 gueules – S. Membre, compilateur.

Ce mec est obscur ?
S’il te plaît, embrasse-le :
Il s’éclairera.

7 février – 13 gueules – Copulation.

Un napolitain,
Cul poilu, clopin-clopant,
Palpait un putto.

8 février – 14 gueules – Nativité de S. J. Verne, gl.-trotter en chambre.

De la branche à l’arbre
La sève grandit si vite :
Je le vois marcher.

9 février – 15 gueules – Alice au pays des merveilles.

Idylles musclées,
Vieillards de l’académie :
Spasmes de cercueils.

10 février – 16 gueules – S. Münchhausen, baron.

Barré, bourré, sobre,
Aucun barbu ne se rase
Au sabre en sa chambre.

11 février – 17 gueules – Le Bétrou, théurge.

Tolérer le troll,
Le blogueur hurluberlu,
Le bot hébergé ?

12 février – 18 gueules – Nativité de S. Deibler, prestidigitateur.

Il te prend la tête,
La glisse dans sa valise,
et, sans bruit, s’esbigne.

13 février – 19 gueules – S. Sade ès Liens.

patameride-bernard-marechal-13-fevrier

14 février – 20 gueules – S. Lafleur, valet.

Le verrat fessu,
Les valseuses assurées,
Avale les truffes.

15 février – 21 gueules – Lavement.

Valet malmené,
Le talent vénal te tente ?
Va-t’en ! Ne t’entête !

17 février – 23 gueules – Occultation de S. Jean Torma, euphoriste.

Lâche tes humeurs
Et prends tes amphétamines :
Calcule ta joie.

18 février – 24 gueules – Conversion de S. Matorel, bateleur.

Lutter, blablater,
Se désaltérer de mots,
Crever névrosé.

19 février – 25 gueules – Se Marmelade, inspirée.

Pénis en alarme,
Le pape speedé se pâme.
Madame se marre.

20 février – 26 gueules – L’amour absolu, deliquium.

Le marquis lubrique,
Braqué sous l’ardeur d’Éros,
Babille d’émoi.

L’abbé immobile
Baise la marque du diable
Au seuil de l’abîme.

21 février – 27 gueules – Se Tabagie, cosmogène.

Ce gosse sans gêne
Conte son coït intime
À ses bons amis.

22 février – 28 gueules – SS. Hylactor et Pamphagus.

L’après-guerre, Ulysse ?
Le héros teste ses armes,
Charme Calypso…

23 février – 29 gueules – Mouvement perpétuel.

Lentement le mort
Ouvre une porte, et remonte
Le tunnel en pente.

(  une suite au pataméride du jour : l’Éternel retour, la surprise d’Eurydice )

24 février – 1er pédale – Erection du surmâle.

Cause des désirs,
L’addition des mots menteurs.
La malédiction ?

26 février – 3 pédale – S. Ellen, hile.

Hellène sénile,
Le Silène hisse ses sennes.
Il s’enlise en Seine…

3 mars – 9 pédale – S. Remezy, évèque in partibus.

Énarques zinzins,
Ministre inepte à Beauvau,
Pays qui panique.

4 mars – 10 pédale – Nativité de S. Tancrède, jeune homme.

Victime maudite,
Jésus, déçu de son Dieu,
Veut cacher sa honte.

5 mars – 11 pédale – Testament de P. Ucello, le mal illuminé.

C’est l’ode à l’automne.
Il est temps : la pluie est là.
Adieu à l’été.

6 mars – 12 pédale – S. Hari Seldon, psychohistorien galactique.

Un gros chat qui dort ?
La psychose des souris
se cherche des puces.

7 mars – 13 pédale – Se Valburge, succube.

La vague bascule
Sur la berge verglacée.
Le sable se creuse.

ainsi que :

Avec ses calculs,
Le lucre crée l’esclavage ;
La grève le brave.

Une autre variante est à trouver parmi mon recueil « Poèmes accueillis »

9 mars – 15 pédale – SS. Adelphes, ésotéristes.

Tristes philosophes
Pressés de tisser des phrases,
Épris de trophées.

12 mars – 18 pédale – S. Nosocome, carabin.

Encenser Macron,
Aimer ses bonnes raisons,
Bénir son armée…

13 mars – 19 pédale – Se Goutte, fête militaire.

Guetter les filous ?
Arrêter les émigrés,
Et fermer sa gueule.

15 mars – 21 pédale – S. Inscrit, converti.

Vivre névrosé ?
Évitons ces conneries !
Votons enivré !

18 mars – 24 pédale – Nativité de S. Stéphane, faune.

Fesses sans défaut,
Tu te pavanes, hautaine.
Ne te sens pas nue.

19 mars – 25 pédale – S. Poligraf Poligrafovitch, chien.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

( On retrouvera cette variante dans mon recueil poèmes accueillis )

20 mars – 26 pédale – S. Pâle, mineur.

L’empalé remue,
Susurre à peine, en apnée,
Puis ne parle plus…

21 mars – 27 pédale – S. Valens, frère onirique.

Rêver que l’on rêve,
Raviver son souvenir,
Refuser l’éveil.

et :

Sa fièvre s’avive
À vouloir valser sans fin.
Ève s’en offusque.

22 mars – 28 pédale – Dédicace du Tripode.

Ce prêtre trop tiède
Décida d’arrêter tout
Et de croire à dieu.

23 mars – 1er clinamen – S. Ablou, page et S. Haldern, duc.

Un bègue s’acharne,
La langue lourde et pâteuse :
Au sec ! Au secours !

24 mars – 2 clinamen – SS. Hiboux, maîtres-chanteurs.

Bienheureux Macron
Bien assis sur ton butin,
Consens aux excuses !

25 mars – 3 clinamen – La mandragore, solanée androïde.

Démons isolés
En nos geôles de misère,
Gagnons le grand large !

27 mars – 5 clinamen – SS. Aster et Vulpian, violateurs du Néant.

Virus adoré,
Sauveur de notre planète,
D’où vient ton ardeur ?

28 mars – 6 clinamen – S. Ganymède, professionnel.

Gaffe à l’Élysée :
L’organe de la parole
Ramène sa fraise.

et

Reine de la gaffe,
La royale des médias,
Ségolène parle…

29 mars – 7 clinamen – La Main de Gloire.

Dédale l’aila.
Le gamin a mimé l’aigle ?
Il dégringola.

et

Loin de moi la norme,
L’ordre de l’idée gelée,
Le lendemain morne !

Garder le délire
De mon idéal gelé,
Dormir allégé.

et encore

La madone indigne
Lorgne le gode idéal,
Elle l’imagine…

30 mars – 8 clinamen – La Machine à Peindre.

Le remède éclair :
Le papier de Caran d’Ache,
Armé d’encre amère.

31 mars – 9 clinamen – Se Trique, lunatique.

L’énarque taquin,
Que les enquêtes requinquent,
Saute à l’élastique…

1er avril – 10 clinamen – Rémission des poissons.

Espoir en prison :
S’endormir dépossédé
De ses insomnies.

et

Penser en pépère ?
M’endormir en démissions ?
Désespérer ? Non !

2 avril – 11 clinamen – S. Maquereau, intercesseur.

Macaque en armure,
Tu récites tes mantras…
Qui imites tu ?

3 avril – 12 clinamen – S. Georges Dazet, poulpe au regard de soie.

Aristote parle,
Et le sot regarde ailleurs :
Il lui a dit zut !

4 avril – 13 clinamen – Nativ. de Maldoror, corsaire aux cheveux d’or.

La mèche à Donald ?
Melania veut la natter :
C’est très sexuel…

5 avril – 14 clinamen – Sortie d’A. Dürer, hermétiste.

Homme de désir,
Assidu à tout amour,
Tu t’amuseras.

6 avril – 15 clinamen – Invention de la ‘Pataphysique.

Si Vénus t’attaque,
Hypnotise-la de suite :
Tu seras sauvé.

7 avril – 16 Clinamen – Exit S. Domenico Theotocopouli, el Greco.

Le président Trump
Soigne ses six poils dorés,
Ses six mèches moches…

8 avril – 17 clinamen – S. Hyéronymus Bosch, démonarque.

Au dernier ruisseau,
On cherchera du bonheur.
Chaque homme y boira.

9 avril – 18 clinamen – Les 27 Etres issus des Livres Pairs.

À partir de là
Le ruisseau vieillit, rivière,
Et l’eau s’est perdue.

10 avril – 19 clinamen – D. Barbeau, procureur, et Se Morue, juste.

Sous cet arbre mort,
Tu as rajusté ta jupe,
Rompue et repue.

11 avril – 20 clinamen – Capture du fourneau.

Renardeau du nord,
On adore ta fourrure,
Cadeau pour cocotte.

12 avril – 21 clinamen – S. Docteur Moreau, insulaire.

L’asile de nuit :
On dormira calmement.
La mort attendra.

13 avril – 22 clinamen – Fête des polyèdres.

Terre pelletée
Près des osselets. Le prêtre
Y frôle les stèles.

et

Trop stressé, pépère
Déteste les tests des psys,
Préfère le sport.

14 avril – 23 clinamen – Locus Solus.

Lucullus cocu,
Solo sous l’oculus clos ?
Lulu cul cousu !

15 avril – 24 clinamen – S. Tupetu de Tupetu, organisateur de loteries.

Donald n’a pas peur :
Il tuera les pangolins
À l’aide de dieu.

Saura-t-on plus tard
Si la peur du pangolin
Était rationnelle ?

16 avril – 25 clinamen – Exit S. Goya, alchimiste.

Ma mycose exige
L’acétylsalicylate :
La chimio me calme.

17 avril – 26 clinamen – S. Escargot, sybarite.

Gargote tartare :
Socrate y brasse sa bière,
Cerbère y aboie.

Érèbe et Tartare ?
Socrate s’y gobergeait,
Bectait gros gyros.

et

Bistrot à bobos :
Bière, ecstasy à gogo,
Carottes toastées…

Orgie à Roissy :
Barbare, Booba s’y bagarre,
Ribote et boit sec.

18 avril – 27 clinamen – Se Hure de Chasteté, pénitente.

Derrière ta soie
Tes seins de satin s’ennuient.
Ne te cache pas.

et

Dans tes draps si rêches,
Ne cache pas ces tétins !
N’aie pas peur ! Assure !

puis

Cet artiste dépité,
Pétri de haine, et ruiné,
Hier s’est pendu.

puis

Puritains cachés,
Pétris par Satan et Dieu,
Connerie haineuse.

19 avril – 28 clinamen – S. Turgescent, iconoclaste.

Alcoolise-toi :
Sur tes escargots à l’ail,
Riesling alsacien !

20 avril – 1er palotin – SS. Crocodiles, crocodiles.

L’école de l’ordre,
Les oreilles décollées,
Les cris, les rossées…

21 avril – 2 palotin – Fête des écluses.

C’est l’été, tu sues,
Tu décèdes esseulé.
Le feu te succède.

22 avril – 3 palotin – SS. Trolls, pantins.

Ta toison sans soin,
Satin noir papillonnant,
Loisir apaisant.

et

Pitre sans raison,
Ton loisir n’ira pas loin :
Pile à la prison.

23 avril – 4 palotin – Se Suzanne Calvin, docteur.

Donald, aviné,
Récuse douze virus.
Covid, tu nous tiens…

24 avril – 5 palotin – Se Poignée, veuve, et Se Jutte, recluse.

Le jaja t’enjôle,
C’est le gros rouge perlé.
Il tue les virus.

25 avril – 6 palotin – Se Oneille, gourgandine.

L’or dégoulina
Sur les seins de Danaé,
Du désir d’un dieu.

L’adage doré,
Le dur désir de durer :
Éluard l’ordonne.

26 avril – 7 palotin – S. Fénéon ès Liens.

Éloïse noie
Le sénile inoffensif.
Il enfle, il s’enlise.

27 avril – 8 palotin – S. Bougrelas, prince.

Les oneilles rouges,
Le pangolin bouge encore ?
On le pincera !

28 avril – 9 palotin – SS. Boleslas et Ladislas, polonais.

Le palais appelle
À son bal des palotins
De niais baladins.

et

Bernard-Marechal-patameride-28-04-20

29 avril – 10 palotin – S. Forficule, Barnabite.

Tes flirts refoulés,
Ta folle liaison ratée,
Ton cœur se barbouille.

Face à son beau cul,
Ton cœur s’affole et s’arrête.
Et là, c’est la fin.

Rancœur éternelle
Pour une fesse frôlée ?
Libertés fatales.

Mehdi, Sophie, Marianne, chambériens et leur ami Jacques

Variantes transmises par Bernard Maréchal :

16 avril – 25 clinamen – Exit S. Goya, alchimiste.

Mehdi :

Michel, ça l’excite
Chattes sexy, sites X mimi
O coïts salaces !

Jacques :

Les chattes sexy,
Calmes, solitaires, molles,
Gogol aimait ça !

Sophie :

Gagas ces mecs-là,
Laxistes, gays et mythos.
La Clito dixit.

18 avril – 27 clinamen – Se Hure de Chasteté, pénitente.

Mehdi :

Sainte Esther, sans peine
Tente Assuérus, au pieu
Cette reine assure !

et

Pense à ta ceinture
Et arrête ta charrette
Direct Assurance

Sophie :

Un chasseur sachant
Chasser sans tête tuer
Est un pur esthète.

19 avril – 28 clinamen – S. Turgescent, iconoclaste.

Mehdi :

Une étoile rouge
Régénère lutte et classe.
Lénine éternel.

Sophie :

Étonnant, couillu,
Gargantua asticote
Sa très large tige.

Mariane :

Soleil irisé,
Rouge et rose cerisier,
Ô cet arc-en-ciel.

et

La grosse colline,
C’est le cul de la connasse,
Source de sagesse.

21 avril – 2 palotin – Fête des écluses.

C’est l’été, tu sues,
Tu décèdes esseulé.
Le feu te succède.

Raphaëlle Muller

2 juin – 16 Merdre – Nativ de S. Donatien A. François.

Naissance ivre noire
Sondant ce fond de vinasse
Notre fin s’annonce

Irène Ruszniewski

1er mai – 12 Palotin – Réprobation du travail

Pauvre palotin,
Ton voiturin lent et lourd,
Le voilà détruit.

Libellule bleue
Vrille l’air d’une aile vive.
Bruit du vent d’avril.

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Qui veut s’envoler
Doit savoir que la nature
Résiste au rêveur.

3 mai – 14 Palotin – S. Équivoque, sans-culotte

Ton cul, ô Vénus,
Tout en volutes antiques,
Intense vision.

Lucioles en vol
S’élancent sous le soleil,
Annonçant l’été.

4 mai – 15 Palotin – Adoration du pal

Un pli au nadir
A produit l’apparition
Au loin, d’un trou noir.

5 mai – 16 Palotin – Déploration de S. Achras, éleveur de Polyèdres

Triste cathédrale
Dont le toit s’est envolé
Par un soir d’avril.

Le chien de Pluton
Veille à l’entrée de l’Hadès
D’un air ennuyé.

Rémi Schulz

8 septembre – 1er absolu – Nativité d’Alfred Jarry

narrativité
attrayante et déjantée
inventivité

Et mes propres variantes

2 mai – 13 Palotin – Esquive de S Léonard (de V.), illusionniste

(on admet exceptionnellement aujourd’hui Esquive de St Léonard (de Vinci), illusionniste)

Le clinquant survit
À quelque acide qu’on verse
Sur ton teint de rose.

9 mai – 20 Palotin – S. Ti Belot, séide

Des bêtes blotties
Est, telle idole, obéie
L’étoile des îles.

15 mai – 26 Palotin – Se Prétentaine, rosière

Satire, ton rire
Est trop triste. Et te résiste
Ta prêtresse éprise.

20 mai – 3 Merdre – S. Siège, sous-pape.

Page au sou gagé
Posa piège à pieuse épouse.
Ô poisseuse gouape !

23 mai – 6 Merdre – S. Cucufat, mécène

Face à cette meute
Une femme s’est tenue,
Muette statue.

27 mai – 10 Merdre – S. Barbapoux, amant

Passant sur un pont,
À son sax sonnant un max,
But, tomba, mourut.

30 mai – 13 Merdre – Se Lunette, solitaire.

Sous les ormes morts,
Au milieu des mers stériles,
Solaires, s’aimèrent.

1er juin – 15 Merdre – SS. Serpents d’airain.

Nia, tapi, perte,
Et resta. Dia ! Aidât serte ?
– Être pipa tain.

( palindrome )

2 juin – 16 Merdre – Nativ de S. Donatien A. François.

Naître et devenir
Dans ces fonds vociférants.
S’étonnant, s’offrir.

3 juin – 17 merdre – S. Woland, professeur.

Danse dans la rue
L’épouse à l’anneau perdu,
Seule, un slow frondeur.

6 juin – 20 merdre – Se Colombine, expurgée.

L’œil spongieux, rumine
Le boxeur son insuccès.
En bière il se noie.

13 juin – 27 merdre – SS. Courts et Longs, gendarmes.

sourd à la cadence
de la ronde autour du monde
regarder l’aurore

17 juin – 3 Gidouille – Se Dondon, amazone.

Aèdes semés
En nos mondes de damnés,
Emmenez nos danses.

18 juin – 4 Gidouille – Se Tripe, républicaine.

À l’aube alentie,
Une abeille sur l’épine.
Le silence est pur.

23 juin – 9 Gidouille – Se Outre, psychiatre.

Chouette soyeuse,
Cet haruspice récite,
Toi, tu prophétises.

25 juin – 11 Gidouille – Sacre de Talou VII, empr. du Ponukélé.

Steak au poivre vert ?
Calmar à l’américaine ?
En deuil, répond : rien.

29 juin – 15 Gidouille – Se Giborgne, vénérable.

L’air gorge sa voile.
Il vire, il gagne le large.
Vivra sans barrière.

30 juin – 16 Gidouille – S. Inventaire, poète.

Se vêtir en prêtre,
Pavoiser et s’aviner,
Inviter Satan.

7 juillet – 23 Gidouille – S. Ombilic, gymnosophiste.

Noble, gominé,
Peigne tes mèches stylées,
Bel éphèbe sot.

9 juillet – 25 Gidouille – S. Bouffre, pontife.

Un sourire bref
Où pointe une obtuse peur.
Fuit. Tout est fini.

20 juillet – 7 Tatane – S. Biribi, taulier.

Abeille, es-tu libre ?
Tu subis brûlis et burle.
L’aube seule brille.

23 juillet – 10 Tatane – SS. Pieds Nickelés, trinité.

Il perd le ticket,
Tente d’entrer… Niet, petit !
Le ciel s’est éteint.

24 juillet – 11 Tatane – SSes Canicule et Canule, jouvencelles.

C’est un nouveau jeu :
Vont en ces caves, jouissant,
Tuer l’inconnu.

25 juillet – 12 Tatane – SS. Cannibales, philanthropes.

Passant la balise,
La péniche atteint le port
Sans hâte. Paresse.

26 juillet – 13 Tatane – S. Dada, prophète.

Repose et paresse.
Hors des hordes de prophètes,
Arrose ta terre.

27 juillet – 14 Tatane – Se Anne, Pèlerine énergumène.

Puisse, ami rieur,
S’amener, plaisir léger,
Un anni super.

( dédié à un ami qui s’est reconnu )

Une ligne pure :
Passe l’aigle. Il règne sur
La plaine miauleuse.

29 juillet – 16 Tatane – Transfig. de S. V. van Gogh, transmutateur.

Fends haine et morsures.
Redeviens idiot. Et rends
Nos murs enfin gais.

30 juillet – 17 Tatane – Se Flamberge, voyante.

Le Verbe a tonné.
L’ange morfle. Il se rebelle :
A mort l’Envoyé.

2 août – 20 Tatane – S. Tiberge, frère quêteur.

Fer bruit, feu se rue.
Bête surgit qui te griffe.
Fuis ! Fuis fureur brute !

3 août – 21 Tatane – SS. Cartoblepas, lord, et Anoblepas, amiral.

Par ce soleil blanc
L’ascension dans le pierrier…
Le sommet ! Le ciel !

7 août – 25 Tatane – S. Panurge, moraliste.

Par les monts sans âge,
Aigre appel, noir tintamarre.
Le mouton. Le loup.

8 août – 26 Tatane – S. Glé, neurologue-aliéniste.

Sa langue se noue.
Il sait tout : sens et raisons.
Las, nul son ne sort.

11 août – 1er Phalle – S. Chibre, planton.

Ils sont enlacés :
Ainsi la haine rapproche…
La rapière brille.

13 août – 3 Phalle – S. Zebb, passe-partout.

Sautez, beau poète.
Sous terre aurez robe pourpre
Et barbe terreuse.

16 août – 6 Phalle – Penis angelicus.

Puise, au canal, l’Eau.
Glisse en ces algues l’anguille.
Nage, au lac, apaise.

17 août – 7 phalle – S. Patrobas, pompier.

Se taire, obéir.
À maître porter miroir.
Se retirer, mort.

3 septembre – 24 phalle – Se Orchidée, aumonière.

Au coin d’une rue
On marche sur un humain,
Ruine de ce monde.

8 septembre – 1er absolu – Nativité d’Alfred Jarry.

Effrayé de vivre,
Il jette le dé fatal,
Défiant le vide.

12 septembre – 5 absolu – S. Bardamu, voyageur.

Rôdeur égaré,
Ouvre au royaume des ombres
Sombre âme embaumée.

13 septembre – 6 absolu – Se Vérola, assistante sociale.

Tes cils en silence
Voilent ton œil attristé.
Le violon s’éteint.

5 octobre – 28 absolu – Xylostomie

Ô l’île ! Ô le môle !
Sel, sexe et soleil mixés.
Molle, elle y sommeille.

6 octobre – 1er Haha – L’âge du Dr Faustroll.

Elle alla rôder
Effleurée ? égorgée ? stress…
Tout l’a égarée.

( ce haïku suit la contrainte de « l’aléa furtif » de Robert Rapilly : chaque mot commence et finit par la même lettre)

10 octobre – 5 haha – Se Belgique, nourrice.

Cligne l’unique oeil.
Bien busqué sur ses béquilles,
En loque, il rigole.

11 octobre – 6 haha – Se Tourte, lyrique, et Se Bévue, sociologue.

Que l’église est belle !
Le cierge y brûle et l’or brille.
Reste, vierge triste.

10 novembre – 8 as – S. Rimbe, oisif.

Ô femme brisée
Ose iriser soir morose.
Sois rose moirée.

11 novembre – 9 as – Equarrissage pour tous.

Soit roi qui tuera,
Qui posera sa rature
Sur tout gosse sage.

12 novembre – 10 as – S. Abstrait, bourreau.

Tu as obéi,
Battu, troué, torturé.
Sois rétribué.

20 novembre – 18 as – S. Chambernac, pauvrisseur.

Suce ma chimie.
Si ce venin passe bien,
Vivras sans aimer.

22 novembre – 20 as – S. Olibrius, augure.

Aube glorieuse !
Au Soleil, à l’aile rouge,
S’allie Éros, libre.

23 décembre – 23 sable – Se Viole, vierge et martyre.

La rivière verte
S’étire et, molle, sommeille.
Le gavial s’y mire.

24 décembre – 24 sable – Se Pochetée, gouvernante.

Tout change et tout reste.
Notre espèce étrange et vague
S’étonne et s’en va.

27 décembre – 27 sable – S. Tic, conjoint.

Ni sono, ni ton.
On tint ci nos sons occis.
Sis, joints, nocions, cois.

6 janvier – 9 décervelage – Dormition de Jacques Vaché, interprète.

Tête haute, jeudi,
Marcherons pour qu’en retraite
Soient riches nos vies.

7 janvier – 10 décervelage – Drapaud (érection du)

Ta pointe d’airain
N’a rien pu contre un cœur dru
Criant notre droit.

9 janvier – 12 décervelage – S. Landru, gynécologue.

Au delà du gué
L’ado caresse, androgynes,
Des anges cruels.

11 janvier – 14 décervelage – SS. 4 Sans-Cou, enchanteurs.

Tu cherches ta route,
Tu es nu, ronces t’écorchent.
Tu creuses ton sort.

Nanan ! Sens sensass !
Anne assène à ses ânesses
Ses ana sassés.

(  le dernier en quatre-san-ku )

13 janvier – 16 décervelage – S. Mauvais, sujet.

Ta majesté sauve,
Tu vêtis ta veste mauve
Et te tus à vie.

27 février – 4 pédale – S. Michet, idéaliste.

La dame lassée
Chasse de sa case tiède
Cet ami si chaste.

1er mars – 7 pédale – S. Gavroche, forain

Va, haine féroce,
Efface ces anges nains.
Rage à nos canines.

11 mars – 17 pédale – S. Dricarpe, prosélyte.

La layette rose,
Le décilitre de lait,
Le père parti.

12 mars – 18 pédale – S. Nosocome, carabin.

Morne, à ce miroir.
À sa main sa brosse noire.
Ce soir se marie.

13 mars – 19 pédale – Se Goutte, fête militaire.

Fille mutilée,
La griffe est là sur ta gorge.
L’aigle rit tout seul.

14 mars – 20 pédale – Se Cuisse, dame patronesse.

Ton dernier repas
Suit un rite décadent
Et mime un suicide.

30 mars – 8 clinamen – La Machine à Peindre.

L’ami Maréchal
Prend la harpe à pleine main,
De charme émaillée.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Clinamen

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Clinamen :

23 mars – 1er clinamen – S. Ablou, page et S. Haldern, duc.

Le plateau de nacre,
La tasse de chocolat,
Le sucre, les bugnes.

24 mars – 2 clinamen – SS. Hiboux, maîtres-chanteurs.

Bienheureux crétin !
Tu ne sais ni ta misère,
Ni ta soumission.

25 mars – 3 clinamen – La mandragore, solanée androïde.

L’ogre mange gras,
Se grise de sang moisi.
Régalé, somnole.

26 mars – 4 clinamen – S. Pagne, confident.

Ne te fiance point.
N’engage ni doigt ni tête.
N’opine à défaite.

27 mars – 5 clinamen – SS. Aster et Vulpian, violateurs du Néant.

Valse du virus.
Tels des reptiles sinuent
Deuil et Désespoir.

28 mars – 6 clinamen – S. Ganymède, professionnel.

Ô forge infernale.
L’épée y prend son fil morne.
Y perle mon sang.

29 mars – 7 clinamen – La Main de Gloire.

En mon ord grenier,
On ronge, on mord, on m’ignore.
Erre l’araignée.

30 mars – 8 clinamen – La Machine à Peindre.

Ce carme, en chemin,
Prêche le rire paillard,
L’idéal de chair.

31 mars – 9 clinamen – Se Trique, lunatique.

Tu te sens très seul.
Ne sais-tu rester tranquille ?
Laisse l’air entrer.

1er avril – 10 clinamen – Rémission des poissons.

Nonne en dépression
Presse son sein prisonnier.
Misère en prière.

2 avril – 11 clinamen – S. Maquereau, intercesseur.

C’était un artiste
Qui aimait se mettre nu
Sur une cimaise.

3 avril – 12 clinamen – S. Georges Dazet, poulpe au regard de soie.

Tuez l’aigle d’or.
Portez ses tripes au dieu
Et gardez ses ailes.

4 avril – 13 clinamen – Nativ. de Maldoror, corsaire aux cheveux d’or.

Traverser le ciel,
Montés sur nos chevaux noirs.
Décrocher l’étoile.

5 avril – 14 clinamen – Sortie d’A. Dürer, hermétiste.

Mort tu es hideuse
Mais tu m’as mis sur ta route,
Muette amoureuse.

6 avril – 15 clinamen – Invention de la ‘Pataphysique.

Destin du poète :
S’il évite la noyade,
Le squale le happe.

7 avril – 16 clinamen – Exit S. Domenico Theotocopouli, El Greco.

Un gueux peut-il peindre
Sur un torchon l’origine
du monde, et mendier ?

8 avril – 17 clinamen – S. Hyéronymus Bosch, démonarque.

Quand ce hobereau
Osa sa muse choyer
Sa bru se cacha.

9 avril – 18 clinamen – Les 27 Etres issus des Livres Pairs.

Du plus vil salaud
Le deuil épure la lie
Et de pleurs le lave.

10 avril – 19 clinamen – D. Barbeau, procureur, et Se Morue, juste.

Pro des tours de terre,
Tu pars sur ta moto cross…
Et déjà tu tombes ?

11 avril – 20 clinamen – Capture du fourneau.

Cet enfant, du conte
De fée, apprend notre arcane,
Notre cruauté.

12 avril – 21 clinamen – S. Docteur Moreau, insulaire.

Mon île déserte
C’est ce désir innommé,
Cet amour cruel.

13 avril – 22 clinamen – Fête des polyèdres.

De trop déployer
Tes efforts désespérés,
Folle, perds le sel.

14 avril – 23 clinamen – Locus Solus.

Solo. Col cousu.
Cloc sous soc : os ou clou ? – sou !
Ô clos cossu ! Cool !

15 avril – 24 clinamen – S. Tupetu de Tupetu, organisateur de loteries.

Nous étions perdus,
Pris en tes algues gluantes,
Et tu nous rongeais.

16 avril – 25 clinamen – Exit S. Goya, alchimiste.

Ta théologie,
Ô goy à l’âme séchée,
Mixe extase et chiotte.

17 avril – 26 clinamen – S. Escargot, sybarite.

Artiste cabré,
Ta gorge sera serrée
Et tes os broyés.

18 avril – 27 clinamen – Se Hure de Chasteté, pénitente.

Tu as pris ta part,
Déchiré nippes et hardes.
Tu pars cette nuit.

19 avril – 28 clinamen – S. Turgescent, iconoclaste.

Longue et langoureuse,
La liane au tronc s’entortille,
En suce le suc.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Pédale

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Pédale :

24 février – 1er pédale – Erection du surmâle.

L’eau monte, se rue,
Le courant creuse. Tournoie
Sa rumeur de deuil.

25 février – 2 pédale – S. André Marcueil, ascète cycliste.

La terre est aride.
Le tuyau ne sert à rien :
La mare est à sec.

26 février – 3 pédale – S. Ellen, hile.

Silène sénile,
Il hèle le Nil, les îles.
Hé! Le sel enlise !

27 février – 4 pédale – S. Michet, idéaliste

Cascade céleste,
Elle démêle ses mèches,
Calamités lisses.

La chaste Atala
Halète, hésite, et s’emmêle
À Chactas le tiède.

Bernard Maréchal

28 février – 5 pédale – S. Ouducul, trouvère.

Corset de velours,
Tu serres, et ce cœur lourd
De douleur se tord.

29 février – 6 pédale – Vers belges.

L’élève se lève,
Rebelle, rêve l’érèbe :
Règle gèle sève !

1er mars – 7 pédale – S. Gavroche, forain

Février fini,
Sa grâce fière cachée
S’annonce naïve.

Bernard Maréchal

2 mars – 8 pédale – La machine à inspirer l’amour.

Le caniche mâle
En ses rapines païennes
A mal au moral.

( les vers sont en beau présent respectivement sur « La machine », « à inspirer » et « l’amour »)

3 mars – 9 pédale – S. Remezy, évèque in partibus.

Musique et mystère,
Muezzin au minaret.
Beau pays qui vibre.

4 mars – 10 pédale – Nativité de S. Tancrède, jeune homme.

Ô dame joueuse,
Chauve sous ton noir hennin,
Mourras-tu ce soir ?

5 mars – 11 pédale – Testament de P. Ucello, le mal illuminé.

Le soleil déploie
Ses pétales en cascade,
Éclosion du temps.

6 mars – 12 pédale – S. Hari Seldon, psychohistorien galactique.

Le coq a chanté.
Le cygne a drensé. D’ennui,
Du pont, a sauté.

7 mars – 13 pédale – Se Valburge, succube.

Sur le lac gelé,
Légère elle va, rêveuse.
Sa valse la berce.

8 mars – 14 pédale – Sabbat.

Tâta sa Baba :
Bas, aba… Sassa, baba,
 » Bât t’abat ! Basta ! « 

( exemple de quatre-san-ku : quatre lettres seulement)

(*) aba : costume oriental.

9 mars – 15 pédale – SS. Adelphes, ésotéristes.

Il se redressa.
Le plaisir l’horripilait.
Raide et pâle il rit.

10 mars – 16 pédale – SS. Templiers, adeptes.

Il presse le pas
Et le temps, mètre après mètre,
Retarde et s’arrête.

11 mars – 17 pédale – S. Dricarpe, prosélyte.

Stylé, déplié
leste, il sort de la pelote.
Pas d’espoir d’étole.

( Annie Hupé )

12 mars – 18 pédale – S. Nosocome, carabin.

baisers en essaim…
accroc à ma robe en soie
amères caresses

( Annie Hupé )

13 mars – 19 pédale – Se Goutte, fête militaire.

Margot allaitait.
Régal à l’oeil, la gou-goutte
satisfait la soif !

( Annie Hupé )

14 mars – 20 pédale – Se Cuisse, dame patronesse.

Ces insectes muent
tissant un cocon de soie
dont dame s’empare

( Annie Hupé )

15 mars – 21 pédale – S. Inscrit, converti.

Vite sors tes cornes !
On t’envie et voit ton vice.
Ton ventre est retors.

16 mars – 22 pédale – S. Sengle, déserteur.

Le regel t’enserre.
Entends des sternes les strettes.
Te dérègle errer.

( « erreur » optionnel au dernier mot pour un usage exhaustif des lettres ; j’ai choisi le monovocalisme )

17 mars – 23 pédale – S. Masquarade, uniforme.

Un faune affadi,
Une rouquine moqueuse.
Un roman de foire.

18 mars – 24 pédale – Nativité de S. Stéphane, faune.

Puise au vin d’Hadès,
Happes-en vite : une pinte
Te fait dieu des nuits.

19 mars – 25 pédale – S. Poligraf Poligrafovitch, chien.

Canine féline,
Elle pense à sa vengeance.
Crochets à venin ?

20 mars – 26 pédale – S. Pâle, mineur.

Lueur en ses plumes,
Perle en ses ailes immenses.
Seul, le milan pleure.

21 mars – 27 pédale – S. Valens, frère onirique.

À la frousse fauve
Seul le naïf survivra.
Qui saura la fin ?

22 mars – 28 pédale – Dédicace du Tripode.

Ce porto acide
T’aidera à réciter
Ta rude tirade.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Gueules

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Gueules :

26 janvier – 1er gueules – Dépucelage de Mère Ubu.

De l’embarcadère,
Au dégel, largue l’amarre,
Car le large appelle.

27 janvier – 2 gueules – S. Sigisbée, eunuque.

Ses bébés bugnés,
Ses singesses ensuquées,
Singe, usé, s’esbigne.

28 janvier – 3 gueules – S. Anthropoïde, policier.

Le client, trop riche,
Sort. Il n’a rien acheté :
Pas d’or, pas de chic.

29 janvier – 4 gueules – Se Goule ou Gudule, institutrice.

Déguisé en ours,
Guignol trône sur le ring.
Toc ! Un gnon l’endort.

30 janvier – 5 gueules – Se Gale, abbesse.

L’âge sale lasse,
Sasse bas le sage Blas.
Le blase aléa.

31 janvier – 6 gueules – Se Touche, postulante.

On est un peu lâche.
On se couche. On n’a pas honte.
À nous le pactole.

1er février – 7 gueules – S. Gueule, abbé.

La belle a bu l’eau.
La gueuse l’a saluée,
Le seau a gelé.

2 février – 8 gueules – Fête de la chandelle verte.

Natte détachée
La cadette échevelée
Chanta, franche et crâne.

3 février – 9 gueules – Se Crêpe, laïque.

Le père, racé,
À la lépreuse appliqua
Les pires supplices.

4 février – 10 gueules – S. Préservatif, bedeau.

Tu vas fier et sûr.
Tu ris et tu braves Dieu.
Stupide parade.

5 février – 11 gueules – S. Baobab, célibataire.

La rose s’étiole.
Le soleil s’ocre et se brise.
Ô terrible soir.

6 février – 12 gueules – S. Membre, compilateur.

Salaire, tricot,
Cocotte où bouillait la soupe.
L’amour soupirait.

7 février – 13 gueules – Copulation.

A l’outil pointu
L’inconnu tailla ton cou.
La nuit t’occulta.

8 février – 14 gueules – Nativité de S. J. Verne, gl.-trotter en chambre.

J’entendais ses rêves
Grelotter, et tel le gel
Ébrécher ma nacre.

( les vers sont en beau présent respectivement sur « Nativité de S. J. Verne », « gl.-trotter » et « en chambre »)

9 février – 15 gueules – Alice au pays des merveilles.

Il visa le mec,
Appuya sur le déclic.
Puis il se cassa.

10 février – 16 gueules – S. Münchhausen, baron.

Une mèche rousse.
Une robe chamarrée.
Une bouche heureuse.

11 février – 17 gueules – Le Bétrou, théurge.

Toute bête goûte
L’heure où l’être égorge l’être,
L’horreur et le rut.

12 février – 18 gueules – Nativité de S. Deibler, prestidigitateur.

La vierge a pendu
Sa belle guirlande à l’arbre.
Saute ! Attrape-la !

13 février – 19 gueules – S. Sade ès Liens.

Il a dessiné,
De la Diane délaissée,
Idéal, le sein.

14 février – 20 gueules – S. Lafleur, valet.

Va frêle vestale.
Sur la terre et sur le fleuve
Élève le feu.

15 février – 21 gueules – Lavement.

Âme étale et lente,
T’avalant le vent te lave.
Le néant t’emmène.

16 février – 22 gueules – S. Sexe, stylite.

Il s’est exilé.
Élit-il l’est et les îles ?
Y lit-il les Textes ?

17 février – 23 gueules – Occultation de S. Jean Torma, euphoriste.

La nuit, à ton cou,
Déjà sonnera ma mort,
Sirupeuse hôtesse.

( les vers sont en beau présent respectivement sur « Occultation », « de S. Jean Torma », et « euphoriste » )

18 février – 24 gueules – Conversion de S. Matorel, bateleur.

À demi mort, lourd,
Tas de vin, débris croulant,
Nu, l’inconnu valse.

19 février – 25 gueules – Se Marmelade, inspirée.

Des âmes pareilles,
De parallèles pensées :
L’empire idéal.

20 février – 26 gueules – L’amour absolu, deliquium.

Mura l’amoral !
Boula Sade à l’abus soûl !
Qui me le déquille ?

21 février – 27 gueules – Se Tabagie, cosmogène.

Gomme tes amants,
Abaisse ta mine sage.
Nonne, ôte ces gemmes.

22 février – 28 gueules – SS. Hylactor et Pamphagus.

Thym et serpolet :
Goûte leur arôme, heureuse.
La chaleur t’emporte.

23 février – 29 gueules – Mouvement perpétuel.

On emporte un mort.
Une veuve pleure, rentre,
Tourne le verrou.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Décervelage

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Décervelage :

29 décembre – 1er décervelage – S. Alaodine, virtuose.

Vient un soleil noir,
La terre vrille et s’entrouvre.
L’ordre est renversé.

30 décembre – 2 décervelage – SS. Hassassins, praticiens.

Ce haschich t’a pris.
Ses serpents cernent ta tête,
Pétrissent tes reins.

31 décembre – 3 décervelage – Astu.

Sauta sus, tâta :
Ta stat, tas à tas, s’usa.
Tu sus, tu tuas.

1er janvier – 4 décervelage – Décervelage.

Regarde Véga.
Elle dérègle le clerc,
Régale le rêve.

2 janvier – 5 décervelage – SS. Giron, Pile et Cotice, palotins.

Lointaine, en silence ,
À la crête ornant le toit,
La cigogne prie.

3 janvier -6 décervelage – SS. Polonais, prolétaires.

Le soleil pâlit,
Le torrent parle à la terre,
La tarine paît.

4 janvier – 7 décervelage – SS. Forçats, poliorcètes.

La rose s’offrit.
Il la prit et la posa.
Triste, il repartit.

5 janvier – 8 décervelage – S. Bordure, capitaine.

Connaître ton sein.
Boire à ton corps adossé.
Périr à ton cou.

6 janvier – 9 décervelage – Dormition de Jacques Vaché, interprète.

Mon miroir mordit
Ce Che chauve jusqu’au jus.
Tripe ne périt.

( les vers sont en beau présent respectivement sur « Dormition », « Jacques Vaché » et « interprète » )

7 janvier – 10 décervelage – Drapaud (érection du)

patameride-4-1-20

8 janvier – 11 décervelage – S. Eustache, libérateur.

Bateleur, tricheur,
Tu arbitres les retraites,
Héritier subtil !

9 janvier – 12 décervelage – S. Landru, gynécologue.

Gueuse, louons le !
Groggy, ce lourd général
déloge un colon.

( Annie Hupé )

10 janvier – 13 décervelage – S. Guillotin, médecin.

Du col tête gicle.
Nul dilemme, nul destin.
Sonne le tocsin.

11 janvier – 14 décervelage – SS. 4 Sans-Cou, enchanteurs.

Sans un sou, sans terre
attachés à ce rocher,
nous chantons en chœur.

( Annie Hupé )

12 janvier – 15 décervelage – Conscience d’Ubu.

Du dieu suicidé
Ce séide boudiné
S’inonde d’encens.

13 janvier – 16 décervelage – S. Mauvais, sujet.

J’ai tu sa visite
et je t’ai suivie, ému.
Tu savais ma mise.

( Annie Hupé )

14 janvier – 17 décervelage – S. Mandrin, poète et philosophe.

Le thé dans la tasse,
Odorante inspiration,
Rend ma peine lente.

15 janvier – 18 décervelage – SS. Pirates et Flibustiers, thaumaturges.

Trempé. Fatigué.
Brume à la halte te happe.
Repars ! Fuis tes larmes.

16 janvier – 19 décervelage – S. et Se Cartouche, vétérinaires.

Voici votre essor.
Voici votre réussite.
Voici notre haine.

17 janvier – 20 décervelage – S. Outlaw, aristocrate.

Tu crawles, silure,
Tu te tortilles ? Tais-toi.
Tu seras rôti.

18 janvier – 21 décervelage – Chaire du Dr. Faustroll.

C’est le défilé
Des clochards et des filous.
Dieu rit, et se tire.

19 janvier – 22 décervelage – Ostension du bâton à Physique.

Un phoque, badaud,
Essayait un queue de pie
Au stand des banquises.

20 janvier – 23 décervelage – S. Tank, animal.

L’amant la mata,
La tanna, la lamina,
La salit. Lika.

21 janvier – 24 décervelage – S. Weidman, patriarche

Mes sweat-shirts se mitent,
Mes chemises se déchirent :
Piètre penderie.

22 janvier – 25 décervelage – S. Petiot, expert.

Poires et sirop,
Et tristesse se retire,
S’essore. S’extirpe.

23 janvier – 26 décervelage – Escrime.

Remiser ses ires.
Cesser ces crises, ces crimes.
S’écrier « Merci ».

24 janvier – 27 décervelage – SS. Chemins de fer, assassins.

Ce mari décède.
Sa carcasse se dessèche.
Sa femme s’en fiche.

25 janvier – 28 décervelage – Repopulation.

On tait la terreur.
On porte une pierre plate.
Là, le trou : on entre.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Sable

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Sable :

1er décembre – 1er sable – Noces de Balkis et de Salomon

Les tanks, le talion,
Est-ce bien ton idéal ?
Ton éden à toi ?

2 décembre – 2 sable – S. Doublemain, idéologue.

Du gnomon l’aiguille
À l’aube allonge son neume,
Signal de l’oubli.

3 décembre – 3 sable – S. Phlegmon, doctrinaire.

Si delà son porche
Daigne la mort t’emporter,
À ton sort sois prêt.

4 décembre – 4 sable – Se Barbe (femme à), femme-canon.

Ma face s’abrase,
Ma robe efface mes formes,
Ma rose se fane.

5 décembre – 5 sable – Se Savate, avocate.

À sec, accosta,
Ôta sa veste, sa cotte,
Et cessa ses scats.

6 décembre – 6 sable – S. Navet et Se Perruque, humanistes.

Sais-tu qui tu es ?
Hiver ? Printemps ? – Que nenni :
Tu es temps passé.

7 décembre – 7 sable – S. Birbe, juge.

Je beurre, j’essuie,
Je gère, je ruse, j’urge.
Erreur : suis grugé.

8 décembre – 8 sable – Conception du P. Ubu (A. J.)

Dieu jeta un dé.
Battu au jeu, a tonné :
 » Un beau coup, boudiou ! « 

9 décembre – 9 sable – S. Sagouin, homme d’Etat.

Un saint homme gît.
Ton nom ? demande un agent.
– Suis nommé Satan.

10 décembre – 10 sable – Exaltation d’Ubu roi (Ubu d’hiver).

Hideux le vortex
Où, tel un radeau, la vie
Tourne abandonnée.

11 décembre – 11 sable – Nativité de S. Grabbe, scherziste.

Bénis ce vin gris.
Chéris-en cette ascendance
De cave en zénith !

12 décembre – 12 sable – Se Choupe, mère de famille.

Las d’amis fidèles,
Ce cher roi les supplicia,
Puis les dépeça.

13 décembre – 13 sable – S. Flaive, concierge.

La vigne s’incline.
Le fragile raisin noir
Offre sa folie.

14 décembre – 14 sable – Don Quichotte, champion du monde.

À cet inconnu
Chante, niño. Qu’émotion
Nuance dépit.

15 décembre – 15 sable – Khurmookum du Dr Faustroll.

Ô kohl, fard astral,
La mort à l’amour soudas.
Lors tout s’affola.

16 décembre – 16 sable – S. Nul, exempt.

Menue et pulpeuse
En ses luxueuses plumes,
Me tente, sélène.

17 décembre – 17 sable – S. Moyen, français.

Mare, amer miroir,
A miré sa face en cire.
Môme s’y noya.

18 décembre – 18 sable – Se Lurette, joconde.

Un jeune être est né.
Ses oncles sonnent du cor
Et tournent en rond.

19 décembre – 19 sable – Gravidité de Mère ubu.

Vite, maigre barde !
Rire de vuivre mugit,
Ta terreur t’égare.

20 décembre – 20 sable – S. Sabre, allopathe.

La phrase trop belle.
La parole trop pesée.
L’éplorée à terre.

21 décembre – 21 sable – Se Tape, pompette.

À ta masse ! Assomme !
Stoppe popes, mate papes !
Étête, poète !

22 décembre – 22 sable – César-Antéchrist.

Se traîne. S’échine.
Sa chair, à terre, est crachat.
Rien : ne sert à rien.

23 décembre – 23 sable – Se Viole, vierge et martyre.

visage amaigri
elle régit gravité
et légèreté

( Annie Hupé )

24 décembre – 24 sable – Se Pochetée, gouvernante.

rouge et vert et autre
aucun sang n’est étranger
cesse tout chantage

( Annie Hupé )

25 décembre – 25 sable – Nativité de l’Archaeoptéryx.

Le rayon te tente.
Le prix te retient. La honte
Déchire le rêve.

26 décembre – 26 sable – Monsieur Sisyphe.

Perséphone épie
une nymphe, un héros nu
personne ne pousse

( Annie Hupé )

27 décembre – 27 sable – S. Tic, conjoint.

Ici, sois concis,
Isis, son conjoint, cotis,
n’ont toit ni toison.

( Annie Hupé )

28 décembre – 28 sable – S. Cervelas, penseur.

Casser la serrure.
S’en aller au lac sans lune
Laver sa parure.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Haha

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Haha.

6 octobre – 1er haha – L’âge du Dr Faustroll.

sauf le gel des fleurs
gueuse flouée tu refuses
la fatale roue

( Annie Hupé )

7 octobre – 2 haha – Dissolution d’E. Poe, dinomythurge.

erreur polygone
il entretient l’imprudent
poudroiement du style

( Annie Hupé )

8 octobre – 3 haha – S. Gibus, franc-maçon.

Sans rougir, sans cris,
Imaginons un soir fou.
Brisons nos miroirs.

9 octobre – 4 haha – Se Berthe de Courrière, égérie.

Tu triches, bridgeur.
D’où sort ce roi de coeur sec ?
Oh ce doigt crochu !

10 octobre – 5 haha – Se Belgique, nourrice.

soleil, lune, ou sucre
qui berce les cœurs blessés
grise les souris

( Annie Hupé )

11 octobre – 6 haha – Se Tourte, lyrique, et Se Bévue, sociologue.

l’étroite Belgique
libère et voile les rêves
outre les critiques

( Annie Hupé )

12 octobre – 7 haha – S. Prout, abbé.

Ô soeur ta beauté
Sous ta robe au sobre apprêt
Parut pure aurore.

13 octobre – 8 haha – Fête du Haha.

Hue, tête de feu !
Du haut du fût, tète eau fade,
Faute de ta fée.

14 octobre – 9 haha – Tautologie.

Elle ôte la toile :
Là gît l’élu ligoté.
La Loi l’a tué.

15 octobre – 10 haha – S. Panmufle, huissier.

L’huile sur le feu,
La saumure sur ma plaie,
Sa peine, la mienne.

16 octobre – 11 haha – Sortie de S. L. Cranach, apocalypticien.

Interdit de rire,
Parler, chanter, réciter.
Essayons la haine.

17 octobre – 12 haha – S. Cosinus, savant.

Nos instincts vaincus,
On va sciant nos canons.
On vit sans tocsin !

18 octobre – 13 haha – Bse Fenouillard, sainte famille.

Fille au bord de l’eau,
L’amour flotte et l’oubli file.
As-tu froid ? Tu trembles.

19 octobre – 14 haha – Exhibition de la Daromphe.

La mère, âpre nixe,
Héroïne débonnaire,
Portait l’habit d’homme.

20 octobre – 15 haha – Nativité de l’Œstre, artificier.

De ce nord livide
Le vent déferle et la côte
Siffle sa folie.

21 octobre – 16 haha – Se Vadrouille, emblème.

Il verse au baril
La bière à la mousse ambrée.
L’odeur me réveille.

22 octobre – 17 haha – S. Homais d’Aquin, prudhomme.

Ruinés, presque nus,
On s’endormira dehors
Sous un marronnier.

23 octobre – 18 haha – Nativité de S. Mce le baron Mollet ( S. Pipe ).

De sa main sorcière,
Elle, pareille à la brise,
Caresse mon ventre.

24 octobre – 19 haha – S. Raphaël, apéritif et philistin.

La théière siffle.
Les narines éternisent
L’aérien plaisir.

25 octobre – 20 haha – Strangulation de Bosse-de-Nage

Tel un singe belge,
Diantre, saurons-nous rester
Inagonisables ?

26 octobre – 21 haha – Zimzoum de Bosse-de-Nage

Bonbons, soignez-moi
De mes angoisses oiseuses
De gominé bègue.

27 octobre – 22 haha – Résurrection de Bosse-de-Nage

Sans outrecuidance,
Rien ne bat notre beauté !
Traits dignes d’un dieu.

28 octobre – 23 haha – Chapeau de Bosse-de-Nage

Ce nabab poussa
Un beau Haha d’ange chu.
– Un peu de décence !

29 octobre – 24 haha – S. Cl. Terrasse, musicien des Phynances.

Ayant pris sa main
Il attire l’autre mâle
Et leurs hanches dansent.

30 octobre – 25 haha – S. J.-P. Brisset, philologue, prince des penseurs.

Pleur d’un jour trop long.
Les espoirs se sont éteints,
L’échine est brisée.

31 octobre – 26 haha – Commémoration du Cure-dent.

D’un croc acéré,
Mordre une reinette acide :
Amour d’un automne.

1er novembre – 27 haha – Occultation d’Alfred Jarry.

Le feu a rejoint
La terre. Il y trace un trait
Fait de cendre et d’or.

2 novembre – 28 haha – Fuite d’Ablou.

La toile flottait.
L’eau du bief, tiède, fluait.
Le bateau filait.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Absolu

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois d’Absolu.

8 septembre – 1er absolu – Nativité d’Alfred Jarry.

tel jardin t’invite
à enfreindre l’interdit
lierre et trèfle y vivent

( Annie Hupé )

2 absolu – S. Ptyx, silentiaire (abolition de).

Si, des pâles nixes,
Brillant te rit l’oeil d’onyx,
Passeras le Styx.

10 septembre – 3 absolu – S. Phénix, solipsiste, et S. Hyx, factotum.

La chasseuse occulte
Tisse un filament soyeux,
Patiente assassine.

11 septembre – 4 absolu – S. Lucien de Samosate, Voyageur.

Longue, autour du monde,
Va sa route au ciel sauvage.
Messager sans ordres.

12 septembre – 5 absolu – S. Bardamu, voyageur.

Brader ses ravages,
dommage ! à vous revers, rêves !
Même rage égaye.

( Annie Hupé )

13 septembre – 6 absolu – Se Vérola, assistante sociale.

Vaillante la vieille
s’envola, alors le vent
caressa son ventre.

( Annie Hupé )

14 septembre – 7 absolu – S. Alambic, abstracteur.

Le brame. La meute.
Le mâle acculé se bat.
Sublime, le crime.

15 septembre – 8 absolu – Absinthe, ci-devant S. Alfred.

Le chandail de laine,
À l’envers il l’enfila.
Le vit-elle, enfin ?

16 septembre – 9 absolu – Descente du S. Esprit ( de vin )

D’un esprit rieur
Une prêtresse sévère
Dit  » Prie, triste sire. « 

17 septembre – 10 absolu – Dilution.

Un lutin du Nil
Dit  » L’intuition lit ton lot,
toi ludion tout nu. « 

18 septembre – 11 absolu – Se Purée, sportswoman.

Sur terre et sur mer
Tourne un pow-wow où notre être
Épouse âme morte.

19 septembre – 12 absolu – Vide.

Dive Ève, vivide,
Évide ide : vive idée !
Vé ! vie déviée…

20 septembre – 13 absolu – S. Canterel, l’illuminateur.

Aimes-tu le miel
Étalé sur cette mie,
Au matin serein ?

21 septembre – 14 absolu – S. Sophrotatos l’Arménien, pataphysicien.

Notre hymen sacré,
Respirant l’arôme noir,
Scella notre sort.

22 septembre – 15 absolu – Ethernité.

Reine reniée,
Retirée en terre terne,
Rit, et tète thé.

23 septembre – 16 absolu – S. Ibicrate le Géomètre, pataphysicien.

Il boira mon sang,
Le soleil, et ses rayons
Chanteront l’espoir.

24 septembre – 17 absolu – Céphalorgie.

Le pal, l’écorchage,
Le croc, la gorge pliée :
La chair parlera !

25 septembre – 18 absolu – Flûtes de Pan.

Feu à la planète.
Steppes fendent, sel s’étend.
La fête est à l’eau.

26 septembre – 19 absolu – SSes Grues, ophiophiles.

Pleure, philosophe.
Péris, gloire. Gèle, orgie :
Péril sur le rire !

27 septembre – 20 absolu – Se Mélusine, souillarde de cuisine.

L’énorme saumon
Sinua sous l’eau morose,
Démon écaillé.

28 septembre – 21 absolu – S. Venceslas, duc.

Elle se sauva,
Seule, dans l’évanescence
Des landes sans lune.

29 septembre – 22 absolu – Emmanuel Dieu.

Un édile amène
À la dame à demi nue
Amena un muid.

30 septembre – 23 absolu – Se Varia-Miriam, amphibie.

Barbe pas rasée,
Paria brave, mais hâve,
Aima brève vie.

1er octobre – 24 absolu – SS. Rakirs et Rastrons, porte-côtelettes.

Ni côte, ni steak,
Ni pain, carotte, poisson.
C’est le soir. Il tient.

2 octobre – 25 absolu – Nativité de Sa Magnificence Opach.

On n’a pas changé.
On vend des machins faits main.
On ne pense pas.

3 octobre – 26 absolu – S. Joseb, notaire à la mode de Bretagne.

J’aime barboter,
Jambes dans l’amas morbide
De goémon noir.

4 octobre – 27 absolu – SSes Gigolette et Gaufrette, dogaresses.

Dieu file ta foi
Sur le rouet des regrets.
Sa gloire te tord.

5 octobre – 28 absolu – Xylostomie

momie métissée
moitié os et moitié sel
existe et sommeille

( Annie Hupé )

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Phalle

Le Pataméride, projet d’un an, démarre le 1er mai 2019. Il reprend l’idée des cycles annuels déjà expérimentée avec le lipoméride le zodianku et le Sankulipo, et fait l’objet d’une parution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Phalle.

11 août – 1er Phalle – S. Chibre, planton.

Noir le scarabée,
Chocolat le hanneton,
Bai le perce-oreille.

( Bernard Maréchal )

12 août – 2 Phalle – Se Ruth, zélatrice.

La terre se creuse.
Le tueur hilare cache
Treize autres cercueils.

13 août – 3 Phalle – S. Zebb, passe-partout.

Stop! pur zèbre arabe !
Beau sauteur, pattes au top,
robe raturée.

( Annie Hupé )

14 août – 4 Phalle – S. Mnester, confesseur.

Comme cette femme
Te mène, monstre cornu !
Tu meurs sous son feu.

15 août – 5 Phalle – Assomption de Se Messaline.

On pesa son âme.
Elle était si désolée,
L’Eden s’étiola.

16 août – 6 Phalle – Penis angelicus.

Agnus nullius,
Nisi canes in aula,
Agnus lupinus.

Traduction littérale :

L’agneau de personne,
Aucuns chiens en bergerie ?
C’est l’agneau du loup.

Traduction en beau présent :

Agneau esseulé,
Nul épagneul ne l’épaule :
Canaille le guigne.

( Bernard Maréchal )

17 août – 7 phalle – S. Patrobas, pompier.

Ris petit rosier,
embrase âme, ombre et matière,
tristesse m’abîme

( Annie Hupé )

18 août – 8 phalle – Se Léda, ajusteuse.

Tu t’étales seul,
Jeté. Du sel et de l’eau
Te lasse le jeu.

19 août – 9 phalle – S. Godemiché, économe.

Ni chemin, ni signes.
De ces cimes enneigées,
Domine ce monde.

20 août – 10 phalle – Se Nitouche, orante.

Au soir tu es roi,
Troussant saintes et sorcières.
Aurore est ta chute.

21 août – 11 phalle – Se Lèchefrite, botteuse.

Elle sort, heureuse.
Cille, fleuri, l’oeil où brille
Ce reflet rebelle.

22 août – 12 phalle – Se Andouille, amphibologue.

Sous la lampe à huile,
Le beau hâle du pain bis,
L’oignon, l’opinel.

23 août – 13 phalle – Se Bitre, ouvreuse, et S. Etalon, couvreur.

La crinière au vent,
Inverse le noir, le blanc,
Le clos et l’ouvert.

24 août – 14 phalle – Bataille de Morsang.

Baigne dans son sang.
Est-il d’islam ? nègre ? gai ?
Mérite son sort.

25 août – 15 phalle – Mort de Dionysos, surhomme.

Ordre des Monsieurs :
Tout mythe doit être ôté
Des rimes et thèses.

26 août – 16 phalle – Nat. de S. Vibescu, pohète, et Commémoration de S. Cuculine d’Ancône.

Naître, découvrir,
Bâtir, plier, chavirer,
Déserter, mourir.

27 août – 17 phalle – Se Gallinacée, cocotte.

L’ange et la cigogne
Sillonnent le ciel glacé.
Le songe s’allonge.

28 août – 18 phalle – S. Lingam, bouche-trou.

À gauche, le cœur.
En haut, la bouche rieuse.
Saute, mon bonhomme !

29 août – 19 phalle – S. Prélote, capucin.

Autour, le tonnerre,
L’acier, l’estoc, la rapine.
Ici, nos caresses.

30 août – 20 phalle – S. Pie VIII, navigant.

Sa vie enneigée
Passe. Ni signes ni teintes.
Sasse envies éteintes.

31 août – 21 phalle – S. Erbrand, polytechnicien.

En chienne loyale,
À l’ordre, donne sa patte.
Son oeil épris brille.

1er septembre – 22 phalle – S. Dragonne, pyrophage.

Happons nos sodas.
On a pas gagné de ronds :
On payera pas.

2 septembre – 23 phalle – S. Lazare, gare.

Le zèle se lasse.
Elle sasse sa galère.
La rage l’égare.

3 septembre – 24 phalle – Se Orchidée, aumonière.

saumon cru sans sauce
chou romanesco, amandes
chicorée en crème

( Annie Hupé )

4 septembre – 25 phalle – Nativité apparente d’Artaud le Momo.

Mortel météore,
Antonin vrilla le monde.
Vandale lumière.

5 septembre – 26 phalle – Disparition de l’Ancien Breughel, incendiaire.

Sous la chape lourde
Nous regardons le soleil.
Tout basculera.

6 septembre – 27 phalle – S. Priape, franc-tireur.

Retentit un rire
Et ces prêtres effarés
Prièrent Satan.

7 septembre – 28 phalle – Transfixion de Se Messaline.

Le sexe transi,
Il s’enferme en sa retraite,
Dominant le monde.

Catégories
Uncategorized

Pataméride – Tatane

rution quotidienne sur ce site et sur twitter. Il se base sur le calendrier pataphysique inspiré par Alfred Jarry. Chaque jour paraît un haïku suivant la contrainte du beau présent : il ne comporte que les lettres du nom donné au jour considéré par le calendrier adopté par le Collège de ‘Pataphysique. Si la contrainte ne l’impose pas, placer toutes les lettres est un surcroît d’élégance souvent recherché. On trouvera sur une page séparée la version du calendrier conforme à l’original, utilisée pour ce travail.

On trouvera ici les haïkus quotidiens du mois de Tatane.

14 juillet – 1er Tatane – Fête du P. Ubu.

Député futé
Fut fêté. Dette fut tue…
Pute fut butée.

15 juillet – 2 Tatane – Commémoration du P. Ebé.

A beau crier « Droit ! »
Empire « Idiot ! » mettra nom.
Ou : « Pour roi trône urne ».

(acronyme : ABCDEIMNOPRTU, liste alphabétique des lettres du nom du jour)

16 juillet – 3 Tatane – Se Crapule, puriste, et S. Fantomas, archange.

l’homme est fait pour croire
l’animal pour ignorer
le sang pour couler

17 juillet – 4 Tatane – Ascension du Mouchard, statisticien, psychiatre et policier.

Pur était l’idiot,
Chaude la main caresseuse,
Soyeuse l’étreinte.

18 juillet – 5 Tatane – S. Arsouille, patricien.

Le pain, le couteau.
Soupe où tourne la cuillère.
C’est le soir. On rit.

19 juillet – 6 Tatane – SS. Robot et Cornard, citoyens.

Décès correct : rien
n’accrédite actes barbares
ni atrocités.

( Annie Hupé – Ecrit en écho à la mort de Lakhdar Bey à Chambéry )

20 juillet – 7 Tatane – S. Biribi, taulier.

serre aussi la bielle,
l’arbre, l’essieu, le tueur
est lié au treuil

( Annie Hupé )

21 juillet – 8 Tatane – Susception du Croc à Merdre.

Un idiot passait
Sur cette route poudreuse.
Nos armes se turent.

22 juillet – 9 Tatane – SS. Ecrase-Merdre, sectateurs.

M’est astre ce mur.
Cette rue est ma demeure
Et ma mer secrète.

23 juillet – 10 Tatane – SS. Pieds Nickelés, trinité.

Le serpent stressé
Et le teckel de Perec
Désertent le ciel.

( Bernard Maréchal )

24 juillet – 11 Tatane – SSes Canicule et Canule, jouvencelles.

Jeunesse joviale
souviens-t’en, nous enjolive
juin, juillet et août.

( Annie Hupé )

25 juillet – 12 Tatane – SS. Cannibales, philanthropes.

Ariane et Thésée
échappent à l’appétit
bestial. Ô cornes !

( Annie Hupé )

26 juillet – 13 Tatane – S. Dada, prophète.

Ode, drap de prose
Hôtesse de rose et d’or
Rôde. Essart de phrases

( Hussarde )

27 juillet – 14 Tatane – Se Anne, Pèlerine énergumène.

L’asperge alanguie,
Ménélas au lupanar
Guigne une sirène.

( Bernard Maréchal )

28 juillet – 15 Tatane – Procession aux Phynances.

Son sari s’irise,
Soyeux, sur sa chair nacrée.
Soucieuse, soupire.

29 juillet – 16 Tatane – Transfig. de S. V. van Gogh, transmutateur.

Noir, un astre immense
dévore sa vie fuguée.
Éden étranger.

( Annie Hupé )

30 juillet – 17 Tatane – Se Flamberge, voyante.

Affréter la barge
y entrer sans embarras
s’en aller affable

voyage amont est amer
voyage aval est mortel

transversal, mensonge.
Besogne à tâtons sans blâme
semblable à ton sang.

( Annie Hupé )

31 juillet – 18 Tatane – S. Trou, chauffeur.

Tu sors face au feu.
Tu es fauché, tu te couches.
Tu es effacé.

1er août – 19 Tatane – Se Taloche, matrone

L’homme marche encore,
Lance sa canne et s’acharne.
À l’arrêt, la mort.

2 août – 20 Tatane – S. Tiberge, frère quêteur.

Fier berger étique,
quitte tes brusques fureurs.
Bref, que tu irrites !

( Annie Hupé )

3 août – 21 Tatane – SS. Cartoblepas, lord, et Anoblepas, amiral.

Lord ! Amiral ! Donc
ôtons ici nos mots ronds
mal inscrits, pas clos

( Annie Hupé )

4 août – 22 Tatane – Ubu ès liens.

Belle, sinueuse,
Une îlienne sensuelle
Se blesse, s’enlise.

5 août – 23 Tatane – S. Pissembock, oncle.

Il pose son kil.
Il somnole, son poil colle.
Il pèse son plomb.

6 août – 24 Tatane – S. Pissedoux, caporal des hommes libres.

Le saxo déchire
De ses bémols chaloupés
Les couples dépris.

7 août – 25 Tatane – S. Panurge, moraliste.

Toutes, il les trousse.
Sa morale élémentaire
amnistie la plaie.

( Annie Hupé )

8 août – 26 Tatane – S. Glé, neurologue-aliéniste.

À la longue, il gagne ;
aigri, l’isolé s’éteint,
ligoté sans lutte.

( Annie Hupé )

9 août – 27 Tatane – S. Pistolet à Merdre, jubilaire.

Armes. Tirs d’obus.
Balle : bijou mâle, itou ?
Sable. Dis, dors-tu ?

( séquence vocalique AEIOU… )

10 août – 28 Tatane – Nativité de S. Bruggle.

Se vêtir d’un linge,
Brûler le livre très saint
Détruire le Graal.